Qu’est ce que la confession ou sacrement de réconciliation ?

«Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas.»
Lorsque le baptisé partage ce constat de Saint Paul (Ro 7, 19), il est prêt à recevoir le sacrement de la réconciliation.

Confession et sacrement de réconciliation sont souvent confondus.
La première fait souvent appel à d’anciennes représentations: le prêtre et le fidèle dans un confessionnal sombre.
Or, la confession n’est qu’un élément d’un sacrement complexe et essentiel dans la vie du baptisé.
L’habitude fait qu’il n’est désigné que par l’un de ses éléments. Ce sacrement est une grâce pour nous et les autres,
et permet au croyant d’être absoude ses péchés et de revenir à la communion avec Dieu.
Pour comprendre de quoi il s’agit, il convient de définir ce qu’est le péché.

Le péché, un manquement à l’amour
C’est l’incapacité à pardonner, à nous réconcilier avec nous mêmes, avec les autres et avec Dieu.
Le péché est toujours un manquement à l’amour, à l’amour qui nous vient de Dieu ou à l’amour
envers notre prochain et envers nous-mêmes. Ce manque d’amour est conscient et volontaire.
C’est une rupture qui blesse son auteur, son entourage et sa relation à Dieu.
Le sacrement de la conversion, de la confession, du pardon, de la pénitence et de la réconciliation.
Tous les termes ont leur importance : la conversion car c’est une démarche pour revenir vers le Père dont on s’est éloigné.
La confession car c’est l’aveu de nos péchés à Dieu devant le prêtre.
La pénitence car c’est la reconnaissance d’une démarche personnelle en Église qui permet de recevoir
le pardon par la rencontre entre le prêtre et le pénitent, qui symbolise la rencontre personnelle du pécheur avec Dieu.
La réconciliation car il donne au pécheur l’amoude Dieu qui réconcilie.

Comment recevoir le sacrement de réconciliation?
C’est la parole de Dieu qui révèle le besoin de bénéficier de la miséricorde de Dieu.
L’examen de conscience personnel et le regret des péchés commis sont la première étape, puis il suffit de s’adresser à un prêtre.
Il n’y a ni horaires, ni lieux officiels ou obligatoires pour recevoir ce sacrement. La règle intangible est le secret.
Le prêtre est là pour guider la démarche et les «comment faire», «comment dire» ne doivent pas être des obstacles.
L’important est la sincérité de la démarche, plus que la récitation des formules.
Il s’agit ensuite de dire ses péchés. Si le croyant a l’impression de n’avoir rien à dire, c’est le signe
qu’il y a quelque chose à changer dans sa relation avec Dieu.
La formule du pardon est toujours la même :
«Je te pardonne tous tes péchés, au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.»
Elle fait écho à la formule prononcée définitivement lors du baptême :
«Je te baptise au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.»
Le prêtre propose ensuite une pénitence, début de la réparation, le plus souvent une prière ou
une méditation d’un passage de l’Évangile, ou une conduite à tenir. Il invite enfin à repartir dans la paix.

Et après ?
Par ce sacrement, le Christ fait en nous œuvre de guérison et de salut,
par l’Esprit Saint il réactive la force de notre baptême.
Il permet de cheminer dans la paix et la joie dans le service des autres :
«Laissez-vous réconcilier avec Dieu !» (2 Co 5, 20).

Patrick

 

Note : il est possible de prendre rendez-vous avec un prêtre pour se confesser à tout moment de l’année en appelant chacune des paroisses pendant les heures de permanence.