Le Baptême de Claudin

Jour de joie pour Claudin et pour notre communauté paroissiale à Saint-Bernard : le voici baptisé et revêtu du vêtement de noces (Evangile de ce dimanche), vêtement blanc manifestant une union intérieure nouvelle avec le Seigneur ressuscité. Ce signe ravive notre appel à vivre toujours plus en « enfants de lumière » !

Claudin a donc reçu le Baptême le 11 Octobre et a souhaité partager sa joie en livrant son ressenti à la réception du sacrement et le témoignage de son cheminement.

Claudin, de retour d’Afrique, a reçu le sacrement du Baptême le Dimanche 11 Octobre lors de la Messe en l’église Saint Bernard. Retenu dans son pays d’origine pour raisons sanitaires dues à la pandémie, Claudin n’avait pu être baptisé la nuit de Pâques avec Aurélie, une autre catéchumène dont le Baptême fut également repoussé au 28 juin.

Le témoignage de Claudin

C’est avec un cœur rempli de joie, de paix et d’amour que je vous fais part de mon ressenti lors de la célébration de mon Baptême du dimanche 11 octobre 2020 à l’église Saint Bernard de Villers-lès-Nancy et une sorte de témoignage durant ce parcours si beau et si riche.

En effet, j’aimerais avant tout souligner le fait que j’ai eu la chance de cheminer avec des gens merveilleux avec lesquels nous avons beaucoup partagé, les joies, les peines, les doutes… nous nous sommes remontés le moral mutuellement et j’espère que notre partage ne s’arrêtera pas étant donné que je suis maintenant baptisé.

Par ailleurs, j’ai eu personnellement des moments difficiles, des moments de doute surtout pendant la période de confinement et de surcroît j’étais en quelque sorte bloqué en Afrique (Congo ??) où je me suis dit « peut-être que mon heure d’appel n’est pas encore arrivée », mais la foi ne m’a jamais quittée si bien que j’avais pu mettre en contact le Père Pierre Demenois et le Père Alexis Tobangui, curé de la paroisse Saint Jean Baptiste de Brazzaville et qui est aussi mon parrain pour qu’effectivement je puisse continuer mon chemin catéchuménal…

Il arrive enfin ce grand jour, le jour tant attendu, dimanche 11 octobre 2020 qui n’est autre que le jour de mon baptême ?.

Accompagné de ma famille, dès 9h10, nous étions déjà dans la paroisse Saint Bernard de Villers car j’en avais vraiment hâte ?… Ce n’est qu’après l’homélie que le Père Benoît Gérardin m’a fait appeler au pied de l’autel, ce n’est qu’à ce moment là que je me suis dit « ça y est, mon heure est arrivée ». Cet appel, cette voix, je l’ai vécu comme celui du prophète Daniel. Et, lorsque j’ai reçu l’eau bénite trois fois sur ma tête, je me suis senti immédiatement libéré, léger, j’ai ressenti un bien-être profond que je qualifie plutôt de « paix intérieure »…

Je mesure aujourd’hui tout le sens du baptême : « mourir à soi même pour renaître d’en haut ». Une conversion vécue comme une renaissance pour moi parce qu’avec de nouveaux repères et assurément un discernement plus juste et éclairé sur qui je suis et qui sont les autres. Une manière de poser des actes avec d’avantage de sens et de cohérence.

Merci à Béatrice et Vincent qui ont été nos guides pendant les réunions, qui le resteront et qui nous ont présenté des personnes extrêmement intéressantes au sein de la communauté paroissiale.

Merci à Aurélie qui, malgré la distance trouvait toujours un moyen de me remonter le moral et, je suis très heureux d’avoir fait ce chemin avec toi et surtout fier que tu fasses partie de la même famille paroissiale que moi.

Merci à nos curés, en l’occurrence Père Benoît Gérardin, Père Pierre Demenois, Père Christophe Martin, Monseigneur Papin pour leur engagement et enseignements d’une manière ou d’une autre.

Merci à toute la communauté paroissiale pour l’accueil chaleureux et intentions de prières envers ma modeste personne et à tous ceux que j’aime…

Je ne saurai conclure sans pourtant remercier le tout puissant Dieu par le biais de son fils unique, Seigneur Jésus Christ de Nazareth d’avoir mis autant d’embûches sur ma route, afin que j’arrive enfin en ce jour béni, j’ai maintenant compris Ton dessein, Tu m’as permis de croiser la route de personnes formidables et d’entrer dans cette communauté dans laquelle je me sens bien.

Je souhaite à tous les catéchumènes et à tous les futurs catéchumènes d’avoir un chemin aussi riche que le nôtre. En définitive, je voudrais terminer par un psaume que j’aime bien :

Psaume 23 – Cantique de David

L’Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. 

Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles.

Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent.

Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, Et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront Tous les jours de ma vie, Et j’habiterai dans la maison de l’Éternel Jusqu’à la fin de mes jours.

AMEN ! 

L’article paru l’an dernier sur l’Echo du Bon Pasteur de rentrée

« Le baptême est le plus beau et le plus magnifique des dons de Dieu ». Être baptisé, c’est possible à tout âge !

Claudin est un jeune homme qui vit sur notre secteur paroissial avec Ruth-Aurore, sa compagne. Tous deux sont d’origine congolaise, et vivent en France depuis une dizaine d’années.

Né dans une famille de tradition chrétienne, Claudin n’avait pas été baptisé car la pratique familiale s’était quelque peu anémiée. Afin de mettre sa vie et son couple en harmonie avec sa foi et avec Dieu, la réflexion sur une image s’imposait à lui : celle de la « nouvelle naissance, par le baptême ». Depuis le début de cette année il fréquente régulièrement l’église Saint-Bernard et s’est inscrit dans une démarche de catéchuménat. (*)

Son baptême se déroulera (aurait du se dérouler) dans la nuit de Pâques 2020. Pour sa préparation, lui et une autre jeune femme (Aurélie) sont accompagnés par deux paroissiens.

Un chrétien se nourrit de l’Évangile ; Claudin mène une recherche assidue, cherche à mettre ses pas dans les pas du Christ. « La foi, ça nous grandit intérieurement ». « Ce que j’aime », dit-il, « c’est partager l’Évangile, analyser, creuser la Parole de Dieu. Dans un groupe, chacun apporte sa compréhension ; c’est comme ça que cela nous perce vraiment, que cela nous transforme et que, progressivement, on évolue ». C’est ce qui se produit lors des rencontres de préparation au baptême. Nous sommes tous différents, c’est par ces moments d’échange de la Parole, que nous nous rencontrons … vraiment. De plus, nous approchons vraiment l’idée que nous faisons partie du même corps, celui de Jésus Christ».

Avec sa compagne, la vie est le terrain pour mettre sa foi en pratique, tous deux prient ensemble, lisent les textes, fréquentent la communauté paroissiale. « Si l’un tombe, l’autre le relève ». « Aimer Dieu, c’est croire en la vie. On s’appuie sur Lui, nous sommes dans une « joie parfaite ».

Ils sont un exemple de la fraîcheur et de l’enthousiasme du croyant. Ils sont prêts à s’investir dans la vie de l’Église et nous ne doutons pas qu’impressionnés par leur exemple, chacun de nous se montrera ouvert et accueillant, et qu’ensemble nous nous rapprocherons de l’exemple africain de proximité, d’ouverture, à la recherche d’un vivre ensemble chaleureux et fraternel.

Témoignage recueilli par Philippe Jagot

(*) Le catéchuménat est le parcours suivi par une personne (le catéchumène) qui souhaite recevoir le sacrement du baptême et s’y préparer. Il dure deux ans et est ponctué de trois étapes. Le catéchumène est aidé de ses accompagnateurs et entouré par la communauté paroissiale.