Chemin de Croix avec le CCFD

Chemin de Croix 15 avril 2022
préparé par l’équipe locale du CCFD

 

Suivre le Chemin de Croix de Jésus, c’est prendre conscience de l’innocence crucifiée, de la justice bafouée, prendre conscience que Jésus l’a vécu pour nous hier, et aujourd’hui. Nous allons suivre ce Chemin de Croix, auquel l’actualité donne encore plus de réalité.

Il y a un peu plus de 2 000 ans, à Jérusalem, les chefs religieux et politiques, avec l’appui des foules et de l’armée, ont arrêté, humilié, torturé Jésus. Ils l’ont condamné lors d’un procès inique à une mort atroce, sur le bois de la croix.

Quelle faute avait-il commise ?

Il avait simplement prêché un royaume d’amour et annoncé que tout être humain, si petit soit-il, porte en lui la dignité d’un enfant de Dieu. Il avait proclamé que tout « est possible à celui qui croit ».

 

 

Aujourd’hui, la terre suffoque et la mort rôde encore, alors que rien ne semble pouvoir empêcher le pouvoir de l’argent. La culture du déchet produit des milliards d’exclus et salit les plus belles créations.

Comme il y a 2 000 ans, 14 hommes et des femmes nous appellent à entendre le murmure de l’espérance de la résurrection et de la vie.

 


1ère STATION : JÉSUS EST CONDAMNÉ À MORT

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9, 14-16

« C’était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : “Voici votre roi.” Alors ils crièrent : “À mort ! À mort ! Crucifie-le !” Pilate leur dit : “Vais-je crucifier votre roi ?” Les chefs des prêtres répondirent : “Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur.”

Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié, et ils se saisirent de lui. »

Yann Arthus-Bertrand nous questionne

« Que diront nos enfants dans vingt ans ? Que l’on n’a rien fait ? Ou bien que l’on a été extrêmement courageux ? Cela implique un changement de civilisation, et j’ai bien conscience que c’est très complexe. »

 


2ème STATION : JÉSUS EST CHARGÉ DE SA CROIX

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean,19 16-17

« Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus.

Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu-dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. »

Laudato Si 49

« Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. »

Jean Ziegler nous le rappelle

Toutes les cinq secondes, un enfant en dessous de dix ans meurt de la faim ou de ses suites immédiates. Et le même World Food Report de la FAO qui donne ces chiffres dit que l’agriculture mondiale pourrait nourrir normalement douze milliards d’êtres humains – soit pratiquement le double de l’humanité actuelle – si la distribution des aliments obéissait à des critères normatifs équitables et justes, et non au pouvoir d’achat du consommateur. Il n’y a donc aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est assassiné. Le massacre quotidien de la faim est fait de main d’homme.

Il peut être demain éliminé par les hommes. Tout ce qui manque, c’est notre volonté.

 


3ème STATION : JÉSUS TOMBE POUR LA PREMIÈRE FOIS

Lamentations 3, 16-18

« Il m’a broyé les dents avec du gravier, il m’enfouit dans la cendre. Tu enlèves la paix à mon âme, j’ai oublié le bonheur.

Et j’ai dit : mon assurance a disparu, et l’espoir qui me venait du Seigneur. »

Sœur Lucero Guillén , qui agit aux côtés des communautés paysannes et indigènes au Pérou, nous raconte

« Un jour, sans que nous les invitions, « ils » sont arrivés : ceux qui pensent que parce qu’ils ont de l’argent, ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent de nos terres. Ils piétinent nos cultures et tout ce que nous considérions comme nôtre…

La terre s’assèche, les cultures tombent malades et nous aussi. Nous avons le sentiment que ce qui arrive à la terre, à la forêt, à la rivière, nous le vivons aussi.

Beaucoup se disent pour se consoler : ce sera notre destin ! Mais notre cœur nous dit que ce n’est pas le destin que Dieu le Père veut pour ses enfants. »

 


4ème STATION : JÉSUS RENCONTRE SA MÈRE

de l’évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,33-35

« Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qu’on disait de lui. Siméon les bénit et dit à sa mère : “Vois, cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction – et toi-même, une épée te transpercera l’âme, afin que se révèlent les pensées secrètes d’un grand nombre”. »

Laudato Si 241

« Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le pouvoir humain. […]

Non seulement elle garde dans son cœur toute la vie de Jésus qu’elle conservait fidèlement, mais elle comprend aussi maintenant le sens de toutes choses. C’est pourquoi, nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés. »

 


5ème STATION : SIMON AIDE JÉSUS À PORTER SA CROIX

de l’Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 23, 26

« Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. »

Laudato Si 217

…Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne. »

Véronique Margron médite avec nous

Porter la Croix du Christ.

Un homme passait par là. Qui n’avait aucun rapport avec le drame qui se jouait.

Ou simplement passait-il par Jérusalem pour aller plus loin. En tout cas, voilà Simon obligé de se détourner de ses affaires pour aider Jésus à porter sa croix. Là est la clé. Être détourné de ses affaires courantes pour le monde commun, pour alléger un tant soit peu les fardeaux des uns et des autres. En ce lieu, l’inouï̈ se réalise. C’est la croix, la Croix du Christ qui porte, nous porte. C’est elle qui offre le courage, l’inventivité, l’attention aimante pour soutenir le pas de qui peine.

 


6ème STATION : VÉRONIQUE ESSUIE LA FACE DU CHRIST

de la première lettre de saint Pierre apôtre 4,13

« Dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous afin que, lors de la révélation de sa gloire, l’esprit de Dieu repose sur vous. »

Dominique Quinio se souvient

Avant d’entrer dans la chambre, elle s’est arrêtée pour reprendre son souffle. Pour ce vieux monsieur (pas si vieux, après tout, il a l’âge de son père), il n’y a plus grand-chose à faire. Elle le sait, il le sait. Ce qu’elle peut lui donner, précisément, c’est un peu de temps.

Elle s’assiéra à côté de lui, posera sa main sur sa main et ils parleront. Il lui racontera sa fille, qui habite si loin, à l’étranger, et qu’on a prévenue.

Il lui confie qu’il n’a pas toujours su lui parler, lui dire combien il est fier d’elle, combien il l’aime. Et que cet amour c’est l’essentiel, que la distance n’y change rien.

« Vous lui direz, Docteur, vous lui direz, n’est-ce pas ? »

Elle a promis, il s’est apaisé. Elle a pris soin.

 


7èmeSTATION : JÉSUS TOMBE POUR LA DEUXIÈME FOIS

de l’Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11, 28-30

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »

Elena Lasida nous parle

Tu tombes encore une fois…

Tu t’écroules par terre comme un sac d’ordures qu’on jette dans la rue.

Tu es à bout de souffle, presque sans vie.

Ton visage défiguré et ton corps décomposé incarnent chaque personne méprisée et maltraitée par notre société.

…Dans ta chute, tu prends la forme de toute créature – humaine, végétale, animale, minérale – qui est traitée comme un déchet.

Avec ta chute, c’est toute notre « culture du déchet » qui se manifeste.

Avec ta chute, c’est toute la Création qui tombe, écroulée par terre.

 


8ème STATION : JÉSUS S’ADRESSE AUX FILLES DE JÉRUSALEM

de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 27-28

« Le peuple en grande foule le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : “Femmes
de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !” »

Laudato Si 205

« Cependant, tout n’est pas perdu, parce que les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi se surmonter, opter de nouveau pour le bien et se régénérer, au-delà de tous les conditionnements mentaux et sociaux qu’on leur impose.

…Je demande à chaque personne de ce monde de ne pas oublier sa dignité que nul n’a le droit de lui enlever. »

du poète palestinien Mahmoud Darwish

« Même s’il n’y a pas d’espoir, nous nous devons de trouver et d’inventer l’espérance. Nous devons être en capacité de faire naître consciemment l’espérance pour pouvoir vivre. »

 


9ème STATION : JÉSUS TOMBE POUR LA TROISIÈME FOIS

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26, 39 :

« Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : “Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux”. »

Laudato Si 53 nous invite à être les instruments de Dieu le Père pour que notre planète soit ce qu’il a rêvé en la créant, et pour qu’elle réponde à son projet de paix, de beauté et de plénitude.

Bruno-Marie Duffé fait sienne cette injonction du pape

Dans le contexte d’incertitudes et d’angoisse qui marque nos existences, en ce temps où nous faisons l’expérience de notre fragilité physique et où s’impose à nous le devoir de « prendre soin » de la vie, de la terre et de notre humanité, la réflexion, à partir de la troisième chute de Jésus, sur son chemin de Croix, éveille en nous un appel à la conversion.

Quant à la terre, elle gémit, en attente d’une nouvelle approche qui reconnaisse qu’elle n’est pas une machine à produire mais une mère qui donne ce qu’elle a pour ses enfants.

C’est aujourd’hui le jour de la conversion, c’est maintenant le temps de l’autre regard pour que vive la terre et que se relèvent, avec le Christ, les pauvres que Dieu aime.

 


10ème STATION : JÉSUS EST DÉPOUILLÉ DE SES VÊTEMENTS

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9, 23

« Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. »

Grégoire Catta relit ce passage d’Evangile

Dépouillé de ses vêtements, Jésus, comme tous les condamnés à mort, n’a plus rien à lui.

Ultime humiliation. Dignité bafouée. Extrême proximité avec tous les humiliés, toutes les humiliées, dont la dignité est bafouée aujourd’hui.

On dépouille d’un travail, de moyens de subsistance. On dépouille de la parole. On dépouille de la vie en famille. On dépouille d’un pays, d’une culture.

On dépouille aussi la terre qui nous soutient et nous fait vivre : déforestation, artificialisation des sols, disparition des espèces… Dignités piétinées.

Mais pour prendre le chemin du respect de ces dignités, ce sont d’autres dépouillements qui sont nécessaires : possessions exclusives, accaparements de biens communs, fausses protections et murs qui excluent. Ô Jésus, apprends-nous le vrai dépouillement !

 


11ème STATION : JÉSUS EST ATTACHÉ SUR LA CROIX

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 23, 33-43

« Lorsqu’on fut arrivé au lieu-dit Le Crâne ou Calvaire, on mit Jésus en croix avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : “Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font”. Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : “Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Elu !” Les soldats aussi se moquaient de lui. S’approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : “Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !” Une inscription était placée au-dessus de sa tête : “Celui-ci est le roi des Juifs”. »

Avec Bernard Holzer, regardons Jésus sur la Croix

Osons fixer notre regard sur cet homme qui meurt cloué sur une croix, nu, torturé, moqué, abusé, abandonné de tous, sur un terrain vague hors de la ville.

Ne détournons pas nos yeux trop rapidement.

Sa mort pointe du doigt nos manques de courage et d’engagements, nos silences et nos lâchetés, nos manques d’audace pour dénoncer l’intolérable, les injustices et les abus de nos sociétés.

Osons voir les nombreuses croix dressées autour de nous. Elles sont bien là, cruelles, destructrices, avilissantes.

Puisons dans nos forces intérieures pour fixer les atroces souffrances des crucifiés d’aujourd’hui et ne pas être complices afin que leur mort ne soit pas vaine.

 


12ème STATION : JÉSUS MEURT SUR LA CROIX

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc,15, 33-37

« L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : “Voilà qu’il appelle le prophète Élie !”

L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : “Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là !” Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. »

Laudato Si 71

« Même si “la méchanceté de l’homme était grande sur la terre” et que Dieu “se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre”, il a cependant décidé d’ouvrir un chemin de salut à travers Noé qui était resté intègre et juste. Ainsi, il a donné à l’humanité la possibilité d’un nouveau commencement. Il suffit d’un être humain bon pour qu’il y ait de l’espérance ! »

Ferrante Ferranti

Sur une colline ils ont crucifié trois hommes, dont un qui avait essaimé des paroles prophétiques. On l’a vu souffrir sur la croix, entendu prononcer entre autres paroles « tout est accompli ».

Silence

 


13ème STATION : JÉSUS EST DÉPOSÉ DE LA CROIX

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19, 31-34

« Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat, demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes. Mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté. Et il sortit du sang et de l’eau. »

avec Marcela Villalobos Cid méditons devant la Croix

Quelle grande douleur d’imaginer le corps de Jésus sur la Croix.

Mais cette mort se répète tous les jours et nous donne à voir des images bien réelles : les morts issues des conflits climatiques ou des guerres, les noyades en Méditerranée ou les échappatoires aux frontières.

Aujourd’hui, des hommes, des femmes et des enfants migrants trouvent la mort à cause de la fermeture de nos cœurs et de nos sociétés.

La Croix nous interroge : tes silences et tes omissions participent-ils à ces chemins de mort, ou bien tes paroles et tes actions permettent-elles de prendre position à côté du Dieu qui donne la vie ?

La Croix nous invite à être solidaire du drame du monde et, comme Marie, à ouvrir nos bras, nos portes et nos cœurs pour accueillir les crucifiés d’aujourd’hui.

Puissions-nous transformer la douleur du monde en chemin d’espérance où nous marchons côte à côte vers une terre de paix.

 


14ème STATION : JÉSUS EST MIS DANS LE SÉPULCRE

de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19, 38-42

« Après la mort de Jésus, Joseph d’Arimathie, qui était un disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit.

Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d’ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. »

Gaël Giraud

Le silence du tombeau. Toute la création se tait car Dieu est là. Mort. Tué par la trahison de ceux qu’il aimait. Une résurrection peut-elle naître de ce silence ? Un avenir nouveau ?

C’est la question qui se pose aujourd’hui à l’humanité. Ce qui est en train de mourir, c’est le monde tel que nous l’avons façonné, puis abîmé depuis les débuts de la révolution industrielle. Un enfer où la sixième extinction de masse du vivant est engagée.

Pour nous en libérer et inventer un monde nouveau en une génération, il faut faire silence. Nous laisser habiter par le deuil des promesses du pétrole qui ne seront pas tenues, du plastique, de la microélectronique, de l’agro-industrie, de la finance, des marchés…

Et consentir à cette vérité toute simple : nous n’avons d’autre avenir que partagé avec la totalité des humains et du vivant. La résurrection porte un nom : composer un monde en commun avec l’ensemble du vivant.

 


 

Notre Père

Signe de Croix