Edito du dimanche 20 novembre 2022

La solennité du Christ-Roi de l’Univers : le couronnement de l’année liturgique

Nous célébrons la solennité du Christ-Roi de l’Univers. Cette solennité est très significative en Liturgie. Elle termine l’année liturgique et précède le 1er dimanche de l’Avent. Elle est célébrée au 34e dimanche du temps ordinaire : le dernier de l’année liturgique. Depuis le 1er dimanche de l’Avent, nous commençons l’Année A. Quelle est la signification théologique de cette solennité ? Faut-il comprendre la royauté du Christ comme un simple pouvoir ? Le Christ n’est pas Roi à la manière des puissants de ce monde.

Nous célébrons ce dimanche le Christ, Fils de Dieu notre Sauveur. Il est le Seigneur de l’Univers visible et invisible (cf. le Credo). Son pouvoir s’étend au-delà du cosmos tout entier. Selon l’épître de St Paul aux Colossiens, « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature : en lui tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, puissances, principautés, souverainetés, dominations, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait en tout la primauté » (Col 1, 15-18). L’appellation « Roi de l’Univers » répond à la question posée par Pilate à Jérusalem : « de quelle royauté s’agit-il ? ». Jésus dira que son Royaume n’est pas de ce monde (Jn 18, 36). En effet, il est le Messie qui tend vers une double destinée : la Croix et la Gloire. En ce sens, le Christ n’a pas l’intention d’imposer son autorité comme les dirigeants de ce monde. Il n’est donc pas un simple roi, il est le Roi Serviteur : un Roi qui aime et sauve (Mc 10, 45).

Bonne solennité du Christ-Roi et bon dimanche.

Père Jonathan NIYONGABO