L’Evangile pour les nuls

Diaconie et liturgie, au delà des oppositions.

La diaconie c’est se mettre au service des autres comme Dieu est venu servir les hommes. C’est aimer son prochain comme on aime Dieu le père. C’est ce qui doit habiter tout ce que nous vivons. Dans notre vie de chrétiens, par les valeurs que nous poursuivons, par nos actes disant mieux que tout le reste la foi qui nous anime, nous témoignons de cet amour. Ainsi en est-il de l’accomplissement des rites et de la liturgie.

Si nous restons dans un esprit d’exécution stérile, si nous refusons d’ouvrir notre cœur, nous nous privons d’un moyen privilégié de dire notre amour à Dieu. Les rituels en effet, comme notre main tendue à ceux qui en ont besoin, sont bel et bien un acte d’amour. Et savoir que tout en haut, dans la chapelle du Saint-Père, comme tout en bas, dans la plus pauvre des paroisses, les rites sont les mêmes et les mêmes hommes à genou, prouve assez la sincérité de notre Eglise.

Les rites liturgiques, même si nous ne les comprenons pas toujours, ont été soigneusement choisis pour exprimer de la manière la plus parfaite possible l’adoration à Dieu. A nous de décider si nous préférons habiter nos pratiques, ou simplement y assister.

Un acte de charité peut être accompli par intérêt égoïste, pour se gonfler d’estime aux yeux des autres ou pour flatter son amour-propre. On peut donner quelques pièces à un pauvre sans le regarder ou bien demander « comment ça va ? » à son voisin sans attendre de réponse.

Dans la diaconie comme dans la liturgie, si l’on souhaite ardemment exprimer l’amour dont Dieu nous a fait la grâce, il faut accepter la rencontre à tous ses niveaux et s’abandonner avec confiance au rite, comme on aime donner gratuitement de son temps à celui qui en a besoin.