La Toussaint

   La fête de tous les saints (1er novembre) et la commémoration des fidèles défunts (2 novembre) se suivent, et ce n’est pas un hasard.

Nous sommes d’abord heureux de rappeler le parcours vers le ciel de tant d’hommes et de femmes qui ont choisi de suivre le Christ avec persévérance, selon l’appel de l’Esprit qu’ils ont reconnu en eux.

De la même façon, notre sainteté se joue aujourd’hui, dans les choses les plus ordinaires de notre vie quotidienne, mais que nous pouvons accomplir avec une fidélité et un amour extraordinaires (Sainte Thérèse). La charité est le sel de cette vie, qui nous prépare à la vie future. Elle est « le plein accomplissement de la Loi » (Rm 13,10), c’est-à-dire notre voie de sanctification. En elle, la vie éternelle est déjà commencée !

Les saints, qui nous ont précédés sur ce chemin terrestre parfois ardu, nous offrent leur soutien et l’Église nous tourne vers eux : « Dans leur vie, tu nous procures un modèle; dans la communion avec eux, une famille; dans leur intercession, un appui » (1ère préface des saints).

Telle Sainte Thérèse, qui voulait passer son ciel à faire du bien sur la terre, beaucoup attendent sûrement que nous sollicitions leur bienveillance !

   Quant à nos chers défunts, nous demandons la grâce que le Seigneur les accueille dans sa lumière et dans sa paix. Cette fois, c’est nous qui intercédons. Car déjà, par notre baptême, nous sommes inscrits dans cette grande solidarité entre le ciel et la terre (dans les deux sens), qu’on appelle la communion des saints.

Pleins d’espérance en la bonté du Père, nous demandons que la mort devienne pour nous et les nôtres un passage : de la lumière tamisée de la foi aujourd’hui à la vision béatifique, céleste et resplendissante.

« Beaucoup demandent : qui nous fera voir le bonheur ? Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! » (ps 4, 7)

Père Benoît GÉRARDIN, curé