« Connaître le Christ » : liturgie

Le Service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle propose une fiche sur le Christ dans les chants de la liturgie.

INTRODUCTION
« Pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Épouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui, par la médiation de celui-ci, rend son culte au Père éternel » (Sacrosanctum Concilium n°7). Ce passage de la constitution sur la liturgie indique les deux adresses principales des prières et des chants de la liturgie : d’une part, quand l’Église s’adresse au Christ et l’invoque comme son Seigneur, d’autre part, quand l’Église est associée au Christ dans son culte au Père. On remarque, dès lors, que le Notre Père, comme la plupart des prières et des conclusions de la liturgie, est adressé au Père, par le Fils, dans l’Esprit : « Unis dans le même Esprit, nous pouvons dire avec confiance la prière que nous avons reçue du Sauveur : Notre Père… »

On remarque également que la plupart des chants de l’ordinaire de la messe est adressée au Christ : « Seigneur Jésus,
envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes, prends pitié de nous », « Seigneur, Fils unique, Jésus-Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père… », « Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus », « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus… », « Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous… ». Il est particulièrement opportun de découvrir d’autres mélodies d’acclamation – avant l’Évangile –  en temps de Carême : Baptisés dans la mort du Seigneur (CNA 216), Pain de Dieu pour notre marche (U 11-21), Ta parole est la lumière de mes pas (U 11-19), Parole éternelle du Père (U 13-94).

 

CHANTS RITUELS
Il reste, en ce qui concerne l’eucharistie, les chants rituels : chants d’entrée, de présentation des dons, de communion, qui chantent l’action en cours : constituer l’assemblée du Seigneur et annoncer le mystère célébré,
apporter les offrandes, s’approcher du Corps et du Sang du Christ pour le recevoir et faire corps avec lui. L’action se combine avec l’adresse (au Père, au Fils ou à l’assemblée), d’où l’existence de chants divers : Christ aujourd’hui nous appelle (T 176), Dieu nous a tous appelés (Nous sommes le Corps du Christ) (A 14-56), La Sagesse a dressé une table (F 502).
Ces remarques valent aussi pour les autres sacrements, ainsi que pour les funérailles. On peut valoriser ou redécouvrir les chants Vous tous qui avez été baptisés en Christ (IX 231), Tes signes font renaître (NK 36-79), Je suis la résurrection et la vie (SX 65-49).

 

LITURGIE DES HEURES
Dans l’office divin, les hymnes désignent le Christ comme notre soleil victorieux des ténèbres : Soleil levant (FP 97), Évangile de Dieu, Soleil étincelant, Joyeuse lumière (SYL C1), Tu es la vraie lumière (D 24-72-1). Les temps liturgiques de l’Avent, Noël, Carême et Pâques contextualisent la louange : Verbe fait chair pour tout sauver (EP 60-77), Gloire à DieuPaix aux hommes (AL 179), Seigneur, avec toi nous irons au désert (G 229), Tu as triomphé de la mort (ILH 165).

 

ADORATION ET PROCESSIONS EUCHARISTIQUES
On n’oubliera pas que les prières, les chants et les lectures sont organisés « de telle sorte que les fidèles […] ne s’occupent que du Christ Seigneur » (Rituel n°95), et que « le culte rendu au Saint-Sacrement apparaisse clairement dans la relation qui l’unit à la messe » (Rituel n°82). En plus de l’hymne eucharistique Pange lingua, d’où est extrait le Tantum ergo, le rituel liste des chants à connotation eucharistique : C’est toi Seigneur le pain rompu (D 293), Reste avec nous, Seigneur Jésus (P 140).

 

CHEMINS DE CROIX ET VEILLÉES
Les chemins de croix permettent de mobiliser de nombreux chants au Christ et de la Passion, aussi bien issus de la liturgie que de la tradition populaire ou des veillées.
Les veillées de prière ou soirées de louange ne répondent pas aux mêmes critères que les célébrations liturgiques, mais peuvent bien sûr puiser dans le répertoire liturgique, sans oublier qu’elles doivent être réglées « en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s’harmoniser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière, et à y introduire le peuple parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure » (Sacrosanctum Concilium n°13).