Les Jeunes Mobilisés pour les Jeunes : série JMJ 6/6

À l’occasion des JMJ de Lisbonne à l’été 2023, nous avons voulu vous présenter les jeunes qui s’investissent pour organiser ces journées mondiales de la jeunesse et permettre aux jeunes de notre diocèse de vivre cette aventure.

Chaque mois, nous nous retrouverons pour rencontrer l’un d’entre eux. Aujourd’hui, c’est au tour de Johann, responsable du service diocésain de la pastorale des jeunes mais aussi « grand manitou » de cette équipe de choc !

• Âge : 35 ans
• Situation de vie : responsable du service des jeunes pour le diocèse
• Communauté : Chapellenie Bienheureux Charles de Lorraine

Pour un grand monsieur tout sec, la passion de Johann pour tout ce qui se mange peut dérouter et pourtant, s’il est réputé pour une chose, c’est bien pour ça. Il aime sa région et ses produits locaux (l’histoire raconte d’ailleurs qu’un soupçon de chauvinisme l’habite), il aime réunir autour d’une table et quand il parle de veiller sur ses acolytes, c’est surtout qu’il surveille que tout le monde mange bien. Mais il aime aussi le foot, la messe en latin et (surtout) Johnny Hallyday. Somme toute, un homme tout en contradictions ou plein d’ouverture, ça dépendra sûrement de la personne qui vous en parle. Il aime la rencontre des univers. Il est aussi partant pour tout, surtout si c’est drôle (ou que ça se mange, vous l’aurez compris). Mais vous le retrouverez aussi dans une réelle profondeur car s’il y a bien une chose pour laquelle il prend le temps, c’est la prière, sa vie spirituelle. C’est enfin un chef respecté qui, sous ses airs de perfectionniste dépassé par le temps et les évènements, gère sa barque avec brio et transmet joie et foi aux jeunes qui lui sont confiés.

Saint Pierre Fourier

Par chauvinisme d’abord puisque c’est un saint lorrain mais aussi et surtout parce que le curé de Mattaincourt a su s’occuper de tous, su être à la fois au plus près des pauvres et conseiller spirituel des ducs de Lorraine. En plus, il a inventé le tableau noir et ça, c’est quand même super classe.

Je suis la voix de celui qui crie dans le désert.

Jean 1, 23

Pour moi, c’est le symbole de notre génération qui, dans une société qui se déchristianise, crie dans le désert. La jeunesse d’aujourd’hui est celle qui, après des décennies d’enfouissement, se lève pour dire sa foi et évangéliser.

Le jour de Pâques

Chaque année, je vis vraiment le temps du Carême à travers le jeûne de nourriture alors je vis pleinement la rupture de ce temps qui incarne la renaissance, le renouveau. Si on y ajoute que c’est en plus le coeur de la foi, de notre foi alors ça en fait une fête parfaite.

Patron ? Grand vizir ? [Rires] Mon rôle est de faire travailler tout le monde ensemble, de solliciter chacun selon ses charismes, de donner le tempo de la préparation, de veiller à ce que chacun respecte son temps parce que je suis entouré de gens sur-investis qui ont tendance à s’oublier. Je conduis et je prends soin de cette précieuse équipe de préparation.

C’est mon travail donc je n’ai pas trop le choix [rires]. Mais en vérité, j’ai pris ma mission très à coeur finalement. J’ai fondamentalement envie de partir avec tous ces jeunes parce que je sens, je sais, qu’on va vivre un moment historique, parce qu’une nouvelle génération de disciples missionnaires va se lever, ça va être fou ! D’ailleurs, préparez-vous à notre retour parce que ça va être le feu !

Vous allez vivre une des plus grandes aventures de votre vie ! [ndlr : cette réponse s’accompagne d’un fredonnement d’un air de Johnny Hallyday]

Je réponds à l’appel du Seigneur dans cette mission. Et comme on se réalise en se donnant, en ce moment c’est mon don à moi et ça m’apporte énormément de joie et d’espérance. Depuis que je travaille pour le service des jeunes, j’ai la ferme conviction que le temps des vaches maigres est dépassé. J’ai vécu les années 90 où c’était difficile d’être jeune catholique, cette nouvelle génération donne de l’espoir.