Les églises
L'Abbaye des Prémontrés
À la suite de la décision de l’abbé de Sainte-Marie-au-Bois, Servais de Lairuelz, de transférer son abbaye à Pont-à-Mousson, une première abbaye fut construite au début du XVIIe siècle sur l’emplacement actuel, à proximité de l’université fondée par les Jésuites. De cette première abbaye, il ne reste qu’un porche, un arc et deux portails de style Louis XIII.
Les travaux de l’abbaye actuelle ont commencé en 1705, sous le règne de Léopold Ier, duc de Lorraine et se sont terminés en 1735. Thomas Mordillac, architecte classique, fut chargé de la conception de l’abbaye. L’architecte Nicolas Pierson prit le relais. Ces deux architectes étaient eux-mêmes Prémontrés. Entre-temps la réforme de l’ordre des Prémontrés, dite aussi Réforme de Lorraine, initiée par l’abbé Servais de Lairuelz s’est propagée en France. Au moment de la construction, l’abbaye de Sainte-Marie-Majeure est la maison mère de la congrégation prémontrée de l’antique rigueur, soit une quarantaine d’abbayes, qui a peut-être contribué financièrement à la réalisation de cet édifice.
L’abbaye fut partiellement détruite en 1771 par un incendie.
En 1792, les Pères Prémontrés furent expulsés.
Au XIXe siècle, l’ancienne abbaye abrita le Petit Séminaire diocésain ; elle servit d’hôpital pendant la guerre franco-prussienne de 1870.
Après 1906, elle devint la propriété de la ville de Pont-à-Mousson et servit de nouveau d’hôpital entre 1912 et 1944. Elle fut à nouveau détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet pour libérer le passage sur la Moselle en septembre 1944, le général Patton fit bombarder la ville tenue par les blindés allemands. Un incendie ravagea la bibliothèque et une grande partie des bâtiments dans la nuit du 3 septembre dont une fresque représentant la Cène due au peintre Joseph Gilles. L’abbaye resta ensuite à l’abandon durant plusieurs années.
La reconstruction de l’abbaye ne débuta qu’en 1957 et se poursuivit jusqu’en 1974, quand il fut décidé de faire des Prémontrés un centre culturel lorrain, appartenant au Conseil régional. Le Comité régional de tourisme de Lorraine y a notamment son siège.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson de Wikipédia en français (auteurs)
Le retable de Philippe de Gueldre
Le cycle marial et les scénes de la Passion du Christ, accompagnés de scènes des Evangiles et de l’Ancien Testament ainsi que de la Légende Dorée, sont le reflet de la spiritualité de sa commanditaire,
Volets fermés le retable est divisé en six parties et présente aux extrémités basses la Théophanie, Le baptême du Christ par Saint Jean (à gauche du panneau) et La transfiguration (à droite). Dans la partie centrale de gauche est représentée La résurrection de Saint Lazare et dans la partie centrale de droite La guérison de l’aveugle-né. Dans la partie supérieure de gauche on peut apercevoir Le puits de Jacob-la samaritaine et à droite Jésus tenté par Satan.
Les vignettes de gauche à droite :
- Jésus devant Pilate, détail du panneau gauche.
- La montée au calvaire.
- Le mariage de la Vierge, détail.
- Le massacre des innocents, détail du panneau droit.
D’après la page Wikipédia consacrée à l’église Saint-Laurent et l’ouvrage Le Salut à Marie, de Jean Magnin et Daniel Meyer, édité par l’Office de Tourisme de Pont-à-Mousson.
L'hôtel des Charvet
Construit en 1610, cet hôtel particulier a été la résidence de la famille Charvet.
Le 1er mai 1758, François-Dieudonné de Charvet, doyen de la faculté de droit, avocat général à la cour souveraine de Nancy et conseiller du Duc Stanislas, fut sommé par le marquis Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, chancelier de Lorraine, de se retirer dans sa demeure de Pont-à-Mousson en raison notamment de sa mauvaise volonté de rallier Lunéville où devait se tenir une réunion extraordinaire, sorte de lit de justice en présence du duc (Période de « La Querelle des Vingtièmes »).
Suite à son éviction puis à son retour en grâce, François-Dieudonné de Charvet apposa sur la porte d’entrée une plaque avec l’inscription « VIRTUS AGITATA CRESCIT », signifiant littéralement « La vertu grandit par l’épreuve ».
Quelques soixante ans plus tard, la famille fit don de l’hôtel particulier à la cure de Saint Laurent. Le bâtiment devint donc le presbytère de la paroisse.
D’après Olivier Petit, auteur du blog Patrimoine de Lorraine. Voir d’autres photos dans cet article.
La Croix des Carmes
Située jusqu’au 7 juin 1915 dans les lignes, ce lieu a été, pendant la Première Guerre mondiale, le théâtre d’affrontements acharnés de part et d’autre d’une croix en bois, appelée croix des Carmes. Tenue par les allemands, la croix tombe aux mains des Français qui la déplacent dans la Nécropole nationale du Pétant pour la protéger. L’emplacement de la Croix des Carmes retombe aux mains des Allemands un mois plus tard, le 4 juillet 1915, et le front se fixe pour trois ans dans ce secteur.
Le monument a été inauguré le 23 septembre 1923 en présence de Raymond Poincaré, qui avait été président de la République française pendant la guerre (et jusqu’en 1920). Cette inauguration est représentée par Jacques Grüber en 1924 sur un vitrail de l’église Saint-Gorgon de Fey-en-Haye, à quelques kilomètres de là ; ce vitrail est classé monument historique depuis le 5 septembre 1984.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Croix des Carmes de Wikipédia en français (auteurs)