Frédéric Ozanam

Bienheureux Frédéric OzanamFrédéric Ozanam est né à Milan en 1813, d’un père militaire, soldat de Napoléon. Blessé successivement, il étudie et devient médecin. Sa mère, fille d’un soyeux lyonnais, donne naissance à 14 enfants, trois seulement survivront, Frédéric est le cinquième.

En 1815, à la chute de l’empereur, retour à Lyon au quartier des Canuts. Là, son médecin de père va soigner les pauvres gratuitement.

Frédéric entre au collège royal de Lyon, à 9 ans. Bachelier à 16 ans, son père lui trouve une place de clerc de notaire. Il s’y ennuie… A 17 ans, il monte à Paris, va être accueilli par Ampère, le physicien. Surdoué, il va enchaîner deux doctorats de droit et de lettres, puis l’agrégation. Polyglotte, il écrivait par jeu, à ses amis en six langues et terminait en hébreu.

Ce qu’il voit de ce Paris, en ce début du 19e siècle, le fait souffrir : les pauvres sont abandonnés et en plus, c’est un affrontement permanent entre une Église crispée, conservatrice et les tenants de la raison du rationalisme.

Dans ce décor, sa foi s’affermit encore, il dit : « je crois désormais d’une foi rassurée et promet à Dieu de donner ma vie au service de la vérité ».

Pour les pauvres, il va fédérer des amis étudiants, des Sœurs déjà engagées auprès d’eux et lancer la société de Saint Vincent de Paul. Il s’agit de trouver le nécessaire : alimentaire, chauffage mais surtout de les visiter, de les sortir de leur solitude. Ce qu’ils entreprennent va très vite essaimer en Europe et au-delà.

Frédéric enseigne à la Sorbonne, va se marier avec Amélie, la fille du recteur de l’université. Une petite fille, Marie leur est donnée en 1845. Frédéric, malade, doit quitter la France pour se reposer.

En 1848, en pleine Révolution, il revient à Paris. Il fonde un journal « L’ERE NOUVELLE » pour défendre les plus défavorisés. Il est le premier à réclamer un salaire minimum et des mesures contre le chômage. Avec d’autres, il figure parmi les initiateurs d’un Christianisme Social.

La maladie ne l’a jamais vraiment quitté. Frédéric meurt à 40 ans, laissant sa femme et sa fille qu’il aime tant.

Les Conférences de Saint Vincent de Paul sont aujourd’hui dans 131 pays et compte 900 000 membres.

Jean-Paul II l’a béatifié en août 1997 lors des JMJ de Paris.

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