Il est mort le soleil.

Novembre, l’automne, les feuilles mortes,

Les visites au cimetière,

La nuit qui l’emporte :

Tout annonce les fins dernières.

 

La faucheuse,

La grande refoulée des temps modernes,

Celle que l’on cache aux enfants,

Fait parler d’elle ces derniers temps.

 

Tel le péril nucléaire qui plane sur nos têtes,

Tels les cataclysmes se déchaînant,

Telle la colère de la terre explosant,

Nous rapprochons de l’ultime chuchotement.

 

Des hordes en noir,

Brandissant des outils de morts crachant du feu,

Annoncent l’Apocalypse.

N’est-ce pas sur la Terre de lait et de miel

Que l’on égorge des enfants ?

Il est mort le soleil…

Les ténèbres nous envahissent !

 

Que nous reste-t’il, l’Evangile de la perdition ?

Où est la lumière ?

D’outre-tombe une voix nous murmure :

« Je suis la Lumière du Monde ! Celui qui croit en moi vivra éternellement. »

 

Dans le grand livre de la vie, il est écrit :

« L’Amour est fort comme la mort ! »

Non, notre soleil n’est pas mort,

Il est revenu à la vie !