Fratelli Tutti et l’actualité internationale

La formation que je suis en train de suivre m’a appris que l’encyclique Fratelli tutti, tout comme Laudato si, fait partie de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Elle nous aide à réfléchir sur la vie en société, sur nos relations mutuelles, entre individus, entre les multiples associations, entre nations.

Quelle est la partie de Fratelli tutti qui me parle le plus ?
Toutes, car le pape François, nous fait réfléchir à notre vie quotidienne, nos paroles, nos gestes et aussi ce qui les motivent. Mais, en tenant compte de l’actualité, j’arrêterai mon choix sur le chapitre « la guerre et la peine de mort » : numéros 255 à 262. Notre pape y souligne l’injustice de la guerre ; rien ne peut la justifier !

La guerre, c’est la suppression de tous les commandements et la spirale de la violence qui mène à la mort.
C’est l’échec de la politique et de l’humanité, une déroute devant les forces du mal (261).
C’est se tourner vers soi. Et là, je réentends le Christ dire à cet homme (Mc 10,17-27) : « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens et suis-moi. » Le Christ, constamment, nous tourne vers l’autre !

François souligne aussi qu’avec la technique, le commerce, les pays sont liés les uns aux autres (259). Ce qui touche l’un, que ce soit la fortune ou l’infortune, touche tous les autres. C’est la mondialisation.

Enfin, une dimension nouvelle, le pape qualifie la guerre comme une agression dramatique contre l’environnement ! (257, 262). Oui les femmes et les hommes sont reliés entre eux, mais aussi à l’environnement ! Tout est lié ! Cette petite phrase est un leitmotiv de Laudato si !

Alors, ce passage m’aide au respect de l’autre, y compris de la nature !
C’est un appel, pour moi, à l’écoute de l’autre, au respect de la différence.
Cela m’oblige à faire confiance à l’autre, faire avec lui, dans un partenariat.
Et, depuis la lecture de cette encyclique, j’ajoute l’écoute et le respect de la nature.
Ce qui passe par faire attention à l’énergie que j’utilise, à l’eau, au tri de mes déchets, etc.

En guise de conclusion, ce texte m’invite à vivre avec, comme ligne de mire : le bien commun, dans lequel la nature est comprise.

Père Jacques Détré