La Lettre de la Terre – Février 2024

Louons le Seigneur

Bonne nouvelle !

Le parlement européen s’est fermement opposé le 7/2 à l’exploitation des fonds marins…

 

Agis !

Participe avec Flore 54 à l’inventaire participatif des nids d’hirondelles du Grand Nancy.

RDV sur flore54.org

Edito

Cultiver et garder la terre.
“Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour cultiver le sol et le garder”
Gn 2,15

Cultiver et garder la terre, c’est l’une des toutes premières missions que Dieu assigne à l’homme, dès les premières pages de la bible : il faut cultiver la terre pour se nourrir, mais sans l’abîmer et en veillant à ne pas détruire les équilibres naturels. Ce commandement multimillénaire, empreint d’équilibre et de sagesse, est plus que jamais d’actualité. Même si certaines des réponses politiques apportées aux récentes mobilisations d’agriculteurs semblent malheureusement s’éloigner de cette sagesse… Heureusement, nombreux sont ceux qui sont d’ores et déjà engagés pour une agriculture qui « garde la terre ». Il s’agit des dizaines de milliers de paysans qui ont choisi d’appliquer les rigoureux cahiers des charges de l’agriculture biologique (pas de pesticides chimiques, pas d’engrais chimiques, respect du bien-être animal…). Il s’agit aussi de tous ces agriculteurs qui explorent les voies de l’agroécologie (l’agroforesterie, la permaculture, le non-labour…). Il s’agit encore de ces associations qui aident les agriculteurs à respecter la terre : les AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui transforment les consommateurs en acteurs de la solidarité avec des paysans bio, en garantissant à ces derniers des prix d’achat équitables et des débouchés sur le long terme. Il s’agit également d’associations comme « Terre de Liens » qui incitent les épargnants à placer leurs économies dans l’achat de terres qui sont ensuite louées à des jeunes, qui n’ont pas les moyens d’investir lourdement dans des acquisitions foncières, mais qui sont motivés pour produire en harmonie avec la nature. Certes, toutes ces initiatives sont encore minoritaires, mais elles ouvrent un avenir plein d’espérance et il ne dépend que de nous qu’elles deviennent majoritaires !

 

Francis Martin

Témoignage

Yolande Roussel, coanimatrice du groupe Eglise Verte de la paroisse St Charles de Foucauld

 

Comment et pourquoi t’es-tu engagée à Eglise Verte ?

L’écologie joue un rôle majeur dans ma vie depuis quelques années. C’est venu petit à petit. J’avais déjà une sensibilité aux animaux, je suis végétarienne depuis 2014, puis j’ai rencontré des amis, des collègues qui étaient plus engagés que moi. Cela m’a titillée, j’ai commencé à lire des livres sur les déchets, le made in France… c’est comme ça que ça a commencé. J’étais alors assez chagrinée de voir que l’Eglise ne prenait pas partie sur le sujet, considéré trop connoté politiquement. Laudato Si a changé cette perception et il y a eu un appel dans mon église en 2019 pour rejoindre Eglise Verte. Je me suis dit “ça y est, là je peux m’engager dans la paroisse, ça me parle !”. J’ai eu un vrai déclic.

 

Que dirais-tu à ceux qui voudraient rejoindre ce label ?

Il ne faut pas hésiter ! Cela peut faire peur parce que ça paraît contraignant de prime abord. Il y a une cotisation pour la paroisse, qui doit elle-même soutenir la démarche, puis un écodiagnostic à remplir et des actualités dont il faut se tenir au courant. Mais le label c’est surtout une mine d’informations, d’idées et de soutien pour organiser des choses. Il nous donne des outils et nous guide dans les animations. Il ne faut pas être rebuté par l’aspect administratif mais se laisser prendre par la main. Pour adhérer, il suffit que 3 personnes minimum le contactent, soutenus par leur paroisse, on vous met ensuite toutes les clefs en main.

 

En quoi consiste la vie d’un groupe Eglise Verte ?

Dans la paroisse, nous nous réunissons chaque trimestre pour prévoir des évènements toute l’année. Nous mettons en place des actions diverses pour sensibiliser à l’écologie. Par exemple, durant ce Carême nous organisons 4 projections du documentaire “Des Arbres qui Marchent” (cf NOTE! en dernière page). L’année dernière nous avions fait un chemin de croix autour des textes et prières de Laudato Si. Nous amenions les gens à méditer dessus puis à échanger. Plus concrètement, nous avons ramassé des déchets le long de la Meurthe, organisé des promenades spirituelles au jardin botanique ou dans les sentiers de Laxou. Nous intervenons également auprès des jeunes de 15-18 ans de notre paroisse ainsi que des enfants du catéchisme pour une animation autour du bilan bas carbone.

 

Quel rôle joue ton engagement dans ta Foi et ta Foi dans ton engagement ?

Comme je l’expliquais, c’est grâce à cette équipe que je me suis engagée au sein de la paroisse. Cela m’a permis de rencontrer des gens et de m’ouvrir, découvrir bien d’autres aspects par ce biais. Cela a nourri ma foi et permis de l’appréhender sous un autre angle. En sens inverse, la Foi est un moyen d’espérance pour moi. Elle est un soutien permanent face à un flot d’informations parfois terribles. Elle est un rempart contre le désespoir et un moteur d’action !

NOTE !

Projections “Des Arbres qui Marchent” les mardis 5 et 12 mars à 17h30 salle Henri Longin, près basilique Sacré Cœur à Nancy.

PARLE !

Seigneur, je veux un cœur qui s’enflamme d’amour pour la création entière, pour les humains, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour toutes les créatures.

Isaac de Ninive, VIIe siècle.

Source :
Prières d’église verte.