Je voudrais devenir prêtre

Que faire si je me pense appelé à devenir prêtre ?

Vous percevez, à travers votre expérience humaine et dans votre prière, un appel à devenir prêtre?

Vous vous demandez que faire de cet appel?

Voici quelques conseils de base : 

À un moment, il sera important de prendre contact avec le délégué aux Vocations : dans notre diocèse, le père Étienne d’Hausen (06 95 39 19 74)

Mais dès aujourd’hui, et chaque jour, engagez-vous dans une prière régulière. Pas forcément de longs temps, mais chaque jour, fidèlement.

Selon le chemin que vous avez déjà fait, rapprochez-vous d’une paroisse pour y vivre l’Eucharistie dominicale et plus largement les sacrements (celui de la réconciliation en particulier). Il est possible que vous soyez plus familier d’une aumônerie (étudiante par exemple) : même en ce cas, essayez de « fréquenter » aussi une paroisse. Ce peut-être l’église la plus proche de vous.

Dans cette paroisse, ou ce lieu d’Église, faites-vous connaître et faites connaissance : avec le prêtre, mais aussi les autres baptisés. D’une manière raisonnable, mais sans peur non plus, « plongez-vous » dans cette réalité collective, communautaire. Engagez-vous aussi dans l’un ou l’autre service.

Essayez peu à peu, soit en demandant conseil au curé, soit en faisant confiance à votre intuition, de voir si autour de vous un prêtre, un laïc, une religieuse, ne pourrait pas être votre « accompagnateur spirituel », c’est-à-dire être un tiers, mandaté par l’Église, pour vous écouter et à qui vous pouvez parler en confiance (voir ci-dessous).

Enfin, sachez que le premier lieu à travers lequel vous allez approfondir cet « appel » que vous ressentez, c’est votre quotidien : faites bien ce que vous avez à faire chaque jour. Que ce soit vos études, vos loisirs, vos relations aux autres… etc. : appliquez-vous à vivre tout cela dans le bon ordre, avec droiture et sérieux. Faites face à vos responsabilités. Ne vous croyez pas déjà obligé de vivre comme un moine, mais commencez par une saine gestion de votre vie. C’est ce qu’on appelle le « devoir d’État » : soyez sûr que Dieu aujourd’hui vous attend là. Vivre chaque moment dans la foi, l’espérance et l’amour, c’est la vocation la plus certaine, la plus proche, pour chacun d’entre nous! Et c’est la meilleure façon de se préparer à faire des choix justes.

– Lorsque vous l’estimerez utile, prenez contact avec le Service des Vocations, le plus facile étant de joindre son responsable (cf ci-dessus). En début d’année, ce peut être une bonne chose, afin de planifier l’année qui vient, et de permettre au Service des Vocations de vous connaître (car à un moment donné il sera appelé à donner son avis sur votre démarche).

Quelles sont les étapes habituelles avant de devenir prêtre ?

1) Où suis-je appelé?

Ressentir l’appel à devenir prêtre est une chose. Mais il est essentiel que cet appel s’incarne dans un lieu, un diocèse, une communauté de prêtres.

– Le plus naturel est de se sentir appelé là où l’on a grandi, là où l’on a reçu la foi, les sacrements, là où l’on a des attaches concrètes.
– Il peut aussi arriver que ce désir survienne dans un autre cadre, par exemple celui des études pendant lequel on s’est attaché à un diocèse. En ce cas, il faudra bien réfléchir pour savoir quel est le lieu où probablement Dieu m’appelle : mon diocèse d’origine ou celui où j’ai entendu l’appel.
– Enfin, on peut avoir connu, fréquenté telle fraternité, telle communauté de prêtres, avec un charisme propre, et en ce cas on se tournera vers cet institut.

Dans tous les cas, il est important de s’être posé la question du ministère de prêtre diocésain (ne pas a priori exclure cette hypothèse), et d’autre part de ne pas « choisir sur catalogue » le diocèse où l’on souhaite s’engager (cf ci-dessus).

2) Se faire connaître

– Dans un diocèse, le plus simple est de s’adresser au responsable du Service des Vocations (dans notre diocèse, le P. Etienne d’Hausen 06 95 39 19 74 ou servicedesvocationsnancy@gmail.com). Un premier entretien de vive voix permettra de faire connaissance et d’envisager la suite.
– Dans le cas d’une communauté, c’est avec cette communauté qu’il faut prendre contact.

3) Avant la première demande…

– En général, on essaiera de se faire connaître en début d’année scolaire. Vers octobre ou novembre, pour avoir en gros une année scolaire devant soi.

– Selon les circonstances, le responsable proposera soit des rendez-vous réguliers, avec d’autres jeunes concernés, soit des week-ends consacrés à cette réflexion. Cela s’appelle souvent « année Théophile ». La personne garde bien entendu son activité, étudiante ou professionnelle ou autre, mais prend contact, reçoit des conseils et des outils pour avancer.

– À la fin de cette première « année », la question qui se posera sera celle d’entrer en « propédeutique ». L’année de propédeutique est une étape obligatoire pour tout candidat au ministère diocésain.

– C’est l’évêque, informé de l’avis du responsable des vocations, qui décidera d’adresser ou non le candidat à la propédeutique.

4) L’année propédeutique

« Propédeutique » veut dire « préparatoire ». Cette année regroupe les candidats au séminaire issus de plusieurs diocèse, et elle se déroule à Nancy, rue Drouin. Pendant un an, ces jeunes hommes vivent une vie communautaire, de prière et d’étude, accompagnés par une équipes de prêtres et laïcs, hommes et femmes. C’est une année « blanche », une année pour Dieu, pour mieux entendre son Appel. C’est aussi une façon concrète de se confier à l’Église.

5) Le séminaire

Le séminaire pour le diocèse de Nancy, se trouve à Metz. Le temps des études au séminaire est habituellement de 5 à 6 années, qui peuvent être entrecoupées de stages. Au séminaire, on vit en communauté, on se forme à la philosophie, à la théologie, à l’étude de la Bible, du droit de l’Église …etc. Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel se trouve dans une vie de prière fidèle, et de charité fraternelle. Il ne s’agit pas d’un cursus scolaire, mais bien d’une expérience en profondeur de la grâce de Dieu, à travers laquelle le séminariste s’ouvre à Dieu et se laisse façonner par Lui. Voir dans les « documents », le reportage paru l’an passé sur le Séminaire de Lorraine.

Page Facebook du séminaire : Grand Séminaire de Lorraine Saint Augustin Schoeffler
Témoignage : Pierre-Emmanuel
Bonjour je m’appelle Pierre-Emmanuel MERTZ. J’ai vingt huit ans. Je suis séminariste en deuxième année au grand séminaire de Lorraine à METZ. Mes journées sont rythmées par la prière communautaire (la liturgie des heures et la messe), les cours et la vie communautaire (repas, temps conviviaux, entretien de la maison). J’ai aussi la chance d’aller une fois par semaine à la mission étudiante ou je rencontre les étudiants catholiques de Metz. Je vis en communauté avec dix jeunes hommes qui cheminent comme moi vers la prêtrise et nous sommes accompagnés par cinq prêtres. Ce n’est pas toujours de tout repos mais je n’ai aucun doute sur le choix de vie que j’ai fait en entrant au séminaire. Je ne sais pas à quoi ressemblera mon avenir mais je sais que le Seigneur sera avec moi chaque jour, c’est tout ce qu’il me faut pour lui donner ma vie. Et je fais cela avec joie !

 

6) Être ordonné diacre puis prêtre

Au terme des 5 années, et sur la demande du séminariste, le Conseil du séminaire adressera un avis à l’Évêque. C’est lui qui décidera ou non de l’appeler à l’ordination diaconale, puis sacerdotale.

Le Groupe de Formation Universitaire (GFU)

Il s’agit d’un cursus adapté pour des étudiants poursuivant leurs études universitaires. Cela permet par exemple d’achever un diplôme, tout en ayant déjà commencé, sous forme de sessions et de week-ends, la formation du séminaire.

Il revient à l’évêque d’envoyer un candidat au GFU, mais celui-ci peut bien sûr en faire la demande, ayant estimé que cette « formule » pourrait lui convenir.

C’est une formule plus ouverte que le séminaire classique, mais qui ne concerne que la première partie du cursus du séminaire. Pour la deuxième partie, les années dites « de théologie », le candidat rejoint un séminaire « classique ».

La richesse du GFU est de permettre un discernement dans le temps, en gardant (presque) les deux pieds dans une vie d’étudiant ordinaire. Cela suppose une maturité, afin qu’il y ait unité entre les temps au séminaire, et le reste du temps passé à l’université. Enfin, si cette maturité est là, l’expérience des études profanes ne peut être qu’enrichissante pour la suite et pour une vie de prêtre.

À titre d’exemple (mais chaque situation est à évaluer), un étudiant pourrait faire tout un cursus de master, et en parallèle « valider » deux années de séminaire.

Pour plus de renseignements : http://www.seminairegfu.fr/

 

Un témoignage de Florent, actuel séminariste GFU :

Pendant la première année au séminaire-GFU, appelée année saint Irénée, le séminariste poursuit son discernement vocationnel à l’aide d’enseignements : Bible, écrits de saints et catéchèse.
Un Week-end est construit de façon à privilégier la vie fraternelle au sein de la communauté et les temps de prière rythment nos rencontres. La force de la formation au GFU est aussi de poursuivre son discernement durant les études profanes dans l’attente du prochain Week-end. Les bienfaits du temps, de l’attente dans le quotidien, font grandir en moi le désir d’aller à la rencontre du Christ, la source d’eau vive.
4 prêtres et 1 diacre permanent sont chargés de notre formation, les cours sont un temps d’apprentissage certes, mais aussi d’échange voire de témoignage. Cet itinéraire me permet de mieux comprendre le sacerdoce pour être capable de répondre avec liberté et vérité à ma vocation.
Aussi, c’est une grande joie pour moi de commencer la formation du séminaire tout en conservant le temps du discernement, c’est une grande joie d’apprendre à répondre à l’appel de Dieu car vraiment il fait des merveilles pour tous ses enfants.
Si j’avais à ne retenir que quelques mots clés – comme c’est la mode dans l’enseignement… – du début de ma formation je dirais : joie, communauté fraternelle, discernement, liberté, savoir répondre, témoin du Christ, envoyé en mission.