Être sacristain

André Palao est un des sacristains qui officient dans la paroisse. Il nous raconte ce qu’il vit en assurant ce service d’Église.

Depuis combien de temps avez-vous pris ces fonctions ?
C’était en 2006 à la demande de Jean-Paul Klein.
Monsieur Da Silva, qui était âgé de 80 ans, partait en vacances après la fête de Fatima, alors je l’ai remplacé. Cela ne m’a guère posé de problème. Gamin, j’allais tous les jours à la messe de 7 heures du curé Laurent.
Je suis devenu enfant de chœur. Une de mes tantes était religieuse. Je n’ai donc pas eu besoin d’apprendre. Pour moi, c’est un plaisir, du bénévolat et je trouve un certain bonheur à rendre service à la communauté paroissiale.

Quelles sont vos tâches ?
Elles sont aussi nombreuses que variées. Les jours de messe, je me rends à l’église trente minutes avant. Mais lorsque c’est l’hiver, c’est trois quarts d’heure pour allumer le chauffage. Je m’occupe de tout, à commencer par ouvrir les portes. Je mets en route les sonneries de cloche, l’éclairage et la sono.
Je change les couleurs du tabernacle quand c’est nécessaire selon Prions en Église. Je prépare des panières pour la quête, des feuilles d’annonces, et tous les objets du culte, du lectionnaire au calice, de l’encensoir à la patène, sans oublier la sonnette pour la consécration.
Après, il faut tout ranger, mais cela va assez vite. Quand il y a un enfant de chœur, il m’aide.

Et en dehors des offices ?
Je gère les hosties et le vin. Je balaie et je passe l’aspirateur. Je range les chaises, je mets la musique d’ambiance, je m’occupe des veilleuses et j’enlève la cire qui a pu couler des cierges, je lave et repasse les linges liturgiques, je nettoie les plateaux et frotte les calices et ciboires. Au bout du compte, cela fait un certain nombre d’heures.
En revanche, ce que je ne fais pas, c’est changer les ampoules, installer des panneaux ou des drapeaux, préparer la crèche de Noël, réparer le chauffage, car il existe une équipe de trois personnes avec le matériel adéquat.

 

Préparation des hosties et du vin pour la messe

 

A quoi prêtez-vous attention ?
D’abord et surtout, il faut veiller à être disponible. Mais aussi ponctuel, serviable, aimable. Cette attitude explique que je reçois parfois des compliments, et par exemple des dragées lors des baptêmes. J’accorde de l’importance au relationnel quand on me demande des renseignements : sur les horaires, sur l’absence des feuilles d’annonces.
Mais quand des personnes se plaignent du froid dans le bâtiment, j’explique qu’on ne les a guère vus verser à la quête pour le chauffage.

Et demain ?
Eh bien, je vais continuer tant que je le peux, tant que je pourrais marcher. D’ailleurs, quand je suis absent, on trouve toujours quelqu’un de bonne volonté.

 

Anecdotes vécues
– Quand est venue me trouver cette personne dont on avait annoncé le décès quatre jours avant sur la feuille d’annonces.
– Ces deux femmes enfermées à l’intérieur de l’église alors que j’avais signalé la fermeture en frappant avec les clés. Heureusement que le mari de l’une d’elles était dehors !
– Lorsque j’ai jeté l’eau bénite au lieu de la ranger, le curé ne m’ayant rien dit, ni rien noté.
– A ce mariage où la fiancée s’est trouvée mal du fait qu’un bébé s’annonçait de manière prématurée.

Tâches particulières
Pour les enterrements, j’installe le brancard, les sièges, le bénitier, la croix, les cierges, la sono.
Pour les baptêmes, il faut penser à la vasque pour l’eau bénite posée sur un tabouret, au saint chrême, au linge blanc, au cierge.
Quant aux mariages, il faut mettre en place les fauteuils et les prie-Dieu, le tapis, le plateau pour les alliances, désigner les servants de quête.
Enfin les vendredis soir à 18 heures pour les répétitions de la chorale.

Propos recueillis
par Dominique Jacob