Qui sommes-nous ?

Nos villages

La paroisse est composée de 16 villages situés de part et d’autre de la rivière Mortagne :

Franconville – Giriviller – Lamath – Xermaménil – Vallois – Remenoville – Moyen – Mattexey – Magnières – Haudonville – Gerbéviller – Fraimbois – Vennezey – Seranville – Essey la Côte – Moriviller

Qui était Gervais Brunel ?

Gervais-Protais BRUNEL naquit le 18 juin 1744 et fut baptisé le même jour à Magnières, village en bordure de la rivière Mortagne (54). Son père, Jean- Étienne BRUNEL, était notaire et receveur des fermes du roi, sa mère s’appelait Marie LA HALLE.

Il entra au séminaire de Toul, puis fut ordonné diacre en 1766. L’année suivante, il opta pour la vie cistercienne et entra à la Trappe de Mortagne, dans l’Orne (61).

Le 17 juin 1767, il reçut l’habit de novice et, le 15 juillet de l’année suivante, fit sa profession religieuse en présence de toute la communauté.

Il était prieur claustral quand éclata la Révolution. Après la mort de l’abbé Dom Pierre Olivier, le 7 février 1790, les moines ne purent lui donner de successeur puisque les ordres religieux venaient d’être supprimés. Dom BRUNEL devenait donc de fait supérieur du monastère.

Le 11 mai suivant, tous les moines de la Trappe – sauf un – déclarèrent vouloir rester au monastère.

Dom Gervais resta encore quelque temps à Mortagne avec ses moines, puis il dut se résigner à partir.

Il regagna Magnières, son village natal en Lorraine, où il s’installa chez son père avec Antoine Dujonquoy, un religieux de Mortagne qui l’avait accompagné. Ils y arrivèrent le 16 juin 1792, porteurs des reliques de Sainte Pauline (martyre à Rome en 259) qui avaient été enchâssées au monastère de la Trappe en 1753. Sans doute pour éviter une profanation de la châsse contenant les reliques. (Les reliques de Sainte Pauline reposent toujours actuellement dans l’église de Magnières.)

Traqués à Magnières en 1793, on retint contre eux deux chefs d’accusation : soustraction de biens faite à la Trappe, et non-prestation de serment « liberté-égalité ». Le 13 mai, le Directoire du district de Lunéville rendit son verdict : acquittement pour le premier chef, déportation pour le second.

Le 1er avril 1794, ils partirent dans des charrettes, au nombre de quarante-huit prêtres du département de la Meurthe. Arrivé à Rochefort, Gervais BRUNEL fut embarqué sur le vaisseau « Les Deux-Associés », transformé en prison flottante. Il mourut le 20 août 1794, et repose sur l’Île Madame.

 

– O – O – O – O – O

 

Pendant la Terreur, la Lorraine a payé un lourd tribu à la déportation de prêtres, soit qui refusaient le serment de la constitution civile du clergé, soit qui continuaient à dire la messe.

Ils furent 118 Meusiens, 48 Meurthois, un peu moins de Mosellans et de Vosgiens, au total plus de 200 lorrains sur le nombre des malheureux qu’on laissa agoniser dans des conditions atroces dans les cales des navires amarrés sur les pontons de Rochefort.

En 1994, la ville de Rochefort, en liaison avec l’Évêché de la Rochelle et Saintes, à la demande des habitants du quartier où furent embarqués les victimes, a décidé d’ériger un monument à la mémoire des 829 prêtres déportés en rade de Rochefort.

Cette action se voulait réparatrice d’un oubli, sans haine, porteuse de pardon, sans ostentation, en toute fraternité.

A cette occasion, une poignée de terre du sol natal de Gervais Brunel a été déposée au pied du mémorial.

En parallèle de ce temps de mémoire collectif, un colloque a vu intervenir d’éminents universitaires, historiens, théologiens, sociologues, qui ont mis en évidence le mécanisme de la Terreur qui a désigné les prêtres comme traîtres à la patrie en danger, et l’incompréhensible enchaînement de faits, de logiques, qui ont abouti à ce martyr.

Gervais-Protais BRUNEL a été élevé au rang de bienheureux par le Pape Jean-Paul II le 1er octobre 1995.

 

Rédigé à partir des notes de l’abbé Dussaulx, et du livret « Les reliques de Sainte Pauline à Magnières » de l’imprimerie catholique de René Vagner (1884)

http://www.bdnancy.fr/martyrs.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pontons_de_Rochefort

Sur la Route des Orgues

Deux de nos villages se trouvent sur la « Route des Orgues du Lunévillois »,

qui propose chaque année des concerts en période estivale

https://www.sitlor.fr/photos/742/742002055_d2.pdf

 

Magnières, église Saint Laurent : ORGUE WILD

Cet instrument neuf a été construit au printemps 1990 par Alfred Wild, facteur d’orgues. C’est grâce au legs de Madame Louise Strambi qu’un orgue de cette importance a pu être construit.

Dessiné par M.Jean-Louis Salaignac, le buffet est en chêne massif. Les claires-voies sont décorées d’anges musiciens. Le fond est partiellement ouvert, là où se trouvent les tuyaux en sapin de la Soubasse 16′. Les tuyaux de façade sont en étain, avec écussons triangulaires rapportés, avec oreilles.

L’orgue comprend 18 jeux sur deux claviers et pédalier.

http://orgues-luneville.org/index.php?page=rdo#magniere

 

Gerbéviller, église Saint Pierre : ORGUE CAVAILLÉ-COLL

En 1865, Aristide Cavaillé-Coll contruisit deux orgues : un de 36 jeux pour la chapelle du Marquis de Lambertye (actuellement à Bécon-les-Bruyères), l’autre de 18 jeux pour l’église de Gerbéviller.

Endommagé lors de la Grande Guerre, restauré à l’économie par F.Didier en 1923, il devient muet en 1988 suite à des travaux dans l’église. L’association les Amis de l’Orgue de Gerbéviller se crée en 1992 pour restaurer cette pièce unique du patrimoine lorrain, travail réalisé par la Manufacture Bretonne d’Orgues.

Michel Chapuis l’inaugure le 5 juin 1994. Installé au sol dans le transept, cet orgue se prête à merveille aux concerts avec des instruments solistes, choeurs et orchestre.

http://www.amdnews.com/orgue-gerbeviller/

http://www.amdnews.com/orgue-gerbeviller/concerts.htm

Béatification du père Durboux

Un événement qui touche de près notre communauté a eu lieu le 10 décembre 2016 au Laos : le Père René DUBROUX, avec 16 compagnons martyrs, a été béatifié, reconnu par l’Église comme Bienheureux auprès de Dieu.

Assassiné par la guérilla en 1959, René Dubroux, ordonné en 1939, partit dans un premier temps pour deux ans comme aumônier militaire au Vietnam. Il s’installe en 1947 au Laos, apprend la langue du pays et y développe ses notions de gestion forestière et exploitation du bois. En plus de sa mission, il pratique des soins à la population grâce aux conseils de son frère médecin à Gerbéviller.

Alors qu’il préparait la veillé de Noël dans sa chapelle, un coup de feu sans sommation a mis fin de façon dramatique à sa mission.
La messe du 11 décembre 2016 en l’église de Gerbéviller a été l’occasion de lui rendre hommage.

Une célébration pour honorer ces martyrs a eu lieu le 5 février 2017 à NOTRE DAME DE PARIS.

Avec le Bienheureux Gervais Brunel, originaire de Magnières, la paroisse de la Mortagne compte ainsi parmi ses fidèles deux pères béatifiés.

Un onglet particulier lui sera prochainement dédié (en construction)