Jean-Louis, notre curé… oui, mais pas seulement

Nous avons vécu avec beaucoup d’émotion le décès du père Jean-Louis Jacquot qui a été vicaire dans notre secteur de 1974 à 1981, puis curé de 1981 à 1991.

Passionné d’histoire et de vieilles pierres, Jean-Louis a voulu que toutes les églises de son secteur redeviennent des lieux beaux et dignes de liturgie. Il a donc retroussé ses manches, et de nombreux paroissiens ont adhéré à ses projets. De très belles aventures s’y sont vécues. Il a relevé beaucoup de croix aux alentours des paroisses et remis à l’honneur les processions du Saint-Sacrement. La récitation du chapelet, le soir du 15 août à la petite grotte de Lourdes entre Petit-Failly et Grand-Failly, avec une cérémonie mariale, témoigne de sa grande dévotion à Notre-Dame de Lourdes.

Selon une parole de l’Évangile : « Une lampe ne se met pas sous le boisseau.» Jean-Louis souhaitait que notre Église soit visible.

Toute personne était importante pour lui. Il a su rassembler les jeunes : il était l’ami, le confident, le copain. Le nombre d’enfants de choeur à Charency-Vezin en était la preuve. Il a accompagné l’Action catholique des enfants, Chrétiens en monde rural et le Mouvement rural de jeunesse chrétienne.

Sa mission de prêtre passait par beaucoup de contacts intergénérationnels. Il savait nous ouvrir aux besoins des autres : nos décors de Noël (entre autres), faits et vendus pendant de nombreuses années au profit du CCFD.

Prêtre… et aussi ouvrier, couturier, peintre

Jean-Louis était multicartes, prêtre avant tout, mais aussi ouvrier du bâtiment (il savait tout faire) ou encore grand couturier (il confectionnait tous ses ornements) et aussi artiste peintre, très inspiré pour réaliser de merveilleuses icônes.

Une messe avec lui devenait une cérémonie solennelle. Rien n’était trop beau pour célébrer l’eucharistie, qu’il aura marquée par son originalité, sa gentillesse et sa présence de pasteur.

Jean-Louis, par tous ses engagements, son charisme, nous a enrichis et nous garderons pour toute notre vie ce que nous a transmis ce bon pasteur. Il entre dans l’Espérance qui l’a habitée durant toute sa mission.

Deux bus ont transporté de nombreux amis à ses funérailles, en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port le 5 octobre.

Une messe d’action de grâce a été célébrée le jeudi 12 octobre en l’église de Charency-Vezin, où l’on a pu entendre le tropaire1 de la Résurrection magistralement chanté en grec, en arabe, en slavon et en français.

Quelques paroissiens porte-paroles de ce vécu

 

1. Le tropaire est un type de chant dans la musique byzantine, dans l’Église orthodoxe orientale et d’autres églises chrétiennes. Il s’agit d’une courte hymne, d’une strophe, ou d’une partie d’une série de strophes.