Histoire et patrimoine

Quoi de plus sympathique que de redécouvrir notre patrimoine ainsi que l’histoire de personnages illustres.

A l’initiative de la Municipalité, par l’intermédiaire de l’adjoint délégué aux affaires culturelles, l’orgue fut mis en place dans la tribune de l’Eglise St Fiacre de Villers-lès-Nancy à partir de la mi-octobre 1993.

Dans cet article, l’orgue de Saint Fiacre prend vie, il s’adresse à vous lecteur à la première personne pour vous conter son histoire. Bien sûr il s’agit de la plume prestigieuse de Michel Walter qui connaît son bébé par cœur !

A l’initiative de la Municipalité, par l’intermédiaire de l’adjoint délégué aux affaires culturelles, je fus mis en place dans la tribune – aménagée et renforcée pour la circonstance (je pèse 1,850 t ) –  de l’Eglise St Fiacre de VILLERS-lès-NANCY à partir de la mi-octobre 1993.

Ma composition a été réalisée à CHICAGO (USA), au cours des vacances d’été 1991, par mon concepteur, Michel WALTER, avec l’aide et les conseils éclairés de son ami américain, le Dr Mark Lewis RUSSAKOFF, orfèvre en la matière, venu étudier en France, au Conservatoire de Musique de STRASBOURG, la musique française d’orgue et de clavecin.

C’est Alfred WILD, facteur d’orgues à GOTTENHOUSE – SAVERNE  (Bas-Rhin), qui a fait de moi ce magistral instrument, de style baroque, de 30 jeux, logé dans un buffet en chêne massif, embelli par des moulures et des sculptures, dans l’esthétique du XVIII ème siècle :

  • GRAND ORGUE : 11 jeux ; POSITIF DORSAL : 10 jeux ; CLAVIER D’ECHO : 4 jeux ; PEDALIER : 5 jeux. La console est « en fenêtre », fermée par 2 battants. ;
    • 3 claviers manuels de 56 notes (touches noires et blanches) ;
    • Pédalier de 30 notes ;
    • Accouplement  POSITIF / GRAND ORGUE ;
    • Tirasse GRAND ORGUE ;
    • Tirasse POSITIF ;
  • Nombre de tuyaux  (en métal, en bois, à anche) : 1961
  • Diapason : LA à 440 HZ à 18°
  • Tempérament : VERKMEISTER 3

     

A l’appel de l’Evêque, j’ai émis mes premiers sons sous les doigts experts du regretté Pierre CORTELLEZZI, organiste de la Cathédrale de NANCY, lors de ma dédicace et bénédiction, le  dimanche 19 décembre 1993, à 11 heures.

Mgr Jean-Paul JAEGER, en présence du Père Jacques BOMBARDIER, curé de St Fiacre, de Jean BERNADAUX, Maire, de Michel WALTER, Adjoint aux affaires culturelles, d’Alfred WILD, facteur d’orgues, et des membres du conseil municipal, m’ interpella à 7 reprises, selon le rituel de bénédiction d’un orgue. L’organiste – Pierre CORTELLEZZI – répondit par des improvisations qui allèrent de « Piano » à « Crescendo« , pour finir « Tutti« .

Très impressionnante et inoubliable cérémonie !

Concert inaugural l’après-midi : orgue et voix, avec l’ensemble vocal « Les Cordeliers ».

Dès lors, à plein poumon, mon souffle puissant accomplit sa double mission : cultuelle et culturelle.

Je prélude, je postlude, je fugue.

Je célèbre tous les événements – heureux et malheureux –  de l’existence de chacun.

J’accompagne les voix humaines ; je chante avec elles, en choeur et/ou à l’unisson.

Je soulage, et j’aide les âmes dans l’adversité.

Je sais aussi divertir : « Caprice sur les grands jeux » ; initier, par de nombreux concerts variés, au répertoire baroque et moderne.

La présence et la complicité sont permanentes, … voire en communion.

Bon nombre d’organistes, de renom, sont venus animer mes claviers ; entre autres, Pierre CORTELLEZZI (le premier), Pierre FARAGO, Eric LEBRUN, André ISOIR (+), Vincent WARNIER, Michaël MATTHES, Thierry ESCAICH, etc…

Je n’oublie pas, pour autant, les quatre organistes locaux, et plus particulièrement Michel et Jean-Louis, qui prennent grand soin de moi.

A l’occasion des Journées du Patrimoine, de nombreuses personnes (adultes et enfants) sont venues me découvrir.

Je suis visible à tout moment, à la demande.

 

 L’orgue seul peut nous faire comprendre comment l’Eternité peut évoluer.

Emil Michel CIORAN
(écrivain essayiste roumain d’expression française)

Bernard Foliguet a eu la chance de suivre le chantier de construction des orgues de St Fiacre en 1993, et même de pouvoir héberger Alfred Wild et son artisan à son domicile, l’occasion de prendre de nombreux renseignements et de faire un reportage photographique sur cet instrument… C’était il y a plus de 27 ans…

Bernard avec l’accord de Michel Walter et Catherine Rousselot offre aux paroissiens cet article très complet.

L’église Sainte Thérèse construite entre 1929 et 1934, dispose d’un orgue pensé par le facteur régional Jacquot-Lavergne qui proposa un projet dès 1942. A l’image de l’église qui l’abrite, l’instrument ne fut jamais achevé.

Les 2 organistes de Sainte Thérèse, Catherine Rousselot et Nicolas Selvanayagon présentent « de concert » l’orgue de Sainte Thérèse qui, bien que non achevé, fut le nec plus ultra de ce qui se faisait en facture d’orgue à l’époque.

L’église Sainte Thérèse construite entre 1929 et 1934, dispose d’un orgue pensé par le facteur régional Jacquot-Lavergne qui proposa un projet dès 1942. La composition de l’instrument a été conçue par son premier titulaire, Jean Schwartz, qui s’est inspiré des plus grandes réalisations existantes à Nancy : Saint Epvre, sa paroisse d’origine et la Cathédrale. Mais la pénurie de la guerre et de l’après-guerre, fit prendre beaucoup de retard à l’ouvrage initial dont la construction s’échelonna de 1947 à 1951.

A l’image de l’église qui l’abrite, l’instrument ne fut jamais achevé. On remarque l’absence d’une grande partie des tuyaux de façade, pourtant prévus pour masquer la boîte expressive. Le coût du métal était devenu prohibitif après la guerre, et la quarantaine des tuyaux manquants (montre 16 et flûte 16) sont les plus grands de l’instrument.

Les complications se poursuivirent lorsqu’en 1966, il fallut le démonter pour permettre le remplacement de la façade provisoire de briques par l’actuelle en béton. La poussière très importante pendant les travaux dans l’église, la nouvelle tribune pas adaptée à l’ancien instrument que l’organiste aurait voulu voir échangé et surtout… le coût du remontage n’ont permis de l’entendre à nouveau qu’en 1974 après l’intervention de Gonzalez ( successeur de Jaquot-Lavergne ) !

L’orgue de Sainte Thérèse était le nec plus ultra de ce qui se faisait en facture d’orgue à l’époque, avec le choix de la transmission electro-pneumatique multipliant les possibilités de l’instrument (grand nombre de jeux, octaves grave et aigu, tirasses multiples…), ce qui permet de jouer tout le répertoire organistique. Un autre avantage était aussi d’adapter la disposition de l’instrument aux contraintes architecturales : il a donc été séparé en deux corps car le plan initial de l’église prévoyait une grande verrière au-dessus du portail. La console, indépendante et tournée vers le chœur, a été rationnellement placée entre les deux buffets.

Les tuyaux de Jacquot-Lavergne sont de facture industrielle et la plupart des tuyaux ouverts sont munis d’entaille de timbre. Les tuyaux de façade sont en zinc, le soubassement du buffet est en chêne. La console ferme par un rideau coulissant. Les claviers sont en tilleul avec frontons courbes, naturelles en ivoire et feintes en ébène. Le pédalier est concave en chêne avec feintes rehaussées de fruitier.

En 2013 et 2015, deux interventions de réparation-entretien de première nécessité, ont été sollicitées auprès de la Manufacture Vosgienne des grandes orgues qui détient toujours les plans de l’instrument.

 


Voici la composition de l’instrument

Grand-Orgue:
61 notes
Positif expressif:
61 notes
Récit expressif:
61 notes
Pédale:
32 notes
Montre 16′
Bourdon 16′
Montre 8′
Bourdon 8′
Flûte harm. 8′
Salicional 8′
Prestant 4′
Flûte trav. 4′
Quinte 2′ 2/3
Doublette 2′
Cornet V rgs
Plein-Jeu IV rgs
Bombarde 16′
Trompette 8′
Clairon 4′
Dulciane 16′
Principal 8′
Bourdon à chem. 8′
Quintaton 8′
Flûte creuse 8′
Salicional 8′
Unda Maris 8′
Flûte douce 4′
Dulciane 4′
Quinte conique 2′ 2/3
Flageolet 2′
Tierce 1′ 3/5
Larigot 1′ 1/3
Carillon III rgs
Trompette harm. 8′
Clarinette 8′
Cromorne 8′
Voix humaine 8′
Quintaton 16′
Diapason 8′
Cor de nuit 8′
Flûte trav. 8′
Viole de gambe 8′
Voix céleste 8′
Flûte octav. 4′
Nazard 2′ 2/3
Octavin 2′
Tierce 1′ 3/5
Plein-Jeu V rgs
Basson 16′
Trompette 8′
Basson-Hautbois 8′
Clairon 4′
Soubasse 32′
Grosse flûte 16′
Soubasse 16′
Flûte 8′
Bourdon 8′ extension de la soubasse 16
Violoncelle 8′ zinc puis étain
Flûte 4′  extension de la  Flûte 8
Bombarde 32′
(C-H non posés
c-g’=Bombarde de 16’)
Bombarde 16′
Trompette 8′  extension de la  Bombarde 16
Clairon 4′  extension de la Trompette 8    

Dans les archives

On retrouve le programme du concert donné le 14 juin 1974 pour l’inauguration de l’instrument actuel. Jules Bernard qui fut le principal organiste jusqu’en 2008 et Pierre Cortellezzi, titulaire de la cathédrale de Nancy, se sont associés pour jouer :

Sources : inventaire des orgues de Lorraine et archives paroissiales.

Personnalité scientifique éminente, figure de l’Egyptologie moderne. Son parcours, depuis sa naissance et son enfance en Lorraine, l’a conduit à mener des études érudites, avant de s’engager dans une carrière scientifique de premier plan, tout en nourrissant son engagement spirituel.

Jean-Marie VOIRIOT, président du Cercle Scientifique Etienne Drioton nous offre cette présentation très complète.

LE CHANOINE ÉTIENNE DRIOTON

Nancy 1889 – Montgeron 1961

Eminent égyptologue lorrain du XXe siècle

Nancéien d’origine

Étienne Marie Félix Drioton est né le 21 novembre 1889, à Nancy, 82 rue Stanislas, au domicile de ses parents. Une plaque est apposée sur le mur de cette maison, de même qu’une rue de Nancy porte son nom, dans le quartier Meurthe et Canal, à proximité du port Ste Catherine. Il est l’aîné de cinq enfants.

Etienne Drioton, son père, est originaire de Bourgogne où la famille a fondé à Dijon en 1742 une entreprise qui s’est développée sur trois axes : manufacture de bronzes d’église, fabrication d’ornements d’église et librairie religieuse. Avocat à la Cour de Nancy, profession qu’il n’a sans doute jamais exercée, il s’est marié le 19 décembre 1888 à Nancy avec Félicie Moitrier, originaire de Lorquin ; tous deux tiennent une librairie religieuse avec vente d’ornements religieux au n°4, quai Claude le Lorrain, alors que leur nouveau domicile et leur atelier de confection se trouvent au n°6, ruelle Saint Antoine. Ensuite, ils ouvriront un second magasin, Place Stanislas, à l’angle de la rue Héré, magasin ouvert de 1902 à 1971 (commerce à l’enseigne actuelle de Daum). Plus tard, ils habiteront Villers les Nancy, 78, (aujourd’hui n°8) rue de l’Abbaye de Clairlieu.

Etienne Drioton fit ses études secondaires au collège Saint Sigisbert (promotion 1906), lequel établissement était implanté à cette époque dans un ensemble immobilier situé rue de la Ravinelle qui fut confisqué à la suite de la loi de Séparation pour devenir une annexe de la Faculté des Lettres. C’est un brillant élève, passionné par la civilisation égyptienne. Ses professeurs en témoignent ainsi : « Un esprit curieux et personnel, qui a beaucoup de goût pour les langues anciennes, en particulier la littérature et l’histoire égyptiennes ». Dès l’âge de 11 ans, s’appuyant sur la grammaire de Victor Loret, il entreprend seul l’étude des hiéroglyphes. Ses parents présentent ses premières traductions à George Bénédite, Conservateur du Musée du Louvre. Celui-ci l’encourage et propose de lui donner des cours par correspondance. Il obtient le baccalauréat littéraire grec-philosophie à l’âge de 16 ans.

 

Librairie religieuse avec vente d’ornements religieux au n°4, quai Claude le Lorrain

 
Etienne Drioton habitera Villers les Nancy, 78, (aujourd’hui n°8) rue de l’Abbaye de Clairlieu

D’élève il devient professeur en 1919

Après avoir obtenu à l’Institut Catholique où il enseigne ses diplômes de philologies égyptienne et copte. Il rédige à la main une grammaire hiéroglyphique à l’intention de ses étudiants, pour l’année universitaire 1920/1921. Ce document de référence qui garde une valeur historique est exposé au Musée Josèphe Jacquiot de Montgeron.

Etienne Drioton choisit la voie sacerdotale

En 1906, il entre au grand séminaire qui se trouve installé à cette époque dans l’ancienne Chartreuse de Bosserville, à Art sur Meurthe (54) : là, il est en contact avec Eugène Tisserant (1884-1972), le futur Cardinal, qui deviendra Doyen du Sacré Collège et qu’en qualité de Directeur Général des Antiquités Egyptiennes, il accueillera plus tard en Egypte. Devant ses excellents résultats, Monseigneur Turinaz l’envoie au Séminaire Français de Rome où il se distingue en obtenant à l’Académie Saint Thomas en 1912 des doctorats en philosophie et en théologie ainsi qu’une licence es-sciences bibliques de la Commission Pontificale. Il est ordonné prêtre le 23 mars 1912 à Nancy. Lors de son retour en France l’abbé obtient l’autorisation de poursuivre ses études d’égyptologie à Paris. Mais la guerre éclate et le voit pleinement investi dans son rôle sacerdotal en tant qu’aumônier de l’armée à l’hôpital Sédillot de Nancy pendant les trois premières années du conflit puis à Troyes en tant qu’aumônier et infirmier (où l’hôpital Sédillot est transféré). Il revient à Nancy à la fin de la guerre.

Dès sa démobilisation en 1919, et sous les bons auspices de Mgr Ruch, le nouvel évêque de Nancy, il quitte sa ville natale pour Paris… et d’autres horizons.

Cependant, Nancy reste fidèle à son cœur puisqu’à chaque moment de disponibilité, on le retrouve dans la maison de ses parents ou de sa sœur Marguerite à Villers les Nancy et certains se souviennent encore de ses sermons, de ses allocutions lors de remises des prix aux élèves de l’école St Sigisbert à la salle Poirel ou lors de mariages ou de baptêmes ainsi que de ses conférences dans le cercle de l’Académie de Stanislas.

En 1929 il est nommé Chanoine honoraire de la Cathédrale de Nancy.

Premier voyage en Égypte

En 1924 l’Institut Français d’Archéologie Orientale l’appelle à Médamoud pour une mission épigraphique. Durant plusieurs campagnes de fouilles, il relève et traduit les inscriptions hiéroglyphiques, travaux extrêmement importants pour éclairer l’histoire du site. De 1932 à 1936 il poursuit ses recherches à Tod. Ceci lorsque sa nouvelle fonction le lui permet, car en 1926 il a été nommé conservateur adjoint du département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre, chargé de cours à l’école du Louvre (Madame Christiane Desroches Noblecourt fut l’une de ses élèves).

Copyright photo : archives Etienne Drioton Montgeron.

1936 il est appelé par le roi Fouad Ier d’Egypte

Pour occuper la fonction de Directeur général du Service des antiquités, au Caire. Il est dispensé du port de la soutane et c’est en habit civil et coiffé du tarbouche qu’il se présente désormais. Le roi Fouad s’éteint cette même année, son fils Farouk Ier monte sur le trône. Etienne Drioton accompagne alors le jeune souverain lors du voyage inaugural de son règne du Caire à Assouan. Le roi apprécie non seulement l’immense savoir du nouveau Directeur Général, mais aussi son enthousiasme. Tout au long de son règne il s’intéresse à l’avancée des chantiers de fouilles, aux découvertes et il protège l’action du Directeur général.

Durant 16 ans Étienne Drioton administre avec efficacité le Service des antiquités d’Égypte. Il veille sur les collections des musées et sur le bon déroulement des fouilles en visitant régulièrement les sites. Il reçoit les savants de passage ainsi que les hautes personnalités. De plus, il prépare l’avenir en dispensant des cours de doctorat à l’Université Fouad Ier. Enfin, dans le même temps il continue de publier.

Juillet 1952 : Révolution en Égypte !

Depuis plusieurs années agitation sociale et xénophobie règnent sur l’Egypte. Comme chaque été, le Chanoine vient se reposer plusieurs semaines dans sa famille à Nancy lorsqu’il apprend que le roi Farouk Ier est destitué. Comprenant que désormais il lui sera difficile de poursuivre sa mission à la Direction du Service des antiquités, il présente au Gouvernement égyptien sa démission. Il choisit alors de travailler près de Paris, à Montgeron (91) où il élit domicile chez Madame Josèphe Jacquiot, Conservateur en Chef du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale, Maire de Montgeron après la guerre et fondateur du Musée qui porte son nom. Ce musée consacre deux salles à Etienne Drioton et renferme également les archives personnelles d’Etienne Drioton, tout comme les 5.300 clichés photographiques pris pour la plupart en Egypte (la photographie était l’une de ses passions). Quant à sa bibliothèque composée de 5.000 volumes et documents divers, elle est entreposée à la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg qui en a fait l’acquisition en 1961 avec l’argent touché au titre des dommages de guerre.

Ce retour en France se veut le prolongement de sa brillante carrière. Bientôt le professeur émérite reprend ses cours d’enseignement supérieur et il est nommé Directeur de recherche au CNRS. En 1956 il est élu Président de la Société Française d’Egyptologie. En 1957, il est nommé Professeur titulaire de la chaire d’égyptologie au Collège de France : il y prononce sa leçon inaugurale le 3 décembre 1957, rendant hommage à ses illustres prédécesseurs, dont le premier : Jean-François Champollion.

Son œuvre scientifique, immense et novatrice

Embrasse toutes les branches de l’égyptologie. Ses travaux ont fait avancer la connaissance dans bien des domaines. Citons parmi eux la clé de lecture d’une écriture énigmatique : la cryptographie, ses recherches sur les inscriptions des scarabées, sa découverte de l’existence d’un théâtre à l’époque pharaonique. Enfin, il évoque la possibilité dans la religion égyptienne de l’existence d’une force suprême qui correspondrait au dieu unique d’une religion monothéiste.

Président de l’Institut d’Egypte, Docteur Honoris causa de l’Université de Louvain, membre correspondant des plus prestigieuses académies, membre associé-correspondant de l’Académie de Stanislas, ses titres témoignent de la valeur de ses travaux scientifiques.

Le Chanoine Etienne Drioton s’éteint à Montgeron le 17 janvier 1961. Après un service religieux à l’Institut Catholique, ses obsèques font l’objet d’une grandiose cérémonie à la cathédrale de Nancy. Il repose sous une simple pierre tombale, dans le caveau familial de Villers les Nancy. L’égyptologie perd un maître.

L’association « Cercle Scientifique Etienne DRIOTON »

Association reconnue d’intérêt général, constituée en novembre 2007 et dont le siège social est accueilli à la MJC Pichon, 7 boulevard Recteur Senn à Nancy, se donne comme objectif de faire connaître toute l’activité scientifique et novatrice de ce grand égyptologue, humaniste et enseignant reconnu.

La littérature « Etienne Drioton »

La vie et l’œuvre d’Etienne Drioton sont retracées dans un livre biographique « Etienne Drioton, l’Egypte, une passion » écrit par Madame Michèle Juret, diplômée de l’Ecole du Louvre, Conservatrice du Musée Municipal Josèphe Jacquiot de Montgeron, qui a classé et répertorié les archives personnelles d’Etienne Drioton.

Ce livre, édité en septembre 2013 aux Editions Gérard Louis de Haroué (à l’occasion du Livre sur la Place), est disponible auprès du CSED au prix de 22 €.

 

Un second ouvrage, « Etienne Drioton et l’Egypte » a également été composé par Madame Juret ; cet album-photos présente une sélection de clichés parmi plus de 5.000 photos prises par Etienne Drioton entre 1924 et 1952. Parmi les thèmes traités, quelques sites archéologiques de Haute Égypte, la vie quotidienne en Egypte, les vestiges de l’Égypte pharaonique tels qu’ils se présentaient en cette première moitié du XXe siècle,…

Cet album-photos, édité en janvier 2019 par les Editions Safran, est disponible auprès du CSED au prix de 40 €.

 

Deux autres documents sont également disponibles auprès du CSED :

  • une plaquette « Le Chanoine Etienne Drioton » qui retrace la vie et l’œuvre de cet égyptologue.
  • un dépliant qui présente une sélection des différents sites Etienne Drioton dans l’agglomération de Nancy.

 


Pour contacter le Cercle Scientifique Etienne Drioton

  • Président : Jean-Marie VOIRIOT
  • Messagerie : contact@cercle-drioton.net
  • Téléphone : 06 81 26 90 16
  • Site web : http://cercle-drioton.net

 


Article de presse janvier 1961

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