Témoins de la solidarité et de la diaconie décembre 2023

Denis Ledogar, infirmier devenu prêtre assomptionniste. Aumônier à l’hôpital de Strasbourg.

 

Jésus souffre avec les malades.

 

« Jésus n’a jamais glorifié la souffrance, par contre ce que l’on voit dans l’Evangile, c’est qu’il a retroussé ses manches, il a guéri, il a encouragé, il a passé son temps à lutter contre la souffrance.

Devant le tombeau de son ami Lazare, Jésus pleure. Nous avons donc un Dieu qui pleure.

Cela est spécifique au christianisme !

En tant qu’aumônier d’hôpital, une question m’est souvent posée : où est Dieu »

 

Comment accompagner les souffrants ?

 

Une écoute

Une personne qui est assaillie par la souffrance physique, morale ou spirituelle a besoin de l’exprimer. Il faut laisser sortir les mots. Dire, c’est se libérer. Un patient qui a mal ne peut entendre les discours pieux, il a besoin de silence et d’écoute. A travers le silence, l’écoute, je peux le rejoindre…

 

Un geste

Selon la proximité que je partage avec le patient, je peux poser discrètement ma main sur son épaule ou prendre sa main. Sentir cette humanité à côté de lui, cela lui fait du bien. Le geste précède la parole.

 

Une parole

On peut oser une parole, mais pas un cours de théologie. Face au terrifiant silence de Dieu, il n’y a pas de réponse. Il faut rester humble !

Sur son lit de mort, le cardinal Veuillot, archevêque de Paris, disait : « Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Moi-même, j’en ai parlé avec chaleur. Dites aux prêtres de n’en rien dire : nous ignorons ce qu’elle est vraiment ! »