« Repartir du Christ »

Et si nous nous recentrions sur l’essentiel ? « Repartir du Christ », c’est la démarche à laquelle nous invite notre évêque, Mgr Jean-Louis Papin pour 2019-2022. Il a proposé de vivre ce thème pastoral en trois étapes : « 2019-2020 : Connaître le Christ » ; « 2020-2021 : Aimer le Christ » ; « 2021-2022 : Imiter le Christ ». Retrouvez dans cette rubrique ou dans l’agenda des propositions pour entrer dans cette démarche.

« Imiter le Christ »

"Imiter le Christ" : pour célébrer un lavement des pieds

Proposition du Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle.

L’Église a incorporé le rite du lavement des pieds dans la célébration du Jeudi Saint, mais les sources liturgiques révèlent que le lavement des pieds était aussi un rite post-baptismal à Milan, et dans la tradition monastique, il est réalisé par le père abbé lors des changements de prises de fonction dans la vie communautaire.

Dans cet épisode, il s’agit d’abord de se laisser laver les pieds par Jésus. Sans quoi, avertit Jésus alors que Pierre se dérobe : « Tu n’auras point de part avec moi. » Avoir part avec lui, c’est en filigrane participer à son être divin, à son mystère pascal de mort et de résurrection révélé à l’heure de la croix. C’est d’ailleurs pour cela, sans doute, que Pierre recule devant un geste si fortement chargé de sens, sans bien en comprendre toute la portée, de la même manière qu’il s’est insurgé chaque fois que Jésus évoquait sa Passion (Mt 16, 21-23).

Il s’agit ensuite de se laver les pieds les uns aux autres, prescription que donne Jésus à ses disciples, « pour que vous fassiez vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous » (Jn 13, 14-15). C’est la « métonymie du service fraternel », c’est-à-dire une toute petite partie de tous les gestes de service, d’accueil, de charité que les disciples du Christ sont invités à accomplir. En particulier dans l’exercice de l’autorité : non pas domination mais service. Le Christ s’affirme ici maître et Seigneur dans un renversement des valeurs : il lie de manière indissoluble le pouvoir et le service, là où le monde les oppose. (Yves-Marie Blanchard, au journal La Croix du 24 mars 2016).

À l’occasion d’un temps fort, un groupe peut célébrer le lavement des pieds, afin de porter à la dimension liturgique le service rendu aux uns et aux autres.

En quoi consiste le fait de “nous laver les pieds les uns les autres” ? Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Voilà, toute œuvre de bonté pour l’autre – en particulier pour ceux qui souffrent et pour ceux qui sont peu estimés – est un service de lavement des pieds. Le Seigneur nous appelle à cela : descendre, apprendre l’humilité et le courage de la bonté et également la disponibilité à accepter le refus, mais toutefois se fier à la bonté et persévérer en elle. Mais il existe une dimension encore plus profonde. Le Seigneur ôte notre impureté avec la force purificatrice de sa bonté. Nous laver les pieds les uns les autres signifie nous purifier les uns les autres en nous supportant mutuellement et en acceptant d’être supportés par les autres ; nous purifier les uns les autres en nous donnant mutuellement la force sanctifiante de la Parole de Dieu et en nous introduisant dans le Sacrement de l’amour divin (Benoît XVI, Homélie de la Saint Cène, 2006).

Ouverture de la célébration
Après un chant d’ouverture, précédé ou suivi du signe de croix, la personne qui conduit l’office peut dire :

Dieu éternel et tout-puissant, puisque ton Fils acceptait l’hospitalité que sainte Marthe lui offrait dans sa maison, apprends-nous, à son exemple, à servir le Christ en chacun de nos frères pour que tu nous reçoives dans la demeure des cieux.

Liturgie de la Parole
Ecoutons l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 13, 1-17)

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.

Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.

Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »

Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »

Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »

Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »

Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »

Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »

Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.

On peut faire silence, partager autour de l’Évangile, lire un commentaire ou une méditation.

Lavement des pieds
Ensuite, on prend les litanies de la diaconie :

De tous ceux qui désespèrent ou qui se croient abandonnés de Toi,

Seigneur, prends pitié !

De tous ceux qui ont honte d’exister à cause de la misère ou l’exclusion,

Seigneur, prends pitié !

De tous ceux qui sont en prison, à l’hôpital, ou seuls dans leur logement, en attendant la visite d’un proche ou d’un ami,

Seigneur, prends pitié !

De tous les enfants séparés de leur famille et de tous les parents privés de leurs enfants,

Seigneur, prends pitié !

De tous les réfugiés, les sans-papiers, les demandeurs d’asile, les étrangers loin de leurs pays d’origine,

Seigneur, prends pitié !

De tous ceux qui s’enferment dans l’alcool et la drogue et de tous ceux qui luttent pour s’en sortir,

Seigneur, prends pitié !

De tous ceux qui souffrent psychologiquement et moralement, qui sont dans la déprime, l’isolement ou même la maladie mentale,

Seigneur, prends pitié !

De toutes les familles, les groupes et communautés marqués par le drame de la division,

Seigneur, prends pitié !

De tous ceux qui sont morts seuls et sans espoir, dans le suicide ou l’abandon,

Seigneur, prends pitié !

Pour qu’il te plaise, Seigneur, de toujours donner à ton Église l’amour des pauvres et des petits,

Exauce-nous Seigneur !

Pour qu’il te plaise, Seigneur, de mettre en nos cœurs la force d’espérer et de servir nos frères,

Exauce-nous Seigneur !

Pour qu’il te plaise, Seigneur, de nous garder dans l’humilité de ton amour et le courage de la foi,

Exauce-nous Seigneur !

Pour qu’il te plaise, Seigneur, de guérir nos peurs pour nous envoyer témoigner de ton amour pour tous les blessés de la vie,

Exauce-nous Seigneur !

Ô Christ, écoute-nous ! Ô Christ, exauce-nous !

Puis on procède au lavement des pieds, en adaptant les propositions ci-dessous et en veillant à respecter la motricité des participants.

Si c’est un grand groupe et qu’il y a un responsable de groupe, c’est à lui le premier, puis, ceux à qui on vient de confier une responsabilité. Ou chacun lave les pieds d’un autre, à tour de rôle.

Si c’est un petit groupe et qu’il y a un responsable de groupe, c’est à lui le premier,

a) puis, les uns, à tour de rôle, lavent les pieds des autres.

ou b) chacun lave les pieds d’un autre, à tour de rôle.

Puis on récite le Notre Père et la personne qui conduit l’office conclut :

Par ce signe de ton amour, Seigneur, brûle-nous d’une charité qui nous attire toujours vers le Christ, et nous apprenne à le reconnaître en nos frères. Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles. Amen.

Retrouvez toutes les propositions du Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle pour la démarche « Repartir du Christ », et particulièrement pour l’année « Imiter le Christ », en cliquant ici.

"Imiter le Christ" à la suite des saints évangélisateurs

Une proposition du Service diocésain du catéchuménat.

En recevant le baptême, nous sommes invités par le Christ à mettre nos pas dans les siens et à faire comme lui. Il s’agit de se laisser transformer par le Christ, en laissant son amour nous modeler.

Les saints et les saintes, célèbres ou peu connus, canonisés ou non, qu’ils aient vécu dans les premiers siècles de l’Église, au Moyen Âge ou au siècle dernier, quelle que soit la partie du monde dans laquelle ils vivaient, nous montrent que chacun est appelé à laisser se développer en lui, la vie divine reçue au baptême pour mettre le Christ au centre de sa vie.

Hommes et femmes ordinaires, ils sont par la grâce de la foi, devenus image du Christ pour le monde.

Pourquoi à la faveur de cette année consacrée à imiter le Christ ne pas découvrir ou redécouvrir quelques-uns de ces saints évangélisateurs qui ont voué leur vie à la mission et à la catéchèse ?

  • Saint Alphonse Turibe de Mongrovejo (1538 -1606) : grand catéchiste sous la protection duquel a été placé le nouveau Directoire pour la catéchèse en 2020.
    La Fleur des Saints : 2000 prénoms et leur histoire, Omer Englebert, Paris, Albin Michel.
  • Saint François d’Assise (1182 -1226) : a révélé la force de l’Évangile, donné espoir aux pauvres, aux exclus, aux mal aimés par son sens de l’humain et sa passion pour le Christ.
    Saint François d’Assise, Jacques Le Goff, Gallimard.
  • Saint François-Xavier (1506-1552) : connu pour être le plus grand saint missionnaire de l’époque moderne ; fut comparé par Benoit XV en 1919, aux apôtres.
    François-Xavier les quatre saisons de l’apôtre, Roland Francart, Fidélité.
  • Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897) : nous montre le chemin, elle qui a fait de la prière le carburant de l’action missionnaire dans le monde.
    Histoire d’une âme, Conrad De Meester, Presses de la Renaissance.
  • Vénérable Pauline Marie Jaricot (1799-1862) : fondatrice de l’Œuvre pour la Propagation de la foi et de l’Œuvre du Rosaire vivant, béatifiée prochainement.
    Pauline Jaricot, Georges Jaidenoff, Mediapaul.
  • Bienheureux Pierre Claverie (1938-1996) : dominicain, évêque d’Oran (Algérie) martyr.
    Le livre de nos passages, Pierre Claverie, Éditions du Cerf.

Et pourquoi pas, à notre tour, suivre cette invitation lancée par le Pape François en 2018 à 60 000 jeunes réunis sur la place Saint-Pierre de Rome : « Soyons des imitateurs des saints ; faisons tout pour la gloire de Dieu et pour le salut de nos frères. »

Retrouvez toutes les propositions du Service diocésain du catéchuménat pour la démarche « Repartir du Christ », et particulièrement pour l’année « Imiter le Christ », en cliquant ici.

"Imiter le Christ" : ils prennent Jésus pour modèle

À travers la Meurthe-et-Moselle, des hommes et des femmes imitent Jésus-Christ en mettant en œuvre concrètement son message dans leur vie quotidienne et leurs divers engagements.

Gaspard Trohel, élève d’une école de louange, originaire de Nancy 

Cela me rend pleinement heureux

Après de brillantes études d’ingénieur, Gaspard est persuadé qu’il manque encore quelque chose dans sa vie pour être pleinement heureux. Ce Nancéien change alors de cap : « J’ai rejoint Lyon pour intégrer l’École Pierre qui forme notamment à la louange. Ce choix me convient parfaitement car il renforce mon engagement dans l’Église », souligne ce jeune guitariste et chanteur.

Désormais, Gaspard veut être serviteur au nom de sa foi et aider les autres. Les compétences acquises au sein de l’École Pierre vont lui permettre d’atteindre ce magnifique objectif. Ce jeune homme volontaire, qui va de l’avant avec enthousiasme, souhaite aussi que les jeunes retrouvent en masse le chemin de l’Église : « Pour moi, imiter le christ fait sens car je trouve que le message de Dieu mérite d’être transmis. Il nous demande d’aimer et de servir notre prochain à notre façon là où on est, et cela me rend pleinement heureux. »


Madeleine Pastel, responsable de la boutique Rhodain à Lunéville

Au service de nos frères pour l’amour de Jésus

« Le plus important ici, c’est le respect et l’affection que nous portons aux personnes qui poussent notre porte. » Madeleine est responsable de la boutique Rhodain à Lunéville, un espace convivial de vente de vêtements à prix modique, de dialogue et de rencontre. Elle souhaite que ce lieu du Secours catholique soit un cœur grand ouvert et se refuse aux jugements superficiels : « C’est une façon modeste de se mettre dans les pas du Christ qui nous invite à regarder les gens en vérité, en dépassant les apparences et nos préjugés. Il est essentiel face à des hommes et des femmes en proie à la précarité, de les traiter avec dignité et convivialité. C’est pourquoi nous les accueillons toujours joyeusement. »

Pour Madeleine, il n’y a rien d’extraordinaire dans le dévouement sans limite qui habite toute son équipe : « Nous nous mettons simplement au service de nos frères pour l’amour de Jésus. » Tout est dit.


Jacques Roldo, coordinateur paroissial, Pays-Haut

Rejoindre les petits et les souffrants

Heureux de servir ! Telle pourrait être la définition qui collerait le mieux à Jacques. Coordinateur de la paroisse Saint-Jean-Baptistede-la-Salle à Longuyon, mandaté funérailles et membre de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes1, cet habitant du Pays-Haut aime répéter que « Jésus s’est fait humble serviteur pour rejoindre les petits et les souffrants. Cette attitude du Christ est un élément fondamental de ma foi ». Pour Jacques, il y a toujours un échange fécond et profond dans la rencontre du frère : « Par exemple, quand je me rends à Lourdes avec le pèlerinage diocésain, je vis pleinement ces moments avec les malades car ils approfondissent ma foi. En me mettant à leur écoute fraternelle, je contribue modestement à leur non-marginalisation. »

Cette ouverture accueillante, Jacques la met également en avant, en rencontrant les familles en deuil lors des funérailles : « Dans ces moments douloureux, j’entends des mots d’une profondeur incroyable qui me nourrissent spirituellement. » Avec son irrésistible envie de servir, Jacques se sent comblé : « Notre joie de chrétien est de donner de l’amour mais aussi d’en recevoir. Et à travers mes engagements, j’en reçois beaucoup. »

1Leur mission est d’accueillir et d’accompagner des pèlerins, en particulier des personnes malades ou handicapées, qui se rendent à Lourdes.


Père Dominique Aubry, responsable de l’équipe diocésaine de formation spirituelle

Prier comme lui, à sa façon

« Dans cette troisième année qui accomplit le thème pastoral diocésain “Repartir du Christ”, je m’interroge sur ma façon de l’imiter ou, plus précisément, sur ma façon de le laisser me rapprocher de lui, et ça n’est pas une mince affaire… Comment est-ce-que je lui permets de me dérouiller, comme disait saint Jean-Paul II à l’approche du troisième millénaire ? De rafraîchir mon désir de lui ressembler ? Et, en particulier, de prier comme lui, à sa façon ? Il m’apprend que la prière est d’abord d’être tourné avec lui vers Celui qu’Il nomme Père, Papa et de lui être présent amoureusement. Pour cela, il me faut premièrement me taire, faire taire en moi tout ce qui empêche sa Parole de m’atteindre car, dans la prière, Il me parle discrètement mais sûrement, Il touche mon cœur, mon esprit, exactement comme quand un ami me parle. Et alors, je retiens sa Parole comme un don et une lumière très précieuse qui me sont offerts, qui me réjouissent, me consolent, m’orientent. Dans cette rencontre, le Christ est avec moi, Il est un grand frère qui m’initie. Après avoir longuement écouté, m’être tenu à la source, je remercie, demande pardon, ose demander. Dans cet exercice heureux et fidèle, la parole de Dieu est une aide très précieuse. Jésus la connaissait par cœur, les psaumes en particulier, Il la méditait régulièrement et si bien qu’elle s’offrait à lui à chaque fois qu’Il en avait besoin, sur la Croix par exemple. Sur ce chemin où Jésus est avec moi et m’apprend à être, à prier comme lui, j’avance pas à pas, comme un âne, mais quelle joie d’être là, d’écouter, d’entendre et de répondre. »

"Imiter le Christ" : rencontre pour la catéchèse des enfants

Proposition du Service diocésain de la pastorale catéchétique.

Visée : Connaître Jésus, c’est le reconnaître, grâce à ses actes et à ses paroles comme le Christ, celui qui a tant aimé les hommes qu’il a donné sa vie pour chacun de nous. Le reconnaître comme Christ et Sauveur, c’est vouloir le suivre, pour l’aimer, pour aimer avec lui et comme lui, donc l’imiter tout au long de notre vie.

Déroulement sur deux étapes de 1h30 à 2h :

  • Étape 1 : C’est un exemple que je vous ai donné
  • Étape 2 : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même

Étape 1 : C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous (Jn 13, 15)

Enjeu : Sur la croix, Jésus nous montre comment il va jusqu’au bout de l’amour. Il donne sa vie toute entière par amour de tous les hommes. Juste avant d’être arrêté, il donne un signe concret de cet amour à ses disciples en leur lavant les pieds, puis il leur demande de suivre son exemple.

Parole de Dieu : Jn 13, 1-17

Déroulement de l’étape :

  • Accueil
  • Porte d’entrée : Jésus serviteur
  • Temps d’échange : Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
  • Temps de prière : Demander à Jésus dans la prière la grâce de l’imiter

Matériel :

  • Parle Seigneur, Ta parole est un trésor
  • 1 feuille A5 pour chaque participant avec l’Évangile, les chants et le Notre Père
  • L’image du lavement des pieds (document 1)
  • La fiche pédagogique sur le lavement des pieds (document 2)
  • La définition du serviteur (document 3)
  • Une banderole où sera écrite l’anamnèse : Gloire à toi qui étais mort, gloire à toi qui es vivant, notre Sauveur et notre Dieu : Viens, Seigneur Jésus !
  • Une croix ou une icône du Christ, une bougie pour aménager le lieu de la prière

En pratique :

  • Ces étapes peuvent être vécues soit en grand groupe, soit dans le groupe de caté, à n’importe quel moment de l’année.
  • Essayer de tenir compte des âges et idéalement de regrouper ensemble les CE2-CM2, l’éveil à la foi et les CE1, les 6e avec les 5e.
  • Si les enfants sont nombreux prévoir de constituer plusieurs groupes pour la porte d’entrée et le temps d’échange, soit une dizaine d’enfants par groupe au maximum.
  • Le temps de prière est vécu tous ensemble.

1. PORTE D’ENTRÉE

  • Distribuer les feuilles A5
  • À partir de la représentation du lavement des pieds (document 1) :
    • Qu’est-ce que vous voyez sur cette image ?
    • Qu’est-ce qui se passe selon vous ?
  • Donnez le contexte de la scène du lavement des pieds en vous aidant du document 2.

2. TEMPS D’ÉCHANGE

  • L’animateur proclame l’Évangile selon saint Jean (Jn 13, 1-17) dans Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor.
  • Questions possibles (les réponses sont indicatives) :
    • Quels liens faites-vous avec l’image ?
    • Quelle est l’attitude de Jésus ?
      • Jésus se met au service de ses disciples. Il se fait serviteur de ses amis, car ce geste d’hospitalité était fait aux invités par un esclave ou un serviteur. Il dépose son vêtement, se noue un linge à la ceinture et lave les pieds des disciples.
  • Demandez aux enfants de chercher dans le lexique de Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, le sens du mot « serviteur » (cf document 3), lisez ensemble la définition et posez-leur les questions suivantes :
    • Qu’a fait et qu’a dit Pierre ? Etait-il d’accord pour que Jésus lui lave les pieds ?
      • Pierre est étonné de ce que Jésus veuille lui laver les pieds et il commence par refuser.
    • Pourquoi a-t-il finalement accepté ?
      • Pierre accepte car son refus signifierait se couper de Jésus, le rejeter.
    • Etait-ce difficile de se faire laver les pieds par Jésus ? Pourquoi ?
      • Parce que Jésus est le Messie. Le Fils à Dieu s’abaisse et se met à genoux devant des hommes, des pêcheurs, pour leur laver les pieds. Pourtant, Il est « Maître » et « Seigneur ».
    • Pourquoi Jésus précise-t-il que tous ne sont pas purs ?
      • Parmi les disciples, il y a Judas qui va le livrer.
    • Une fois revenu à table avec ses disciples, qu’est-ce que Jésus leur demande ?
      • Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
    • Comment explique-t-il son geste ?
      • « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
      • « Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez lavez les pieds les uns des autres. Car le serviteur n’est pas plus grand que le maître qui l’envoie. »
    • Et si nous imitons Jésus en suivant son exemple, comment serons-nous ?
      • Heureux.
  • L’animateur continue en disant :

Jésus vient demeurer chez nous pour nous donner son Esprit d’amour et de service. En lavant les pieds de ses disciples, il nous donne l’exemple de ce que nous devons faire et nous invite à l’imiter en aimant jusqu’au bout comme lui nous a aimés jusqu’à la croix.

Jésus demande à ses disciples : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? » Les disciples ont bien du mal à comprendre. Et nous, comprenons-nous ce que Jésus vient de faire et ce qu’il nous demande ? Comment pouvons-nous suivre son exemple ?

Invitez les enfants à répondre à cette question, puis demandez-leur de continuer à y réfléchir chacun pour leur vie après cette rencontre et poursuivez ainsi :

Jésus n’a pas donné qu’une part de sa vie. Il a donné sa vie tout entière pour nous montrer de quel amour Dieu le Père nous aime. En nous donnant cet exemple du service, Jésus nous demande de faire comme lui. Mais, ce n’est pas toujours facile.

  • Déployez la banderole où est écrite l’acclamation de l’anamnèse et lisez-la :

Gloire à toi qui étais mort, gloire à toi qui es vivant, notre Sauveur et notre Dieu : Viens, Seigneur Jésus !

Le dimanche, à la messe, les chrétiens disent ces paroles dans une grande prière de remerciement qui s’appelle la prière eucharistique. Jésus demeure en nous parce que nous l’aimons. Il s’unit à nous, par la parole de Dieu et par la communion. Il nous donne son Esprit d’amour, l’Esprit saint, qui nous aidera à le suivre et à l’imiter en nous mettant au service de tous nos frères.

3. TEMPS DE PRIÈRE

Lieu : Choisir un lieu différent de celui où a eu lieu le partage, un lieu qui aura été préparé préalablement avec une croix portant un Christ ou une icône du Christ, avec un chevalet où poser le livre de la Parole (Parle Seigneur, ta Parole est un trésor) et devant lequel est posée une bougie qui sera allumée au début du temps de prière. Si vous en avez la possibilité, imprimez l’image du lavement des pieds en grand format et déposez-la devant la croix.

  • L’animateur (ou un adulte) introduit le temps de prière en faisant le signe de croix.
  • Chant : Ecoute la voix du Seigneur
  • Puis l’animateur allume la bougie en disant :

Jésus, tu t’es abaissé jusqu’à laver les pieds de tes amis pour nous montrer ton amour.

Ouvre nos cœurs pour qu’à notre tour, nous t’imitions et nous suivions ton exemple en nous mettant au service les uns des autres.

  • Proclamation de la Parole par l’animateur dans Parle Seigneur, ta Parole est un trésor : Jn 13, 1-17
  • Après un temps de silence, l’animateur lit cet extrait de la prière eucharistique pour assemblées d’enfants n°2 :

Père très bon, c’est une fête pour nous ;
Notre cœur est plein de reconnaissance : avec Jésus, nous te chantons notre joie.
Tu nous aimes tellement que tu inventes pour nous ce monde immense et beau.
Tu nous aimes tellement que tu nous donnes ton fils, Jésus, pour nous conduire à toi.
Tu nous aimes tellement que tu nous rassembles en lui, comme les enfants d’une même famille !
Pour tant d’amour, nous voulons te rendre grâce.
Oui, béni soit Jésus, ton envoyé, l’ami des petits et des pauvres.
Il est venu nous montrer comment nous pouvons t’aimer et nous aimer les uns les autres.
Il est venu arracher au cœur des hommes le mal qui empêche l’amitié, la haine qui empêche d’être heureux.
Il a promis que l’Esprit Saint serait avec nous chaque jour
pour que nous vivions de ta vie et que nous soyons vraiment tes enfants.
C’est pourquoi, nous osons dire ensemble : 
Notre Père …

  • Après un court temps de silence, l’animateur dit :

Par amour pour nous, Dieu notre Père, tu nous as envoyé ton Fils, Jésus, le Christ, pour que nous te connaissions et pour que nous aimions comme toi, en suivant l’exemple que Jésus nous a donné.

Ce n’est pas toujours facile d’aimer Jésus et surtout d’aimer les autres. Mais nous avons confiance en toi. Tu es toujours là, avec nous, en nous, pour nous aimer, nous soutenir, nous aider et nous accompagner grâce à ton Esprit Saint.

  • Tous ensemble, animateur et enfants disent (feuille participants) :

Guide-nous, donne-nous la volonté de demeurer dans ton amour et de t’imiter en aimant comme tu aimes.

  • Chant : Allons à la rencontre du Seigneur
  • Signe de croix

Étape 2 : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même (Mt 22, 37)

Enjeu : Jésus est allé jusqu’au bout de l’amour en donnant sa vie pour nous. Juste avant d’être crucifié, il a demandé à ses amis de l’imiter et de suivre son exemple en aimant comme lui. Se découvrir aimé de Dieu aide à l’aimer, à s’aimer soi-même et à aimer les autres. Son amour nous donne envie d’aimer comme le Christ en servant nos frères. Quand on imite Jésus en donnant, en servant, c’est Jésus qui agit avec nous, en nous et par nous. Donner, recevoir, c’est ainsi que la vie de Dieu continue à se transmettre. Servir devient alors une manière de donner sa vie à la suite de Jésus et ainsi de suivre son exemple.

Parole de Dieu : Mt 22, 34-40

Déroulement de l’étape :

  • Accueil
  • Porte d’entrée : Le double commandement d’amour donné par Jésus
  • Temps d’échange : Vivre ce commandement comme Jésus, c’est possible !
  • Temps de prière : Se ressourcer dans la prière pour aimer comme Jésus

Matériel :

  • Parle Seigneur, Ta parole est un trésor
  • 1 feuille A5 pour chaque participant avec l’Évangile, les chants et la prière
  • La fiche biblique sur Mt 22 (document 1)
  • Le document sur Raoul Follereau (document 2)
  • Le document présentant saints Martin, Vincent de Paul, Pauline Jaricot, Albeiro Vargas (document 3)
  • Une croix ou une icône du Christ, une bougie pour aménager le lieu de la prière

En pratique :

  • Ces étapes peuvent être vécues soit en grand groupe, soit dans le groupe de caté, à n’importe quel moment de l’année.
  • Essayer de tenir compte des âges et idéalement de regrouper ensemble les CE2-CM2, l’éveil à la foi et les CE1, les 6e avec les 5e.
  • Si les enfants sont nombreux prévoir de constituer plusieurs groupes pour la porte d’entrée et le temps d’échange, soit une dizaine d’enfants par groupe au maximum.
  • Le temps de prière est vécu tous ensemble.

 

1. PORTE D’ENTRÉE

  • Distribuer les feuilles A5
  • Le but de ce temps est d’inviter les enfants à faire résonner cette Parole dans leur propre vie pour découvrir en quoi l’amour de Dieu peut être semblable à l’amour du prochain.
  • Lire l’Évangile selon saint Matthieu (Mt 22, 34-40) puis inviter les enfants à souligner les deux commandements qui y figurent.
    • Vous pouvez vous aider de la fiche biblique (document 1).
    • Veillez à souligner que, pour Jésus, ces deux commandements sont « semblables ».
  • Demandez-leur ensuite :
    • « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. »
      • Qu’est-ce qui vous marque ou vous choque dans ce commandement ?
      • Comment qualifier cet amour ? Qu’en pensez-vous ?
      • Cet amour plein et entier vous fait-il peur ?
      • Est-ce un amour possible pour vous ? Pourquoi ?
    • « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
      • Qui est votre « prochain » ?
      • De quel amour est-il question dans cette phrase ?
      • Est-il possible, à votre avis, d’aimer les autres comme vous-même ? Pourquoi ?
    • En liant ces deux commandements, Jésus nous invite à nous engager plus fortement dans nos relations avec les autres et à l’imiter vraiment. Qu’en pensez-vous ?
  • Concluez en les attirant leur attention sur la réciprocité de ce double commandement :

Aimer mon prochain, c’est faire la volonté de mon Père. Et si je dis aimer Dieu, je me dois d’aimer l’autre comme Jésus nous l’a montré. L’un ne va pas sans l’autre.

 

2. TEMPS D’ÉCHANGE

  • Il s’agit de permettre aux enfants de découvrir des personnes qui vivent ce double commandement de l’amour dans leur propre vie et en Église :

Conscientes d’être habités par l’amour de Dieu et du prochain, des personnes ont voulu imiter le Christ et faire de cet amour le moteur de leur vie. Nous allons partir à la découverte de certaines d’entre elles.

  • Invitez les enfants à découvrir un ou plusieurs témoins, au choix :
    • Raoul Follereau (document 2)
    • Ou dans une version plus brève : saints Martin, Vincent de Paul, Pauline Jaricot, Albeiro Vargas (document 3)
  • Demandez-leur :
    • Auprès de qui s’engage(nt) le/les témoins ?
    • Pourquoi le fait/font-ils ?
    • Qu’est-ce que cela change dans la vie de ceux qu’il(s) aide(nt) ?
    • Qu’est-ce qui change dans la vie du témoin ? En quoi est-elle transformée ?
    • En quoi cette/ces histoire(s) me touche(ent) ou m’intéresse(nt) ?
  • L’animateur continue en disant :

Les témoins, les saints se sont mis à l’écoute de la parole de Dieu et ont voulu la mettre en pratique. Dans leur cœur, il y avait une place pour Dieu, donc une place pour les autres. Ils s’appuient sur l’amour de Dieu et se laissent transformer par cet amour pour agir.

  • Demandez aux enfants :
    • Et dans notre cœur à nous, y a-t-il de la place pour accueillir l’amour de Dieu ?
    • Comment pouvons-nous l’accueillir et obéir à Jésus en suivant son exemple ? Concrètement que pouvons-nous faire, dès aujourd’hui, dans notre vie de tous les jours ? De qui as-tu envie de te faire plus proche ?

 

3. TEMPS DE PRIÈRE

Lieu : Choisir un lieu différent de celui où a eu lieu le partage, un lieu qui aura été préparé préalablement avec une croix portant un Christ ou une icône du Christ, avec un chevalet où poser le livre de la Parole (Parle Seigneur, ta Parole est un trésor) et devant lequel est posée une bougie qui sera allumée au début du temps de prière. Si vous en avez la possibilité, imprimez l’image du lavement des pieds en grand format et déposez-la devant la croix.

  • L’animateur (ou un adulte) introduit le temps de prière en faisant le signe de croix.
  • Chant : Ecoute la voix du Seigneur
  • Puis le catéchiste allume la bougie en disant :

Aide-nous, Seigneur, à te faire confiance, à croire en l’amour que tu nous donnes, à être ouverts à ton Esprit et à ta Parole. Ainsi nous pourrons partager cet amour autour de nous.

  • Proclamation de la Parole par l’animateur dans Parle Seigneur, ta Parole est un trésor : Mt 22, 34-40
  • Après un temps de silence, le catéchiste continue :

Seigneur Jésus, tu nous dis que l’amour de Dieu et l’amour du prochain relèvent du même amour. Aide-nous à reconnaître en toute personne, proche ou éloignée, un frère, une sœur, puisque nous avons le même Père. Aide-nous chaque jour à aimer et à agir comme Jésus nous l’a demandé.

  • Puis, tout le monde lit ensemble la prière : Tu m’aimes tel que je suis (feuille des participants).
  • Prendre un court temps de silence puis l’animateur dit :

Répondre à l’amour de Dieu nous conduit à imiter Jésus et à nous tourner vers les autres pour les aimer. Jésus nous invite à donner notre vie par amour, pour être heureux et pour faire le bonheur de nos frères. Ainsi chacun de nous peut devenir un cadeau pour les autres.

  • Tous ensemble :

Aide-nous, Seigneur, à donner un peu de notre vie afin que ton amour rayonne à travers nous sur le monde entier.

  • Chant : Allons à la rencontre du Seigneur
  • Signe de croix

Tous les éléments de ces étapes sont téléchargeables sur le site du Service diocésain de la pastorale catéchétique, en cliquant ici.

"Imiter le Christ" dans notre mission en Pastorale de la santé

Une proposition du Service diocésain de la pastorale de la santé.

Notre mission consiste à être une présence d’Eglise à l’écoute des personnes rendues vulnérables et souffrantes, dans un contexte de laïcité. Notre mission consiste à amener les personnes à se réconcilier avec elles-mêmes, avec les autres et pourquoi pas avec Dieu !
Jésus et les malades

A de nombreuses reprises Jésus fait acte de guérison dans l’Evangile : des guérisons physiques et des guérisons de l’esprit. Jésus, Celui qui fait recouvrer la santé et qui appelle tous les hommes au vouloir vivre.

Comprendre l’affirmation de Jésus : « J’étais malade et vous m’avez visité » Mt 25, 36

Nous sommes au cœur du mystère de l’Incarnation. Le salut se joue dans le mystère pascal, mais aussi dans l’imitation du Christ (suivre Jésus) dans son identification au plus petit.

Nous avons là un enjeu théologique (et pas seulement une bonne action à accomplir !) qui rejoint l’affirmation de Jean : « Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas et qui n’aime pas son frère qu’il voit est un menteur. »

Lorsque dans la foi, nous parlons de Jésus le Christ, nous le reconnaissons Fils de Dieu qui, en s’incarnant sur la terre, se fait homme et assume notre condition mortelle. Il s’abaisse pour rejoindre l’homme au plus profond de sa souffrance, de sa peur, pour faire route avec lui, pour éprouver notre condition humaine à l’exception du péché.

Il vient rejoindre l’homme dans ses enfers pour lui proposer un chemin de salut.

Dans le récit du Bon Samaritain, le Christ est identifié à celui qui se déroute pour prendre soin de l’homme blessé, lui-même signe de l’humanité souffrante.

Jésus envoie ses disciples en mission sans rien emporter. Nous allons vers l’autre dans le dénuement, en ayant foi en lui, au nom d’un Dieu qui croit en l’homme !
Que signifie : visiter un malade ?

On ne va pas visiter un malade mais on va visiter une personne dans toutes ses dimensions et au nom de l’Eglise !

Le rituel de l’Eglise pour les sacrements des malades dit que le premier sacrement c’est la visite : « Tous les chrétiens ont à partager l’attention et l’amour du Christ et de l’Eglise pour les malades. Ils sont donc invités à prendre soin, chacun selon ses possibilités, de ceux que la maladie a frappés, à leur rendre visite, à les réconforter dans le Seigneur, à leur apporter une aide fraternelle pour tout ce dont ils ont besoin. »

Se faire proche (à la manière de Jésus)

Nous ne sommes pas dans le hasard d’une rencontre. Il s’agit de se mouiller (se jeter à l’eau) et par là même vivre son baptême. S’approcher, entrer dans l’espace de l’autre tout en respectant son mystère. Tenir la juste distance qui manifeste l’intérêt et respecte son altérité, prendre soin de ses plaies morales et spirituelles et prendre aussi sur soi en laissant à l’autre la première place. Cheminer avec l’autre, l’aider à faire une lecture de sa propre vie, à assumer sa situation, à faire face aux difficultés, pour se relever et poursuivre le chemin.

Savoir écouter (à la manière de Jésus)

Ecouter suppose une disponibilité du cœur et une attention du regard : il s’agit de se rendre disponible à ce que l’autre a envie de nous dire. C’est parce que je l’écoute que l’autre peut me parler, que peut advenir une parole à la première personne (dire « je ») et s’il le désire me partager sa souffrance, cette blessure intérieure qui s’inscrit dans une histoire, la sienne, et dans son environnement ! Je n’écoute pas une personne qui parle de sa souffrance pour la faire taire, mais parce que son récit lui permet d’exister dans sa vie, de la prendre en compte et en charge. Je ne le sauve pas en l’écoutant, je lui permets d’entrer dans un chemin de guérison.

Ecouter c’est imiter Dieu

« J’ai entendu l’appel de mon peuple » (livre de l’Exode)

L’écoute commence au-dedans de nous : elle demande un travail sur soi, faire taire ses préjugés, ses peurs, ses propres blessures, ses fragilités. Accepter le silence, également.

A travers l’écoute de l’autre, nous écoutons le Tout-Autre (Dieu).

Dieu se dit à nous dans le mystère de chaque rencontre. En faisant une relecture de ma visite je peux sentir la présence du Seigneur… Toute rencontre peut devenir une « Visitation » qui conduit à l’action de grâce.

Mais nous ne sortons pas indemne de ces confrontations à l’altérité de l’autre dans ses blessures (maladie, handicap, vieillesse, isolement, dépendance, deuil). Nous y gagnons en humilité, ce qui, pour des croyants, est le signe d’une plus grande transparence à l’action d’un Esprit qui souffle où il veut.

Accompagner les personnes qui nous parlent de leurs fragilités

La vulnérabilité se veut partage d’humanité : accueillir l’Autre en nous, lui donner l’hospitalité. Avoir le souci de l’autre dans l’altérité sera ce que nous nommons « compassion ». Une rencontre de pauvre à pauvre.

Vivre la compassion

Non seulement il nous faut écouter, mais il nous faut vivre la compassion ! Notre compassion exprime la passion de Dieu pour l’homme, sa créature, elle nous décentre.

Dans l’Evangile on dit que Jésus fut saisi de pitié… Il fut profondément ému – Jn 11, 38.

La compassion va permettre à l’autre de renaître avec sa blessure. Elle n’est ni condescendance, ni pitié, mais l’expression d’un surplus d’amour qui est en moi ! La compassion me délivre de moi-même à partir du moment où je me laisse toucher par la souffrance de l’autre et qu’elle me convoque en gardien de mon frère.

Aimer jusqu’à se montrer soi-même vulnérable, comme notre Dieu est vulnérable ! Il en est mort sur la croix : il s’est laissé toucher, frapper et, par cela, il a fait alliance avec nous !

La dimension spirituelle et la dimension religieuse

C’est le respect de ce qui exprime la dignité de l’homme, de ce qui le révèle à lui-même, de ce qui le porte à se dépasser.

Dans le terme « religieux » se place tout ce qui a rapport avec une religion organisée : les éléments d’un discours, les pratiques rituelles (les gestes sacramentels), la référence à des personnes compétentes.

Comment respecter ces dimensions dans l’acte d’une présence à l’autre ?

L’écoute est le lieu où se joue cette autorévélation de l’homme à lui-même.

Cette écoute interhumaine est condition d’avènement à soi : elle révèle l’homme à lui-même à travers ses fragilités reconnues !

Accompagner l’autre, c’est servir la vérité spirituelle de l’autre, puisque c’est croire en lui par-delà ses actes et souvent par-delà la propre interprétation qu’il porte sur sa vie !

L’autre exprime son besoin d’être reconnu comme une personne, de relire sa vie, de lui trouver un sens, de se libérer de la culpabilité et même de se réconcilier, le besoin de placer sa vie dans un au-delà de soi-même et le désir de continuité.

Dans Marc 2, alors qu’on attend de Jésus qu’Il remette l’homme qu’on a descendu par le toit debout, Jésus dit : « Tes péchés sont pardonnés » et Il ajoute : « afin que vous croyiez que le Fils de Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés, jeune homme, je te le dis, lève-toi, prends ton brancard ». Cet homme reste avec son brancard, il reste avec ses blessures, mais il est debout ! Debout dans le sens biblique : c’est-à-dire qu’on peut être handicapé et debout, vieux et debout, malade et debout ! On n’est plus sur le brancard comme un objet !

La Parole de Dieu, la libération du pardon des péchés permet à l’Homme d’exister avec son brancard. Se lever, c’est être debout et donc être sujet de son histoire ! Ce qui nous met debout, c’est la relation à Dieu ! Nous ne nous levons pas par nos propres énergies, c’est du moins ce que le nom de Jésus signifie (Dieu sauve), c’est le nom de Jésus qui met debout !

C’est l’amour de Dieu, c’est le pardon qui nous fait tenir debout : il n’y a pas de vraie guérison sans ce pardon. Jésus dira d’ailleurs qu’Il n’est pas venu pour les bien-portants mais pour ceux qui se reconnaissent malades, pécheurs, qui ont besoin d’alliance !

La Parole de Dieu n’a de sens véritable que lorsqu’elle prend chair !

Mes mots ne servent à rien si je ne les mets pas en acte ! Le Salut passe par des actes !

Des actes volontaires, un don de soi… « Aimer en acte et en vérité » 1 Jean 3,18.

Le Salut nous invite à nous vider de nous-mêmes et à nous donner comme serviteur.
Un partage de vulnérabilités : pour entrer dans une démarche de pastorale de la santé il faut entrer dans une démarche de serviteur, en imitant le Christ.

Christoph Théobald, théologien, parle d’une pastorale de l’engendrement, comme en parlait avant lui Philippe Bacq, s.j.

Dans cette rencontre, chacun des deux grandit. Les visités grandissent, mais celui qui visite grandit aussi : il n’y en a pas un qui serait sans fautes, sans péchés, sans blessures. On advient à la vérité du Salut par la vérité de la rencontre de l’autre.

Regardons le récit de l’aveugle né : le lien entre blessure et péché est très souvent interrogé. Jésus nous aide à passer du « pourquoi ? » au « pour quoi ? » L’aveugle est d’abord guéri et ensuite seulement, cet homme va être amené par Jésus à découvrir qui est Celui qui lui a rendu la vue… C’est l’homme qui est amené à comprendre le mystère de la gloire de Dieu. Ce n’est pas dans une évidence mais dans une reconnaissance, un acte de naissance.

Dieu a le désir d’ouvrir les yeux de ceux qui ont envie de les ouvrir.

L’enjeu, c’est justement de lire la présence de Dieu là où elle n’est pas évidente : « Tu étais là et je ne le savais pas. » C’est éprouvant de chercher Dieu. Une vie intérieure, c’est exigeant. C’est le fait de m’arrêter qui va me permettre de prendre la mesure du Salut à l’œuvre dans ma vie.

A l’image du Bon Pasteur : une Eglise pastorale à l’image du Christ, Bon Pasteur, ne peut pas ne pas chercher à imiter le Christ dans son attention à la souffrance des hommes.

Si le Christ est attentif à la souffrance des hommes, c’est bien parce que Dieu, son Père, est attentif à la souffrance des hommes. Le Dieu auquel nous croyons n’est pas sourd, il est un Dieu attentif aux hommes.

La dimension prophétique de Dieu, que Jésus vient mettre en valeur, c’est que même au cœur du péché, de l’isolement ou de la maladie, il y a une ouverture.

Dans les Evangiles, il y a quantité de situations que Jésus va ouvrir, permettre à l’homme de se lever, de se réveiller, d’ouvrir les yeux. Tous ces signes disent quelque chose du mystère central de la foi, qu’est la Résurrection : se lever c’est être ressuscité. Ouvrir les yeux c’est être ressuscité. Se réveiller du sommeil, c’est être ressuscité. Et nous voyons continuellement le Christ poser cet acte de « ressusciter » la vie là où elle était prisonnière, bloquée. La mission du Christ est donc de signifier que les prisons de la maladie, du péché et même de la mort, sont appelées à s’ouvrir sous la force de l’amour de Dieu.

Disciples du Christ nous sommes appelés à être témoins de cette possibilité de la vie à travers ces enfermements, qui viennent de nous-même ou du regard des autres.

Le Christ, au nom de l’amour du Père, ne peut pas nous laisser dans l’enfermement de la maladie ou du regard social : Il nous invite à vivre cette responsabilité de la guérison, la possibilité de tenir debout, d’ouvrir les yeux, la possibilité de rendre grâce à Dieu.

Toute l’attention du Christ est de faire que Dieu soit reconnu comme celui qui ouvre notre existence et qui l’ouvre sur la vie éternelle.

Mais le Christ va aller plus loin : non seulement Il est celui qui guérit, mais Il va s’identifier au malade, à celui enfermé par le regard des autres.

Une pastorale qui rejoint Dieu là où Il est : il ne s’agit pas seulement d’aimer les autres mais d’aller à la rencontre du Seigneur, d’aller contempler le Seigneur présent en ceux qui sont malades.

Le Christ est là dans celui qui souffre, dans ces gens en phase terminale, ces personnes âgées qui n’ont plus le goût de vivre, qui se demandent quand est-ce que le Bon Dieu viendra les chercher, ces malades en souffrance psychique.

Il s’agit d’être présence du Christ et savoir que cette présence ouvrira des tombeaux.

L’essentiel n’étant pas dans nos paroles mais dans la qualité de notre présence.

Dans le fait que les autres sentent que le Christ est venu jusqu’à eux. Par notre présence nous permettons que des gens redécouvrent leur dignité.

Le Service de l’évangile pour les malades (SEM) est une responsabilité de la paroisse, d’abord la mission du curé et qui confie à une équipe cette responsabilité prioritaire d’aller à la rencontre de femmes et d’hommes qui souffrent sur le territoire de la paroisse. Le SEM est d’abord une réalité d’Eglise, la crédibilité de l’Eglise paroissiale, catholique, c’est-à-dire universelle…Si nous allons rencontrer l’autre c’est parce que nous croyons qu’il y a en lui quelqu’un de bien plus grand qu’il ne l’imagine. Je révèle, par mon écoute, à l’autre, qu’il est bien plus important qu’il ne le croit. Le mot « pastorale » nous renvoie à l’attitude du Berger dont parle l’Ecriture pour parler de Dieu (Ps 21) et que le Christ revendique en se présentant comme le « Bon Berger », celui qui connaît ses brebis et que ses brebis connaissent, celui qui porte la brebis blessée sur ses épaules. Parler de Pastorale c’est prendre en compte la réalité humaine dans sa spécificité et y inscrire la mission d’Incarnation que l’Eglise a à vivre au nom du Christ.

L’Eglise ne doit pas oublier que Dieu, en son Fils Jésus s’est abaissé pour révéler à chacun sa dignité, s’est étonné de la confiance exprimée par des pêcheurs et des malades.

Aujourd’hui encore, à sa suite, envoyés en mission par notre évêque, nous allons vers des personnes malades, handicapées ou vieillissantes pour signifier que l’Eglise ne serait pas l’Eglise du Christ si elle les oubliait !

Document largement inspiré du livre
La rencontre des vulnérabilités, de Jean-Marie Onfray, édition spéciale de la revue AH.

 

Retrouvez toutes les propositions du Service diocésain de la pastorale de la santé pour la démarche « Repartir du Christ », et particulièrement pour l’année « Imiter le Christ », en cliquant ici.

« Aimer le Christ »

"Aimer le Christ" : catéchèse "Adorer pour aimer l’Aimant !"

Catéchèse du père Jean-Michaël Munier, vicaire général de notre diocèse.
En cette seconde année « Repartir du Christ », notre Evêque nous invite à mieux, à plus encore, « Aimer le Christ ». L’adoration, comme prolongement de l’Eucharistie, est le lieu par excellence de l’Amour : celui du Christ d’abord, et  celui que nous essayons d’exprimer au Christ ensuite.

Après le synode sur l’Eucharistie, le pape Benoît XVI avait écrit : « Avec l’assemblée synodale, je recommande donc vivement aux Pasteurs de l’Église et au peuple de Dieu la pratique de l’adoration eucharistique, qu’elle soit personnelle ou communautaire » (SC 67). Plus récemment, le pape François nous invitait à la même démarche : « Redécouvrons l’adoration, qui poursuit en nous l’œuvre de la Messe » (Homélie du 14.06.20). Il abordait là une dimension importante de l’adoration eucharistique. Certains l’opposent à la célébration de l’Eucharistie : cela est non seulement stérile, mais surtout contraire à la Foi et à la Tradition. Déjà St Augustin écrivait : « Que personne ne mange cette chair sans d’abord l’adorer ; nous pécherions si nous ne l’adorions pas » (Enarrationes in Psalmos 98, 9 CCL XXXIX, 1385). St Thomas d’Aquin nous invitait ainsi : « Un tel Sacrement, vénérons-le donc, courbés ». Et le Bx Charles de Foucauld, enthousiaste, écrit : « L’Eucharistie, ce n’est pas seulement la communion, le baiser de Jésus, le mariage de Jésus : c’est aussi le Tabernacle et l’Ostensoir, Jésus présent sur nos autels « tous les jours jusqu’à la consommation des siècles », vrai Emmanuel, « vrai Dieu avec nous », s’exposant à toute heure, sur toutes les parties de la terre, à nos regards, à notre adoration et à notre amour et changeant, par cette présence perpétuelle, la nuit de notre vie en une illumination délicieuse… » (Ecrits spirituels). Le Catéchisme de l’Eglise Catholique rappelle : « La sainte réserve (tabernacle) était d’abord destinée à garder dignement l’Eucharistie pour qu’elle puisse être portée aux malades et aux absents en dehors de la messe. Par l’approfondissement de la foi en la présence réelle du Christ dans son Eucharistie, l’Église a pris conscience du sens de l’adoration silencieuse du Seigneur présent sous les espèces eucharistiques » (1378). Et St Jean-Paul II, dans sa dernière encyclique précisait : « Le mystère eucharistique – sacrifice, présence, banquet – n’admet ni réduction ni manipulation ; il doit être vécu dans son intégrité, que ce soit dans l’acte de la célébration ou dans l’intime échange avec Jésus que l’on vient de recevoir dans la communion, ou encore dans le temps de prière et d’adoration eucharistique en dehors de la Messe » (EDE 61).

Benoît XVI qui avait commencé son pontificat en affirmant que Dieu est amour, nous a aussi donné d’approfondir l’Eucharistie comme Sacrement de l’amour. L’adoration eucharistique est comme un arrêt sur image qui permet d’adorer l’Adorable, d’aimer l’Aimable, mais aussi, et peut-être encore plus, de se laisser aimer par l’Aimant. Je vous propose un court itinéraire pour d’abord regarder le Christ en sa présence eucharistique ; puis nous disposer à l’aimer en l’adoration ; et enfin nous conclurons avec une citation du père Raniero Cantalamessa.

1. Le Christ est l’Aimant

Les pères du second Concile du Vatican nous disent : « La sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l’Église, c’est-à-dire le Christ lui-même, notre Pâque » (PO 5). Si la présence réelle, vivante et agissante du Christ ne se limite pas à l’Eucharistie ; dans l’Eucharistie, il y a indéniablement le Christ, tout le Christ ! Nous pourrions appliquer à la sainte messe ce propos de St Paul : « Il y a le Christ : il est tout, et en tous » (Col 3, 11c).

L’acte d’adoration suppose donc un acte de foi fondamental. Rappelez-vous le saint curé d’Ars, St Jean-Marie Vianney, qui montrait du doigt le tabernacle, et disant les larmes aux yeux : « Il est là ! Il est là ! ». C’est ce que nous pouvons dire, confesser, proclamer lorsque Jésus Eucharistie vient sur l’autel : Il est là, vraiment là !

La présence eucharistique n’est pas un simple symbole qui nous renvoie à Jésus ! Non, il s’agit de la présence même de Jésus, le Christ ressuscité. Ce même Jésus qui a été déposé dans la mangeoire de l’étable… ce même Jésus qui s’est perdu au Temple à 12 ans… ce même Jésus qui était aux Noces de Cana, qui a guéri, enseigné, prié, exorcisé… ce même Jésus qui fut condamné, flagellé et crucifié… mais surtout ce même Jésus qui est apparu à Marie-Madeleine, aux disciples d’Emmaüs, ce ressuscité du matin de Pâques… oui, ce même Jésus est là, vraiment là, dans le sacrement de son Amour ! Quelle grâce nous est ainsi faite : Jésus a choisi, par amour pour son Eglise, de Lui rester présent. Cette présence réalise les propres paroles de Jésus qui sont ces dernières paroles dans l’évangile de St Matthieu, et même les derniers mots de l’évangile lui-même : « et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

Ecoutons ici le pape François : « Le regard fixé sur Jésus et son visage miséricordieux, nous pouvons accueillir l’amour de la Sainte Trinité. La mission que Jésus a reçue du Père a été de révéler le mystère de l’amour divin dans sa plénitude. L’évangéliste Jean affirme pour la première et unique fois dans toute l’Ecriture : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8.16). Cet amour est désormais rendu visible et tangible dans toute la vie de Jésus. Sa personne n’est rien d’autre qu’amour, un amour qui se donne gratuitement. Les relations avec les personnes qui s’approchent de lui ont quelque chose d’unique et de singulier. Les signes qu’il accomplit, surtout envers les pécheurs, les pauvres, les exclus, les malades et les souffrants, sont marqués par la miséricorde. Tout en Lui parle de miséricorde. Rien en Lui ne manque de compassion » (MV 8).

Parce qu’elle nous donne le Christ, l’Eucharistie est donc sacrement de l’amour, mais aussi parce qu’elle actualise le mystère pascal, elle nous donne le Christ se donnant, nous sauvant, nous aimant. Ainsi Benoît XVI affirme : « la sainte Eucharistie est le don que Jésus Christ fait de lui-même, nous révélant l’amour infini de Dieu pour tout homme. Dans cet admirable Sacrement se manifeste l’amour « le plus grand », celui qui pousse « à donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). En effet, Jésus « les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1). Par cette expression, l’Évangéliste introduit le geste d’humilité infinie accompli par Jésus : avant de mourir pour nous sur la croix, se nouant un linge à la ceinture, il lave les pieds de ses disciples. De la même manière, dans le Sacrement de l’Eucharistie, Jésus continue de nous aimer « jusqu’au bout », jusqu’au don de son corps et de son sang. Quel émerveillement dut saisir le cœur des disciples face aux gestes et aux paroles du Seigneur au cours de la Cène ! Quelle merveille doit susciter aussi dans notre cœur le Mystère eucharistique ! » (SC 1).

Adorer Jésus en son Eucharistie, c’est se laisser attirer par Lui (cf. Jn 12, 32), qui est l’Aimant, dans le double sens de ce terme. Contempler ainsi le Ressuscité, s’abaissant jusqu’à se rendre présent sous l’humble apparence du pain consacré, c’est être irradier de son amour jusqu’à, comme Moïse descendant de la montagne (cf. Ex 34,29), rayonner nous-mêmes de l’amour reçu, et ainsi, aimer comme Lui. Le psaume 33 nous dit : « qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre, ni trouble au visage ».

2. Aimer en adorant… adorer en aimant…

Lorsqu’elle parle de l’oraison, Ste Thérèse d’Avila la décrit comme « un échange intime d’amitié ». Cela pourrait bien définir toute prière, ou tout au moins ce qu’elle devrait être. Quand notre prière est intercession ou action de grâce, elle est bonne bien sûr, mais elle risque d’être encore trop centrée sur nous-mêmes. L’adoration tend à devenir une prière gratuite et totalement ”christocentréeʺ. J’adore le Christ parce qu’Il est adorable. J’aime le Christ parce qu’Il est aimable. Cela nous suffit. Il s’agit alors d’être en présence de la Présence. Il s’agit de se rendre présent, avec tout son être, à Celui qui, par amour pour Elle, demeure présent à son Eglise.

Que faire alors ? Etre là ! Si l’adoration peut s’exprimer par des mots, elle consiste surtout en une présence, même (et surtout) silencieuse… comme Elie à qui le Seigneur se manifeste dans le murmure d’une brise légère (cf. 1R 19, 12). Il s’agit de Lui donner de ce bien précieux qu’est le temps, il s’agit de se donner en choisissant librement d’être là avec Lui, pour Lui… pour l’aviser, pour le regarder, pour le contempler. Je veux être là pour, comme Il m’y invite, « demeurer dans son amour » (Jn 15, 9).

Ecoutons cette prière de la vénérable Mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus. Ce nom ne vous dit probablement rien, mais cette femme a fondé, au XIXème siècle, la congrégation de l’Adoration réparatrice. Autant vous dire qu’elle s’y connaît en adoration ! Voici le texte avec lequel elle s’adresse à Jésus Hostie :

Jésus, je suis là ! Je ne dis rien, je ne fais rien !

Je suis simplement là, devant Toi ! Jésus, je suis là !

Comme la fleur sur l’autel ; elle ne dit rien, elle ne fait rien.

Elle est simplement là, devant Toi, Te réjouissant par sa beauté ! Jésus, je suis là !

Comme la flamme de la bougie ; elle ne dit rien, elle ne fait rien.

Elle est simplement là, se consumant silencieusement devant Toi !

Jésus, laisse-moi être là ! Ne disant rien ; Etant simplement là ;

Te réjouissant, me consumant doucement devant Toi !

Jésus, je t’offre mon temps, tant que je suis dans le temps,

Jusqu’au jour de ma rencontre avec Toi, en dehors du temps !

3. L’adoration, c’est regarder Quelqu’un qui me regarde !

Le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison Pontificale, a ainsi décrit l’adoration. Cette définition est assez simple, et pourtant complète, et nous transmet 3 éléments importants, en commençant d’ailleurs par la fin de la citation en la remontant :

Le premier est très bien exprimé par St Jean : « Dieu lui-même nous a aimés le premier » (1Jn 4, 19). Ou encore : « ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés » (1Jn 4, 10). Et cet amour primordial de Dieu pour nous se manifeste notamment par son Fils, visage de sa Miséricorde : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Nous pouvons tous confesser, comme St Paul, que le Christ nous a aimés et s’est livré pour nous (Ga 2, 20). Et donc, avant même que je ne regarde le Christ, et donc avant même que je l’aime, Il me regarde, Il m’aime. Dès l’Ancien Testament, le Seigneur Dieu déclarait : « Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime » (Is 43, 4). De nombreux psaumes supplient le Seigneur : « Aie pitié de moi, regarde-moi » (Ps 118, 132), « regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu » (Ps 12, 4), « regarde et prends pitié de moi, de moi qui suis seul et misérable » (Ps 24, 16). Je pourrais continuer ainsi. Dans son Magnificat, la Vierge Marie fait aussi cette confession : nous avons l’habitude de dire « il s’est penché sur son humble servante », mais la traduction littérale nous dit : « il a posé son regard sur l’humilité de sa servante » (Lc 1, 48). Evidemment, nous pouvons aussi penser au passage du jeune homme riche de St Marc : « Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima » (Mc 10, 21). C’est aussi pour cela qu’il n’y a rien à dire ou à faire, mais à être simplement là, à se laisser regarder par Jésus, à se laisser conquérir par ce doux regard aimant ! Nous disons d’ailleurs, dans le langage courant, les yeux dans les yeux pour exprimer une rencontre en vérité… et bien, c’est ce que nous propose Jésus : une rencontre d’amitié en vérité, les yeux dans les yeux. Regarder Celui qui, bien avant moi, me regarde !

Le deuxième élément a déjà été évoqué dans ce texte, mais il est bon de le redire encore et encore. Dans l’Eucharistie, dans l’ostensoir, il y a Quelqu’un. C’est le Fils bien-aimé dont St Paul écrit : « en lui nous avons la rédemption, le pardon des péchés. Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature : en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait en tout la primauté. Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel » (Co 1, 14-20). Et nous pouvons ainsi reprendre diverses hymnes christologiques devant le Saint Sacrement exposé pour faire, avec l’Eglise, cet acte de foi.

Et enfin, nous sommes invités à regarder. C’est inouï ! Alors que nul ne peut voir Dieu sans mourir (cf. Ex 33, 20), en Jésus, Dieu se donne à voir. Et en l’adoration, nous pouvoir poser notre regard sur lui, longuement, amoureusement, silencieusement. Juste pour la joie et le bonheur d’être là avec Lui et pour Lui. Notre vocation missionnaire trouve aussi là une consistance car nous pouvons alors proclamer avec St Jean : « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons » (1Jn 1, 1).

Avant de conclure par un nouvel épisode johannique, je vous invite, parce que c’est vrai, à vous considérer comme un disciple bien-aimé. Comme le fait admirablement remarquer Benoît XVI : « Nous ne sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l’évolution. Chacun de nous est le fruit d’une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire » (Homélie du 24.04.05). Chacun de nous est l’unique projet de Dieu. Chacun de nous est un disciple bien-aimé. Ecoutons ainsi ce récit : « Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » » (Jn 13, 23-25). St Jean-Paul II, en référence notamment à ce texte, nous invite : « La présence de Jésus dans le tabernacle doit constituer comme un pôle d’attraction pour un nombre toujours plus grand d’âmes pleines d’amour pour lui et capables de rester longuement à écouter sa voix et à entendre presque les battements de son cœur. « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !» (Ps 33 [34], 9) » (MND 18). C’est l’expérience que je souhaite à chacun de vous, à chacune de nos communautés… afin que le Christ soit toujours plus aimé, car c’est bien là la vocation de l’Eglise, et donc de chacun de ses membres.

Je laisse les mots de la fin à Ste Teresa de Calcutta. Son exhortation résume bien ce qui a voulu être exprimé dans cette catéchèse : « On devrait fortement appuyer l’adoration perpétuelle avec exposition. Jésus s’est fait Pain de Vie pour nous donner la vie. Nuit et jour. II est là. Si vous voulez vraiment grandir en amour, revenez à l’Eucharistie, revenez à l’adoration eucharistique. Il nous faut tisser nos vies autour de l’Eucharistie… fixer les yeux sur Lui qui est lumière ; placez vos cœurs près de son Divin Cœur ; demandez-Lui de vous accorder la grâce de Le connaître, l’amour de L’aimer, le courage de Le servir. Cherchez-Le avec ferveur. Par Marie, cause de notre joie, vous découvrez que nulle part au monde êtes-vous mieux accueillis, nulle part au monde êtes-vous mieux aimés que par Jésus vivant et vraiment présent au Très Saint-Sacrement… Il est vraiment là en Personne, à vous attendre. »

Crédit photo : Corinne MERCIER/CIRIC

"Aimer le Christ" : repères pour une relecture spirituelle

Proposition de l’Equipe diocésaine de formation spirituelle.
Il est bon, voire indispensable, pour ne pas vivre comme des déracinés, pour ne pas servir l’Eglise d’une façon déconnectée, de prendre régulièrement le temps de s’asseoir pour faire le point sur notre relation d’amour avec le Seigneur, sur notre relation avec l’Amour.

L’Équipe diocésaine de formation spirituelle, vous propose quelques repères pour une relecture spirituelle personnelle et/ou en groupe (lorsque les mesures sanitaires le permettront) en s’appuyant sur l’évangile selon saint Matthieu 22, 33-40.

Le temps de relecture est un temps de prière, non un bilan comptable ni un moment pour exercer sa mémoire et en vérifier la performativité.

Il est nécessaire, pour bien le vivre, de le faire dépendre d’une décision de notre liberté. Je détermine un moment et une durée pour vivre cet exercice, et de même un lieu. Moment et lieu doivent le favoriser.

 

Les étapes de la relecture

  • 1. L’entrée en silence et la mise en Présence du Seigneur. J’entre dans cette prière en posant un signe de rencontre : le signe de la Croix par exemple.
  • 2. L’indispensable demande de grâce. Je ne peux voir avec justesse ma vie que si je demande au Seigneur de me montrer ce qu’Il veut que je voie. Je peux emprunter les mots de Bartimée le mendiant-aveugle : « Rabbouni que je retrouve la vue ! » (Mc 10, 51). Seigneur, que je voie.
  • 3. Je regarde ma vie en commençant par voir sa beauté, sa justesse. Je me remémore les moments où j’ai fait l’expérience d’aimer le Seigneur de tout mon être. Expérience très simple, modeste, juste, sincère. Les moments où j’ai su qu’Il était là et que nous nous aimions. Ça a pu être bouleversant mais aussi doux. Ça a pu être prégnant, fort, ou ténu, fugace. Je mets des mots sur ces expériences et j’en remercie le Seigneur.
  • 4. Je regarde tranquillement, grâce à la Présence proche du Seigneur, ce qui n’est pas juste dans ma relation avec Lui. Mes paresses, mes fuites, mes refus. Grâce à Son Esprit d’intelligence, j’essaie de comprendre pourquoi il en est ainsi. J’identifie mon péché à son égard. Je Lui présente tout cela et Lui demande pardon.
  • 5. J’écoute avec attention les appels que le Seigneur m’adresse quand je relis ma vie. Ce sont forcément des appels encourageants : à reprendre un rythme de prière, à écouter Sa Parole, à Le reconnaitre et à L’aimer dans un frère, une sœur.
  • 6. Pour vivre ce temps de prière, je suis profondément face à moi-même. Je me mets au diapason de la prière de l’Eglise en priant, en communion avec Elle, la prière du Seigneur.
  • 7. Je quitte ce temps de prière en traçant sur moi le signe de la Croix.
  • 8. Je prends des notes sur ce que j’ai vu et entendu.

 

 Pour une relecture en groupe

  • Il est bon qu’il y ait un animateur.
  • On peut commencer par un chant. Par exemple Ouvre mes yeux Seigneur ou Jésus Christ, you are my life ou Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ou Dans nos obscurités.
  • L’animateur (qui peut être extérieur au groupe si nécessaire) fait le fil rouge et décline les différentes étapes, sans aller trop vite.
  • Les étapes trois, quatre et cinq peuvent, après un temps de silence substantiel, qui permet vraiment à chacun d’examiner sa vie, donner lieu à un partage où chacun peut prendre la parole et offrir un point de ce qu’il a vu ou entendu.
  • Le Notre Père est prié lentement en commun.
  • On peut reprendre le chant du début.

L’Équipe diocésaine de formation spirituelle se tient à la disposition des paroisses et des autres réalités pastorales. Pour plus d’informations : courriel ; 06 41 37 76 43.

Photo : Mosaïque de la cathédrale de Cefalù, en Sicile. © Alessandro Antonio Storniolo | Dreamstime.com

"Aimer le Christ" : l’adoration, un moment de Cœur à cœur

Proposition de l’Equipe diocésaine de formation spirituelle.

« Remplis les de l’Esprit d’adoration »
(Rituel de la confirmation)

Ces lignes ne veulent aucunement parler du rituel ou de la mise en œuvre liturgique de l’adoration, mais simplement insister sur quelques attitudes spirituelles fondamentales pour bien la vivre.

LA GRATUITE :

La gratuité de Sa Présence et la réponse gratuite de la mienne. La réalité de la Présence du Seigneur, qui Se donne entièrement, « sans compter » (c’est le propre de l’Amour), attend, appelle, commande notre propre présence. Une présence qui trouve son bonheur parce qu’Il est là devant, tout près, exposé à mon regard. Une présence à la façon de Marie assise aux pieds de Jésus qui écoute et regarde. Une présence nourrie pour mieux relever ensuite, à tous autres moments, les défis et les devoirs de l’amour.

 

LA PART DU SILENCE :

La part du silence qui permet d’entendre ce que L’Aimant veut me dire. Un silence pour Sa Parole. Parole rare et forte reçue dans le Face à face, le Cœur à cœur. Cette écoute et ce regard nécessitent un décentrement qui suppose de ma part un acte de volonté et en même temps une remise de ma volonté à la grâce du Seigneur, sans laquelle l’édifice ne peut tenir.

Je peux simplement regarder le Saint Sacrement et laisser venir à mon esprit ce qui m’apparait, laisser le Corps du Seigneur me dire ce qu’Il veut et susciter en moi une prière en retour.

Je peux aussi donner à la Parole la possibilité de me nourrir, de m’imprégner, par exemple en méditant sur le chapitre 6 de saint Jean, ou sur le récit de l’institution de l’Eucharistie, ou sur celui de la multiplication des pains, ou encore sur une prière eucharistique (par exemple la prière eucharistique IV).

Je suis vigilant à ne pas fuir le silence : « Heureux deux amis qui s’aiment assez pour se taire ensemble » (Charles Péguy).

 

LA CHASTETE :

L’apprentissage et l’expérience de la chasteté.

Le Corps du Christ, tel qu’Il m’apparait, n’a pas de prise sur moi. Totalement livré et totalement chaste, Il S’offre à ma liberté sans jamais S’imposer. Passer du temps en Corps à corps, c’est laisser cet Amour absolument divin visiter et structurer ma propre façon d’aimer.

 

POUR UNE ADORATION EN GROUPE :

Il est bon qu’il y ait un animateur lecteur. Celui-ci assume le point 2 en choisissant le texte et en lisant de courts extraits. Il veille à bien mesurer parole et silence en faisant la part belle au silence.

L’Équipe diocésaine de formation spirituelle se tient à la disposition des paroisses et des autres réalités pastorales. Pour plus d’informations : courriel ; 06 41 37 76 43.

"Aimer le Christ" : rencontres de catéchèse

Le Service diocésain de la pastorale catéchétique donne toutes les clés pour monter deux rencontres de catéchèse.

Visée : Connaître Jésus, c’est répondre à la question : « Pour vous qui suis-je ? » en le reconnaissant comme le Christ, celui qui a tant aimé les hommes qu’il a donné sa vie pour chacun de nous. Le reconnaître comme Christ et Sauveur, c’est vouloir le suivre, pour l’aimer, pour aimer avec lui et comme lui, donc demeurer dans son amour tout au long de notre vie, un amour qui transforme, qui fait de nous de véritables enfants du Père.

 

ETAPE 1 : Demeurez dans mon amour !

ENJEU : Par le baptême, nous sommes devenus les enfants bien-aimés du Père, capables, d’aimer Jésus comme il nous a aimés et d’aimer tous les hommes, nos frères, parce qu’il nous a aimés. Dans le Christ et par l’Esprit, nous entrons dans la famille de Dieu, l’Eglise, afin de demeurer dans l’amour de Jésus et de cheminer avec lui.

 

ETAPE 2 : M’aimes-tu vraiment ?

ENJEU : Vouloir aimer Jésus et demeurer dans son amour n’est pas toujours facile ou évident. Sur le chemin de la foi, des obstacles peuvent apparaître. Le doute, la routine, le monde qui nous entoure, peuvent nous amener à nous éloigner de Jésus. Il peut nous arriver de renier Jésus, comme Pierre. Pourtant Jésus, lui, ne cessera jamais de nous aimer et de nous appeler à le suivre comme nous sommes et, tout au long de notre vie, il nous posera cette question : « M’aimes-tu vraiment ? ».

"Aimer le Christ" : pour mettre en œuvre une exposition eucharistique

Proposition du Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle et du délégué diocésain à la diaconie et la solidarité.

Quant à nous, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier.
Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur.
En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.
(1Jn 4, 19-21)

L’exposition eucharistique relève du Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe. Ce Rituel rappelle tout d’abord, au sujet de l’exposition eucharistique, que doit apparaître « clairement […] la relation qui l’unit à la messe » (Rituel n° 82). C’est la raison pour laquelle le Saint-Sacrement est placé sur l’autel et qu’on fait usage de cierges et d’encens. L’exposition eucharistique, comme tout pieux exercice, doit être réglée « en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s’harmoniser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière, et à y introduire le peuple » (Rituel n° 79, citant lui-même Vatican II).

Le Rituel présente également les éléments constitutifs d’une exposition eucharistique :

– la place donnée au silence,

– des lectures tirées de la Sainte Écriture,

– des chants,

– des prières,

pendant que le Saint Sacrement est exposé.

Ainsi, il convient de prendre des chants, des lectures et des prières dont le contenu mais aussi la qualité s’accordent avec la présence du Seigneur et la meilleure appréciation du mystère eucharistique, et permettent « que les fidèles, appliqués à la prière, ne s’occupent que du Christ Seigneur » (Rituel n° 95), sans oublier qu’il s’agit d’une action ecclésiale, manifestée par une assemblée (Rituel n° 93), empruntant le ‘‘nous’’ de la prière liturgique, et nécessairement habitée par la charité, afin que « que chacun s’empresse d’accomplir de bonnes œuvres et de plaire à Dieu » (Rituel n° 81).

Les rituels désignent explicitement les célébrations avec lesquelles ils peuvent s’accorder (par exemple, baptême et eucharistie ; onction des malades et sacrement du pardon). Le Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe précise que la Liturgie des Heures s’accorde tout à fait avec l’exposition eucharistique (Rituel n° 96). Cependant, le sacrement du pardon et le chapelet, dont les mises en œuvre respectives n’intègrent pas l’exposition du Saint Sacrement, ne sont pas mentionnés ni intégrés dans le Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe.

Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose.
(Qo 3, 1)

 

Pour aller plus loin

Retrouvez des documents sur le site du Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle :

"Aimer le Christ" : une proposition de la pastorale de la santé

Proposition de prière avec des personnes malades, âgées, handicapées seules ou en groupe.

Cette prière peut être aussi utilisée en équipe d’aumônerie, de SEM ou de PPH.

Confions-nous tout d’abord à l’Esprit Saint afin qu’il nous permette de nous laisser envahir par l’Amour de Jésus, qu’il nous apprenne à l’aimer. C’est lui qui nous invite à marcher à sa suite et nous conduit à nous aimer les uns les autres.

Viens Esprit de Sainteté, viens Esprit de Lumière, viens Esprit de feu, viens nous embraser !

Commençons par faire le signe de la croix, signe de l’Amour du Père, du Fils et du Saint Esprit pour chacun d’entre nous.

L’AMOUR DU PERE QUI NOUS DONNE JESUS

La venue de Jésus est d’abord un acte d’Amour du Père. Dieu manifeste son Amour en celui qui est non seulement le Messie Sauveur attendu, mais son propre Fils, celui qu’il aime.

Prenons le temps d’accueillir ce don d’Amour infini de Dieu.

Temps de silence et court partage

La maladie, la souffrance, la peur, ne me sépare pas de l’amour de Dieu. Comment est-ce que cela se manifeste dans ma vie ? Ai-je des moments de doute, de révolte, de désespoir ?

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 38-39 : J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Chant :  Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre père (un couplet).

 

L’AMOUR DE JESUS QUI NOUS MANIFESTE L’AMOUR DU PERE

C’est dans l’Amour même de Jésus que se manifeste l’Amour du Père. Toute la vie de Jésus totalement donnée au Père, dans l’obéissance, jusqu’à la croix. Toute la vie de Jésus totalement donnée au monde, jusqu’à la croix qui nous sauve.

Évangile selon saint Jean 13,1 : Sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.

Temps de silence et court partage

Contemplons l’Amour de Jésus et l’Amour de Jésus sur la croix. Comment me laisser rejoindre par cet Amour ? Est-ce que je peux déposer ma propre souffrance ou celle d’un proche au pied de la croix et me laisser aimer ?

Chant :  Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre père (un couplet).

 

MA REPONSE A CET AMOUR

La réponse à cet Amour, ce sont par exemple les larmes de Marie Madeleine qui embrasse les pieds de Jésus, c’est l’affirmation de Pierre « Seigneur tu sais tout, tu sais bien que je t’aime », c’est notre cœur qui se dilate en présence du Saint Sacrement. Nous sommes invités à nous arrêter sur notre disposition à aimer le Christ.

Évangile selon saint Jean 21, 15-19 : Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » il lui répond : « oui, Seigneur ! toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » il lui répond : « oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « m’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « sois le berger de mes brebis.

Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « suis-moi. »

Temps de silence et court partage

Je peux laisser venir en mon cœur tous les moments où je sens profondément l’Amour du Christ pour moi. J’ai peut-être aussi l’impression parfois de ne pas aimer assez.

Nous pouvons faire un geste ensemble pour réaffirmer notre amour, par exemple nous recueillir devant l’icône du Christ.

Chant :  Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre père (un couplet)

En reprenant les paroles que le Christ nous a donné, tournons-nous ensemble vers le Père avec la force de l’Esprit Saint : « Notre Père… »

Marie peut nous aider à redire notre amour au Christ, elle qui méditait tous les événements de la vie du Christ dans son cœur. Tournons-nous vers elle : « Je vous salue, Marie… »

 

D 116 – Dieu est Amour

Refrain : Dieu est Amour, Dieu est lumière, Dieu notre Père

 

1 – En toi, Seigneur, point de ténèbres, ton Esprit est vérité.

2 – Si nous vivons au cœur du monde, nous vivons au cœur de Dieu

3 – Si nous marchons dans la lumière, nous tenons la main de Dieu

4 – Si nous voulons un monde juste, dans l’Amour nous demeurons.

5 – Nous connaissons Dieu notre Père en vivant dans son amour.

6 – Nous proclamons Dieu notre Père en mangeant le même pain.

7 – Notre travail construit la terre. Le Seigneur est avec nous.

8 – En toi, Seigneur, l’œuvre de l’homme est marqué d’éternité.

9 – Nous contemplons en tout visage, ton amour, Seigneur Jésus.

10 – En toi, Seigneur, la joie parfaite. Nul ne peut nous la ravir.

11 – Heureux le cœur de l’homme pauvre, le Seigneur est son trésor.

12 – Nous attendons dans l’espérance, ton retour, Seigneur Jésus.

13 – Un jour enfin, dans la lumière, le Seigneur nous recevra.

14 – A Jésus Christ, à notre Père, à l’Esprit, gloire sans fin.

 

Voir le site du Service diocésain de la pastorale de la santé.

"Aimer le Christ" : bibliographie

Des conseils de lecture pour vous plonger dans le thème « Aimer le Christ ».

Benoît XVI, Deus Caritas est, (Dieu est amour) 2005.
René Coste, L’amitié avec Jésus, Cerf, 2012.
Nicolas Buttet, Le disciple que Jésus aime, Éditions de l’Emmanuel, 2013.
Jacques Bombardier, Découvrir l’amour fou de Dieu, EdB, 2020.
Peter Van Schaick, La prière de l’âme amoureuse, Éditions du Carmel, 2019.
Collectif, La miséricorde, Collection Vives Flammes, Éditions du Carmel, 2015.
Jean-Jacques Riou, C’est décidé, cette nuit, j’accompagne Nicodème – Que vaudrait la foi sans l’amitié avec Jésus ?, Saint-Léger Éditions, 2019.
Jacques Gauthier, J’ai soif – de la petite Thérèse à Mère Teresa, Parole et Silence, 2003.
Achille Degeest, Le bonheur d’être au Christ, Mediaspaul, 2000.
Alphonse de Liguori, Jésus, Amour des hommes, Éditions Saint-Paul, 1996.
Alphonse de Liguori, L’art d’aimer Jésus Christ, Éditions Saint-Paul, 1990.
Jean Galot, L’Eucharistie, amour plein de vie, Parole et Silence, 2000.
Pascal Ide, Le Christ donne tout – Benoît XVI une théologie de l’Amour, Éditions de l’Emmanuel, 2007.
Maximiliano Herraiz Garcia, L’oraison, une histoire d’amitié, Cerf, 1995.
Gérard Dufour, A l’école du Cœur de Jésus avec saint Claude La Colombière, Éditions de l’Emmanuel, 1992.
Gérard Dufour, A l’école du Cœur de Jésus avec sainte Marguerite-Marie, Éditions de l’Emmanuel, 1991.
Saint Augustin, Il n’y a qu’un amour, Collection Foi Vivante 165, Cerf, 1993.
Claire Patier, Le Chant du Bien-Aimé, Un chemin de vie spirituelle, Éditions du Livre Ouvert, 2000.
Karl Rahner, Aimer Jésus, Mame, 2010.
Père Jacques Mugica, Seigneur Jésus, comment t’aimer ? Sur les pas de sainte Thérèse de Lisieux, Téqui, 1980.
Caroline Feillet, Marie-Claire Jacques, Aimer Jésus – Prier le Chemin de croix avec le Père Marie-Joseph, Éditions franciscaines, 2014.

Livres conseillés par l’équipe de pilotage de « Repartir du Christ »

Librairie de l’Asnée

  • Vous pouvez commander certains livres de cette bibliographie.
  • Adresse : 11 rue de Laxou 54600 Villers-lès-Nancy (rez-de-chaussée du domaine de l’Asnée).
  • Contact :  03 54 95 61 16 ; mail en cliquant ici.
  • Horaires d’ouverture (hors confinement) : du mardi au samedi, de 10h à 17h30.

« Connaître le Christ »

Livret "Connaître le Christ"

Le livret est conçu pour vous accompagner tout au long de l’année « Connaître le Christ ». 
Comment ça marche ?

Le livret « Connaître le Christ » va vous accompagner tout au long de cette première année du thème pastoral « Repartir du Christ »,du 8 septembre 2019 au 5 septembre 2020. Son objectif ? Vous aider à mieux« Connaitre le Christ », à répondre à la question de Jésus : « Pour vous, qui suis-je ? » ( Matthieu 16, 15). Chaque semaine, vous y trouverez : une brève citation de l’un des textes bibliques de la messe du dimanche ; un extrait biblique ; une méditation spirituelle ou une réflexion théologique ; un texte de prière ; une photo d’une représentation du Christ présente dans notre diocèse ; un espace pour noter ce que vous retenez. Ces divers éléments peuvent se lire indépendamment les uns des autres, et du temps liturgique en cours. Vous pourrez utiliser ce livret à différentes occasions : un temps de prière personnelle, un temps de prière en groupe lors d’un événement ou d’une rencontre, un partage en équipe. L’essentiel est d’être habité du désir de connaître le Christ. Accueillons celui qui se révèle à nous et qui nous comble. Que l’Esprit Saint, qui vient au secours de notre faiblesse et nous enseigne tout, accompagne notre démarche.

Pour obtenir le livret en version papier, renseignez-vous auprès de votre paroisse.

Comment aborder les livrets en équipe ?

L’équipe de pilotage de « Repartir du Christ » a conçu une fiche pour aborder les différents livrets « Repartir du Christ » en équipe.

Vous avez choisi de vous réunir à plusieurs afin de partager à partir des livrets « Connaître le Christ », « Aimer le Christ », ou « Imiter le Christ ». Cette fiche a pour objectif de vous rendre attentifs à quelques points utiles.

La durée suggérée pour chaque rencontre est de 1h30 pour un groupe de quatre à six personnes. Que votre équipe soit issue d’un groupe familial, amical ou paroissial, ou d’une équipe relais d’un ou plusieurs quartiers ou villages, le premier point sera de déterminer votre rythme de rencontre : hebdomadaire ou mensuel ? Si la seconde option est retenue, il sera choisi de partager sur une des semaines du mois.
Un « maître du temps » et un animateur sont indispensables au bon déroulement des échanges. Le « maître du temps » veillera au respect de la durée de 1h30 et rappellera le temps restant 10 minutes avant la fin. L’animateur, quant à lui, sera vigilant à ce que chacun puisse s’exprimer, que personne ne monopolise la parole, ni n’émette de jugement de valeur sur les opinions exprimées par d’autres. Si des positions blessantes ou trop tranchantes sont exprimées, il cherchera à apaiser.
Lors de la première rencontre, il est nécessaire de faire connaissance afin qu’un climat fraternel soit établi pour des échanges authentiques.

Voici un canevas pour chaque rencontre :

1. Temps personnel

Si le livret n’a pas été ouvert avant de vous retrouver, il est nécessaire que chacun puisse prendre un « temps personnel » (15 minutes) pour éclaircir sa pensée, ses idées, écouter ce qui vient en lui à partir du texte de la Parole ou du magistère, de l’œuvre d’art, etc. Chacun aura soin de noter son commentaire dans l’espace du livret intitulé « ce que j’ai retenu cette semaine ».
Si le livret a déjà été travaillé, le temps sera réduit, mais un temps personnel sera toujours bénéfique pour entrer paisiblement dans les échanges.

 

2. Temps de partage

Le « temps de partage » (20 minutes) pourra commencer par un tour de table où chacun exprimera et développera un point essentiel de sa réflexion.

 

3. Temps d’échanges et de débat

L’animateur conduira un « temps d’échanges et de débat » (45 minutes) en appliquant les consignes qui lui sont suggérées ci-dessus.

 

4. Temps de prière

Que ce soit en début ou en fin de rencontre, un « temps de prière » (10 minutes) sera réservé à la prière d’invocation ou d’action de grâce. Se mettre sous le regard de Celui qui « fait toute chose nouvelle » (Apocalypse 21, 5) fait partie intégrante de la démarche.
Que ce soit à partir d’un des textes de la semaine ou d’un autre moyen, l’animateur préparera ce temps et veillera à ce qu’il soit réalisé avec soin et soit respectueux de la diversité des membres du groupe.

"Connaître le Christ" : bibliographie

Benoît XVI, Verbum domini (La Parole du Seigneur), 2010.
Congrégation pour la doctrine de la foi, Déclaration « Dominus Iesus » sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église, 2000.
Église catholique, Catéchisme de l’Église catholique, 1992.
Église catholique, Compendium du catéchisme de l’Église catholique (abrégé), 2005.
Église catholique, Youcat (pour les jeunes), 2011.
Évêques de France, Catéchisme des évêques de France (pour les adultes), 1991.
Pape François, Christus vivit (Il vit, le Christ), 2019.
Jean-Paul II, Redemptor hominis (Le rédempteur de l’homme), 1979.
Vatican II, Dei Verbum (La révélation divine), 1965.

James Alison, Connaître Jésus, Artège, 2019.
Saint Thomas d’Aquin, Le mystère du Christ, Cerf, 1999.
Fernand Bouhours, Rencontrer le Christ dans l’Évangile, Éditions Saint-Paul, 1986.
Fernand Bouhours, Le Christ, notre vie, Éditions Saint-Paul, 1993.
Raniero Cantalamessa, Nous prêchons un Christ crucifié, Éditions des Béatitudes, 2018.
Un chartreux, Vivre dans l’intimité du Christ, tomes 1 et 2, Presses de la Renaissance, 2017.
Collectif, sous la direction de Joseph Doré, Jésus, l’encyclopédie, Albin Michel, 2017.
Collectif, Cahiers de l’École cathédrale, Jésus. Le cahier du jubilé de l’an 2000, CERP, Parole et Silence, 2000.
Michel Deneken, La foi pascale, Cerf, 2002.
Pierre Descouvemont, Les 20 questions que vous vous posez sur Jésus, Artège, 2019.
Joseph Doré, Jésus expliqué à tous, Seuil, 2015.
Louis Evely, C’est toi, cet homme, DDB, 1996.
Fabrice Hadjadj, Résurrection mode d’emploi, Magnificat, 2016.
Jean-Michel Maldamé, Origines de Jésus, Cerf, 2019.
Un moine de l’Église d’Orient, Jésus, simples regards sur le Sauveur, Chevetogne, 1996.
José Antonio Pagola, Jésus : approche historique, Cerf, 2019.
Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, tome 1, 2007.
Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, tome 2, 2011.
Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, tome 3, 2012.
Hubert Thomas, Foi et délivrance : figures du Christ thérapeute, Lessius, 2013.
Hans Urs von Balthasar, Jésus nous connaît-il ? Le connaissons-nous ?, Johannes Verlag, 2017.
Valerry D. A. Wilson, Jésus-Christ et l’Église, éditions Saint-Léger, 2019.

À la librairie de l’Asnée, vous pouvez acheter sur place ou commander la plupart des livres de cette bibliographie.
Adresse : 11 rue de Laxou 54600 Villers-lès-Nancy (rez-de-chaussée du domaine de l’Asnée).
Infos : librairiedelasnee@gmail.com ; 03 54 95 61 16.
Horaires d’ouverture : du mardi au samedi, de 10h à 17h30.

« Connaître le Christ » : veillée de prière

L’Equipe diocésaine de formation spirituelle propose un canevas pour une veillée de prière.

HABITER LES LIEUX
Avec une icône du Christ et une bougie.
Ou la Parole ouverte et une bougie.
Ou le Saint-Sacrement exposé.
Ou la Croix.

 

CHANTER POUR CONSTITUER L’ASSEMBLÉE
Avec un chant ou un refrain, par exemple, Un homme au cœur de feu (T 170-1) ; Jésus le Christ, lumière intérieure ; Jésus, toi qui as promis d’envoyer l’Esprit ; Humblement dans le silence de mon cœur ; etc.

 

ENTRER EN SILENCE
Prendre le temps d’entrer en silence pour être disponible à la Présence et au don de Dieu.

 

DEMANDER AU SEIGNEUR SA GRÂCE, SON AIDE
Pour obtenir la connaissance intérieure de Jésus Christ ;
Ou pour se laisser toucher par la Parole que Dieu veut dire à chacun ;
Ou pour être libéré de nos préoccupations du moment ; etc.

 

ACCUEILLIR LA PAROLE
Voici quelques textes proposés :
– La prédication à la synagogue de Nazareth (Luc 4, 14-30).
– La transfiguration (Marc 9, 2-10).
– Le lavement des pieds (Jean 13, 1-17).
– La tempête apaisée (Marc 4, 35-41).
– La pêche miraculeuse (Jean 21, 1-14).
Et/ou prier devant la Croix en écoutant le texte Jean 19, 25-30.

 

PRENDRE LE TEMPS DE RÉPONDRE
Après avoir beaucoup écouté, répondre en secret ou en paroles sous forme d’une courte action de grâce, d’une courte demande ou d’un bref partage d’un appel entendu.

 

PRIER EN COMMUNION AVEC L’ÉGLISE DIOCÉSAINE
Avec le Notre Père lentement récité ensemble ou le chant Âme du Christ de Joseph Gelineau s.j.

 

REPRENDRE
Repartir en mission en reprenant le refrain ou le chant du début.

L’Équipe diocésaine de formation spirituelle se tient à la disposition des paroisses et des autres réalités pastorales pour animer une veillée de prière dans le cadre du thème pastoral « Repartir du Christ ». Infos : courriel ; 06 41 37 76 43.

« Connaître le Christ » : liturgie

Le Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle propose une fiche sur le Christ dans les chants de la liturgie.

INTRODUCTION
« Pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Épouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui, par la médiation de celui-ci, rend son culte au Père éternel » (Sacrosanctum Concilium n°7). Ce passage de la constitution sur la liturgie indique les deux adresses principales des prières et des chants de la liturgie : d’une part, quand l’Église s’adresse au Christ et l’invoque comme son Seigneur, d’autre part, quand l’Église est associée au Christ dans son culte au Père. On remarque, dès lors, que le Notre Père, comme la plupart des prières et des conclusions de la liturgie, est adressé au Père, par le Fils, dans l’Esprit : « Unis dans le même Esprit, nous pouvons dire avec confiance la prière que nous avons reçue du Sauveur : Notre Père… »

On remarque également que la plupart des chants de l’ordinaire de la messe est adressée au Christ : « Seigneur Jésus,
envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes, prends pitié de nous », « Seigneur, Fils unique, Jésus-Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père… », « Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus », « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus… », « Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous… ». Il est particulièrement opportun de découvrir d’autres mélodies d’acclamation – avant l’Évangile –  en temps de Carême : Baptisés dans la mort du Seigneur (CNA 216), Pain de Dieu pour notre marche (U 11-21), Ta parole est la lumière de mes pas (U 11-19), Parole éternelle du Père (U 13-94).

 

CHANTS RITUELS
Il reste, en ce qui concerne l’eucharistie, les chants rituels : chants d’entrée, de présentation des dons, de communion, qui chantent l’action en cours : constituer l’assemblée du Seigneur et annoncer le mystère célébré,
apporter les offrandes, s’approcher du Corps et du Sang du Christ pour le recevoir et faire corps avec lui. L’action se combine avec l’adresse (au Père, au Fils ou à l’assemblée), d’où l’existence de chants divers : Christ aujourd’hui nous appelle (T 176), Dieu nous a tous appelés (Nous sommes le Corps du Christ) (A 14-56), La Sagesse a dressé une table (F 502).
Ces remarques valent aussi pour les autres sacrements, ainsi que pour les funérailles. On peut valoriser ou redécouvrir les chants Vous tous qui avez été baptisés en Christ (IX 231), Tes signes font renaître (NK 36-79), Je suis la résurrection et la vie (SX 65-49).

 

LITURGIE DES HEURES
Dans l’office divin, les hymnes désignent le Christ comme notre soleil victorieux des ténèbres : Soleil levant (FP 97), Évangile de Dieu, Soleil étincelant, Joyeuse lumière (SYL C1), Tu es la vraie lumière (D 24-72-1). Les temps liturgiques de l’Avent, Noël, Carême et Pâques contextualisent la louange : Verbe fait chair pour tout sauver (EP 60-77), Gloire à DieuPaix aux hommes (AL 179), Seigneur, avec toi nous irons au désert (G 229), Tu as triomphé de la mort (ILH 165).

 

ADORATION ET PROCESSIONS EUCHARISTIQUES
On n’oubliera pas que les prières, les chants et les lectures sont organisés « de telle sorte que les fidèles […] ne s’occupent que du Christ Seigneur » (Rituel n°95), et que « le culte rendu au Saint-Sacrement apparaisse clairement dans la relation qui l’unit à la messe » (Rituel n°82). En plus de l’hymne eucharistique Pange lingua, d’où est extrait le Tantum ergo, le rituel liste des chants à connotation eucharistique : C’est toi Seigneur le pain rompu (D 293), Reste avec nous, Seigneur Jésus (P 140).

 

CHEMINS DE CROIX ET VEILLÉES
Les chemins de croix permettent de mobiliser de nombreux chants au Christ et de la Passion, aussi bien issus de la liturgie que de la tradition populaire ou des veillées.
Les veillées de prière ou soirées de louange ne répondent pas aux mêmes critères que les célébrations liturgiques, mais peuvent bien sûr puiser dans le répertoire liturgique, sans oublier qu’elles doivent être réglées « en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s’harmoniser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière, et à y introduire le peuple parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure » (Sacrosanctum Concilium n°13).

Le site du Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle.

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Lettre pastorale "Repartir du Christ"

(Re)découvrez la lettre pastorale, publiée par notre évêque en juin 2019, qui présente les fondements du thème « Repartir du Christ ».

Prière "Repartir du Christ"

Un texte de prière pour vous aider à aller vers le Christ et se mettre à son écoute.

REPARTIR DU CHRIST

Seigneur Jésus, toi le Bien-Aimé du Père,
Envoie l’Esprit Saint sur ton épouse,
L’Église qui est à Nancy et Toul.
Tu es Celui qui fait toutes choses nouvelles,
Et notre évêque nous invite à repartir de Toi,
Le Christ.

Tu es le Chemin, la Vérité, et la Vie.
Tu es l’image du Dieu invisible,
Le premier né avant toute créature.
Tu es la Lumière qui éclaire tout homme,
Donne-nous de mieux te connaître, Toi,
Le Christ.

Tu es le visage de la Miséricorde du Père,
Rayonnement de la gloire de Dieu
Et parfaite expression de son être.
Tu es, pour tout homme, l’amour incarné,
Donne-nous de mieux t’aimer, Toi,
Le Christ.

Tu es le véritable Serviteur,
Le Bon Pasteur qui donne sa vie,
L’Agneau qui enlève le péché du monde.
Tu es, pour chaque homme, le Maître et le frère,
Donne-nous de mieux t’imiter, Toi,
Le Christ.

Amen

Chant "Repartir du Christ"

Découvrez le chant phare de « Repartir du Christ » composé par sœur Ruth. Donnez de la voix pour le Christ !

Le refrain :

Jésus-Christ nous venons à toi,
Donne-nous de mieux te connaître,
De mieux t’aimer et t’imiter,
Ô Seigneur.

Téléchargez la partition du chant « Repartir du Christ » avec l’ajout de couplets adaptés pour l’année « Imiter le Christ » (2021-2022).

Écoutez le chant « Repartir du Christ » :


Vous pouvez retrouver ce chant dans l’album de sœur Ruth, Jésus mon rempart, en vente à la librairie de l’Asnée ou en MP3 sur son site : soeurruthrousseau.fr