Paroisse en fête dans le parc Sainte Thérèse !

Le samedi 3 octobre nous vous donnions rendez-vous pour un après-midi « Eglise verte » où nous avons célébré la Création à la veille de la Saint François d’Assise, précurseur de l’écologie. Cette manifestation réussie fut clôturée par la Messe d’action de grâces.

Au cours de l’après-midi se sont succédées diverses activités : conférence, inauguration des composteurs partagés, témoignages, sketchs des jeunes, de nombreux stands, animations pour les enfants, exposition photos, goûter.

Veille de la Saint François d’Assise, voici ce que le pape François nous dit dans son encyclique Laudato Si’, « …En lui, on voit jusqu’à quel point sont inséparables la préoccupation de la nature, la justice envers les pauvres, l’engagement pour la société et la paix intérieure. » 

La conversion écologique : « La grande richesse de la spiritualité chrétienne, générée par vingt siècles d’expériences personnelles et communautaires, offre une belle contribution à la tentative de renouveler l’humanité » Laudato Si’.

Conférence sur l’impact numérique

Le numérique n’est pas immatériel, il fonctionne grâce à des machines dont la fabrication nécessite des ressources terrestres et des ressources énergétiques, émet des gaz à effet de serre, entraîne des pollutions, alimente des conflits et dont l’utilisation et la connexion nécessitent des ressources énergétiques et émettent des gaz à effet de serre.

La consommation énergétique du numérique, c’est 45% pour la fabrication des matériels et 55% pour leur utilisation.
65% des données échangées sur internet est de la vidéo.

L’industrie et l’usage du numérique connaissent une croissance galopante en termes d’équipements et en termes de données en circulation. En 2025 on prévoit que le numérique « pèsera » 8% des émissions gaz à effet de serre.

Cette croissance s’explique par :

• l’obsolescence systémique des équipements et des logiciels,
• les effets rebond,
• des sauts technologiques (accès aux données par les téléphones mobiles, objets connectés),
• une offre de services qui génèrent un trafic grandissant de données car leur modèle économique repose sur la captation des données des utilisateurs au service d’annonceurs et leurs fonctionnalités visent la captation abusive de l’attention des utilisateurs.

Pour approfondir tous ces aspects :

• les travaux de The Shift Project sur le numérique
• l’information éco-responsable du Cnrs
• Documentaire « derrière nos écrans de fumée » sur Netflix (voir une petite intro…)

Inauguration des composteurs partagés

Depuis début octobre, vous aurez peut-être remarqué 3 bacs en bois installés dans le parc Sainte Thérèse, côté Rue des 3 Epis. Il s’agit du site de compostage partagé qui a été inauguré lors de la fête de la paroisse, en présence de François Werner, maire de Villers-lès-Nancy (et participant composteur à titre individuel).

Saviez-vous que 30% du poids de nos poubelles est constitué de déchets alimentaires et végétaux ? S’ils ne sont pas valorisés, ils sont incinérés… Une aberration écologique quand on sait qu’ils sont principalement composés d’eau ! Une solution très simple pour lutter contre ce gaspillage est de transformer ces déchets en un précieux fertilisant : le compost.

On imagine souvent à tort que composter est réservé aux personnes qui possèdent un jardin. Pourtant, il existe des alternatives, tel que les sites de compostage partagé qui ont le vent en poupe. On en compte près de 150 sur le territoire de la Métropole du Grand Nancy.

Concernant le site de sainte Thérèse, la démarche a été initiée par un petit groupe d’habitants du quartier. La paroisse a rapidement donné son accord pour porter le projet qui fait l’objet d’une convention avec la Métropole. Grâce à Thomas Borne, maître composteur au Grand Nancy, l’idée a pu voir le jour en quelques mois. C’est notamment lui qui a installé les bacs, fourni le matériel et formé les 3 référents composteurs qui font désormais vivre le site.

Celui-ci est accessible sur inscription uniquement, ce qui permet de maintenir un nombre de participants adapté à la capacité d’accueil des bacs. En un mois d’existence, près d’une vingtaine de foyers ont déjà rejoint cette initiative écologique et citoyenne.

Si vous aussi, vous êtes intéressé, contactez vos référents composteurs :

• compostsaintetherese@gmail.com ou 03 83 27 94 82

Témoignages de l’Arche sur la différence vécue ensemble

Maxime et Jean-Baptiste ont accepté de livrer leur témoignage sur leur « vivre ensemble » à la « Colombe », l’une des maisons de l’Arche de Nancy. Auparavant ils nous ont passé une vidéo de l’Arche tournée au japon et relatant une histoire tragique.

Jean-Baptiste est arrivée à L’Arche à Nancy lors de l’année de sa fondation en 2014 et Maxime en 2018.

Pour Jean-Baptiste, qui était un jeune en situation de handicap qui commençait tout juste à travailler en ESAT, c’était une chance pour lui de commencer sa « vie d’adulte », hors de la maison de ses parents. Habiter dans une maison de l’Arche c’est aussi expérimenter la vie de maison en collectivité, avec des personnes qu’on ne connait pas forcément !

En effet, L’Arche à Nancy compte actuellement 3 maisons ou logent dans chacune sept résidents en situation de handicap mental et trois accompagnants (« assistants »). Tout ce monde partage la même maison, se côtoie chaque jour, et des liens se créent entre les différentes maisons de la communauté. C’est une vie communautaire, faite de partages, de vie, de découverte de l’autre, d’authenticité, de joie et de simplicité.

A la « Colombe », la maison où vivent Maxime et Jean-Baptiste, on découvre chaque jour le don et les qualités de chacun, mais aussi nos fragilités, nos limites. Notre quotidien est rempli d’occasions de mieux se connaître, d’abattre les murs de crainte du regard des autres. Nous vivons ensemble et nous nous respectons, nous devenons souvent important pour l’un ou pour l’autre.

Ce n’est pas toujours facile d’être toujours si près de l’autre, au contact d’autant de personnes, des personnes qui partent parfois, qui s’en vont pour d’autre projets mais qui restent en lien avec nous par d’autre moyens.

La vie à l’Arche c’est cela : un passage de personnalités de toutes les couleurs qui bougent, qui nous bouge, qui s’en va, qui revient, et au milieu de cela, des personnes comme Jean-Baptiste qui restent, et qui témoignent de leur expérience de vie partagée avec les nouveaux arrivants de la communauté.
Maxime est arrivé à l’Arche «Les trois fontaines » à Ambleteuse en 2016, pendant son service civique, et il a rejoint l’Arche à Nancy en 2018, qui est une communauté plus récente et un peu différente, mais avec le même esprit de vie partagée avec des personnes différentes. L’Arche a ce visage à mille facettes, mais avec le même cœur : c’est une communauté internationale, qui existe dans une multitude de pays aux cultures différentes, comme l’Inde, le Japon, ou l’Afrique…

Maxime et Jean-Baptiste témoignent en partageant leur expérience toute simple du quotidien sur la richesse et la joie de la différence, de la richesse de la fragilité, du handicap, et du don.

Le site de l’Arche : http://www.arche-nancy.org/

Avec les jeunes, quel regard je pose sur l’autre

« Le vieux libraire de sainte Thérèse »

Pièce de théâtre réalisée par les jeunes du groupe Saint Damien
« Ouvrons nos cœurs et nos oreilles ! »

Dans nos vies de tous les jours, à l’école, au collège, au lycée, au travail, pendant nos loisirs, en famille, à l’église…, nous croisons et nous rencontrons des personnes différentes, parfois sans même les voir ou en ignorant tout de leur histoire.

« Je souhaite saluer, encourager et remercier tous ceux qui dans les secteurs les plus variés de l’activité humaine travaillent pour assumer la sauvegarde de la maison que nous partageons. Ceux qui luttent avec vigueur pour affronter les conséquences dramatiques de la dégradation de l’environnement sur la vie des plus pauvres dans le monde, méritent une gratitude spéciale. Les jeunes nous réclament un changement. Ils se demandent comment il est possible de prétendre construire un avenir meilleur sans penser à la crise de l’environnement et aux souffrances des exclus » (tiré de la Lettre encyclique « Laudato Si » du saint-père François sur la sauvegarde de la maison commune).

Une écologie intégrale est aussi faite de simples gestes quotidiens par lesquels nous rompons la logique de la violence, de l’exploitation, de l’égoïsme.

L’appel est lancé par le Christ lui-même : « Aimez-vous les uns, les autres, comme je vous ai aimé » Jean 15,12

Les bonnes intentions ne suffisent pas ; seuls les gestes, les attitudes, les actions concrètes rendent l’amour visible et crédible. Dans le mouvement de charité on doit discerner l’action de l’Esprit qui rejoint le désir naturel de servir. C’est en cela que la solidarité devient Charité. Si j’aspire à être disciple « en vérité », il me faut suivre l’exemple de Jésus. Dieu est source de tout amour et je puise la force de cet amour dans la prière, la Parole de Dieu et l’Eucharistie ; ainsi il se manifeste à travers moi, par des actes concrets, pour le prochain.

Comme mère Térésa : « sachons prêter nos mains, nos yeux, nos pieds, nos cœurs nos lèvres… »

Comme sainte Thérèse de l’enfant Jésus : « Aimer c’est tout donner et se donner soit même »

Les espaces « découverte »

Outre les conférences qui ont eu lieu en l’église Sainte Thérèse et avant la Messe d’action de grâces, les villarois ont pu passer sur les quelques stands installés dans le parc. Ce fut l’occasion pour eux de découvrir ou approfondir les actions en cours dans le cadre de la démarche Eglise Verte. Des associations ayant également pour objet de préserver notre planète avaient été invitées.

Jardin de fleurs

Lorsqu’il a été décidé de lancer le projet de création d’un jardin de fleurs destiné au fleurissement des églises de la paroisse, c’est tout naturellement que les équipes MCR du Bon Pasteur et Eglise Verte ont choisi d’œuvrer main dans la main. Père Christophe MARTIN, avec l’accord de l’EAP, a proposé le terrain devant le presbytère Ste Thérèse, sous les fenêtres de la salle de réunion.
L’équipe Eglise Verte, qui dispose de membres « jeunes » se charge d’aménager le terrain pauvre et caillouteux, et les membres « ainés » du MCR se chargeront de l’achat des fleurs et des plants compatibles ainsi que de leur entretien (plantation, repiquage, arrosage …)
Le projet avance, peut être lentement, mais sûrement !…

Le stand fut une belle fenêtre sur l’évolution du jardin à l’aide de panneaux. On a pu y admirer les très jolis bouquets spontanément réalisés par Gérard, fleuriste qui nous conseille sur la disposition du jardin et la détermination des fleurs, feuillages, couleurs pouvant convenir pour des bouquets d’église en toutes saisons.

Visites aux personnes isolées

« Toutes les créatures sont belles et tous, en tant qu’êtres nous avons besoin les uns des autres » Laudato si.

Sur la paroisse du Bon Pasteur un petit groupe de personnes se propose de faire des visites à ceux qui le demandent. Si vous souhaitez que l’on vous rencontre ou si vous souhaitez faire partie du groupe de bénévoles appelez Nicole Willette 03 83 27 20 79 ou willette.nicole@gmail.com.

La fresque du climat

« Mieux connaitre les causes et les conséquences du réchauffement climatique » était le thème de ce stand. Les échanges avec les visiteurs ont montré la prise de conscience réelle mais une connaissance partielle des problèmes autour du climat de l’énergie.

Les ateliers « Fresques du Climat » sont des animations par petits groupes de 6 personnes sur une durée de 3heures qui incite à s’engager davantage.

Des ateliers sont organisés par les SHIFTERS de Nancy – association en appui au ShiftProject – et sont accessibles à tous les citoyens en se renseignant par mail à paulmougel@orange.fr.

« Et si j’essayais de passer au zéro déchet !!… »

Sur le stand Zéro Déchet, Delphine a lancé une forme de défi « Et si j’essayais de passer au zéro déchet !! Un numéro de 1 à 6 contre une idée… C’est parti ? ». De quoi susciter l’intérêt pour les quelques pistes de fabrications faciles proposées ; comment produire soi-même un déodorant, un nettoyant multi-usage ou encore de la lessive… et autres astuces et recettes pour éviter notamment de remplir nos poubelles de flacons en plastique.

Exposition photos nature

Les macrophotographies rassemblées dans l’exposition « Fleurs et butineurs » affichée dans l’église Sainte-Thérèse le week-end des 3 et 4 octobre sont une illustration parfaite des merveilles de la Création.

Réalisés par 3 scientifiques photographes amateurs, les clichés montrent un florilège de couleurs des fleurs et des insectes et illustrent les interactions entre les plantes et les insectes, si importantes pour la pollinisation.

Plus que jamais, la diversité des plantes et des insectes est à préserver.

L’Eglise verte des enfants

Pendant la conférence sur l’impact numérique, les enfants présents se sont rassemblés dans la salle habituelle du caté. Là, ils ont découvert un dessin animé (ci-après) de 4 minutes reprenant les grandes thématiques de ‘Laudato Si’. Sensibilisés à la dégradation des milieux et à la perte de la biodiversité, ils ont fait part de leurs interrogations et de leurs connaissances avec beaucoup de sensibilité et d’intelligence. Ils avaient bien conscience que la Création a été confiée à l’Homme, comme il a été vu en première année de caté à la rentrée dans le texte biblique Gn 1, 26-31.

Les enfants ont également découvert la vie de Sainte Hildegarde de Bingen, à la fois Docteur de l’Église et savante, et de Saint François d’Assise : modèle de sainteté pour notre Pape François. Plus tard dans l’après-midi, ils ont pu répondre à un quiz sur deux des patrons des églises de la paroisse du Bon Pasteur : Sainte-Thérèse et Saint-Fiacre. Une visite de l’église Sainte-Thérèse a été un grand moment de surprise et de découverte des nombreuses représentations des éléments de la Création (plantes et animaux) existant sur les vitraux et en divers lieux.
A la messe d’action de grâce à 18 heures, certains enfants ont participé aux deux processions, lors de l’entrée, puis lors des offrandes, pour apporter le fanion Église verte, ainsi que du raisin et du blé.

Messe d’action de grâces

Puis fut venu le temps de nous rassembler pour célébrer la Messe, présidée par Père Benoît Gérardin, afin de nous nourrir à la table de la Parole de Dieu et de son Eucharistie, puis rendre grâce pour la création et cet après-midi, où nous avons essayé de prendre conscience de notre responsabilité à l’égard de l’oeuvre que le Seigneur nous confie. Louer le Seigneur qui nous donne sa paix pour marcher ensemble à sa suite et chanter, accompagnés par la chorale paroissiale : « Que tes œuvres sont belles, que tes œuvres sont grandes. Seigneur, Seigneur, tu nous combles de joie« .

Après la prière universelle, les enfants ont participé à la procession des offrandes qu’ils ont déposées au pied de l’autel où la statue de Saint Fiacre, Saint patron des jardiniers, avait été disposée. A ce moment la chorale et l’assemblée les ont accompagnés avec le Laudato Si’, « Louange à toi, Seigneur du monde…« .