Textes partagés

« Seigneur,
Quel est le jeûne que tu attends de nous ?
Quel est le partage qui te ferait “plaisir” ?
Quelle prière nous disposerait à vivre en vérité ta Pâque, nos pâques ?
Tu nous attends “à ta suite” dans cette marche de 40 jours.
Tu nous attends précisément où tu aimerais nous entraîner aujourd’hui.

Nous voici…
là où un frère, une sœur attendent un pardon, une libération,
là où une personne seule espère une visite,
là où une petite décision de notre part faciliterait la vie de notre entourage,
là où un appel peut surgir dans l’imprévu de nos journées.
Notre marche vers Pâques sera alors selon ta volonté.
Nous le croyons, nous le voulons.

Tu nous as dit :
“Ce que vous faites à l’un des plus petits d’entre les miens,
c’est à moi que vous le faites ».
Merci de ta proximité dans chacun de nos frères.
Merci pour le temps du Carême qui nous invite à « réajuster » nos relations.
Ouvre nos oreilles à tes appels au fil des jours !
Amen ! »

Sœur du Christ Rédempteur

Merci Dominique

Cette prière a été éditée sur le site des sœurs du Christ Rédempteur

Cette chanson  été interprétée par Bourvil puis Marie Laforêt.
Le texte a été écrit par Noël Roux et la musique composée par Hubert Giraud.

Vous pouvez même l’écouter :

« Jésus, prends mes yeux, mes regards blessants et mes aveuglements égoïstes ; donne-moi Tes yeux pour m’émerveiller comme Toi, et pour voir avec Ton cœur.

Jésus prends mes mains si souvent paresseuses et querelleuses ; donne-moi Tes mains pour partager et servir, pour travailler et pour bâtir, Tes mains percées de clous pour m’offrir à Ton Père avec Toi !

Jésus, prends mes lèvres gourmandes et médisantes ; donne-moi Tes lèvres pour me taire et pour prier, pour bénir et remercier, pour sourire et pour chanter.

Jésus, prends mon cœur avec ses duretés et ses colères; donne-moi Ton cœur, un cœur pacifique pour faire la paix, un cœur magnifique pour donner sans compter, un cœur humble et doux pour Te reconnaître dans le frère le plus appauvri.

Seigneur, accorde à mon âme de vivre de Toi et de toujours éprouver la douceur de Ta présence! Amen. »

Saint Jean Bosco (1815-1888)

Michel Quoist (1921-1997), prêtre, auteur de « Prières » en 1954, vendu à 2.500.000 exemplaires à travers le monde.

« C’est moi l’Artiste, dit Dieu ! Tu es mon vase d’argile. C’est moi qui t’ai modelé, façonné, … Une merveille au creux de ma Main ! Tu n’es pas encore achevé, tu es en train de prendre la « forme » de mon Fils. Voici que tu te désoles et que tu désespères parce que tu as pris quelques fêlures au contact des autres. Tu t’es heurté, tu as été ébréché, tu as même pu tomber par terre te briser et tomber en mille morceaux ! Fêlures, éraflures, lézardes, brisures, cassures, ratures….. N’oublie pas c’est ta condition de vase. Si je t’avais rangé dans un placard à vaisselle tu ne connaîtrais pas ces heurts de la vie mais tu ne servirais à rien, ni à personne ! Tu serais un vase inutile ! Moi, dit Dieu, j’aime les vieux vases, un peu usés, un peu ébréchés. Ils ont toute une histoire ! Et toi, tu voudrais être lisse comme un nouveau-né ? Je te connais, ô toi que j’ai façonné, pétri avec tant d’amour ! Je ne voudrais pas que tu te désoles de tes ratées ! Tu es fait de boue et de lumière ! Tu es fait pour servir ! Á ne regarder que tes failles, tes faiblesses et tes chutes, tu te centres encore trop sur toi-même et tu restes prisonnier de tes failles ! C’est moi l’Artiste et je m’y connais dans l’art de reprendre un vase. Laisse toi faire ! Je suis l’Artiste, c’est moi qui moule, qui pétris, qui donne la forme. Toi, mon vase d’argile, viens te glisser au creux de mes mains paternelles, laisse toi pétrir, abandonne toi longuement à mon travail de potier. Expose moi tes fêlures, tes brisures, tes cassures. J’aime à faire du neuf. J’aime à te regarder. Viens et n’aie plus peur ! Chaque fois que tu retombes dans ces fautes que tu voudrais ne plus commettre, je te dis : » le pardon est là ! Viens et continuons ensemble ! » J’aime à te regarder, voir les efforts que tu fais et tout le mal que tu te donnes. J’en éprouve grande joie et tu réjouis mon Cœur ! Je vois combien tu te transformes. Á l’abri de tes regards, je te modèle à l’image du Fils bien aimé ! Tout ce que je te demande c’est de venir toujours et à nouveau, après chaque chute, entre mes Mains, pour me donner la joie de te remodeler. Allons, n’aie pas peur : C’est moi ton Père, c’est moi l’Artiste ! »

Charles Péguy (1873-1914)

Merci Dominique

« Certaines paroles de Jésus sont plus raides à entendre que d’autres. Mais si entre amis on ne peut pas se parler franchement, avec qui le pourra-t-on ? Si Jésus ne dit pas leurs quatre vérités aux scribes et aux pharisiens, qui les leur dira ? Car oui, en acceptant le dialogue, Jésus se fait l’ami des pharisiens et des scribes. Il vient du même milieu, il a les mêmes références, il marche sur les mêmes chemins, mange dans les mêmes maisons. Les scribes et les pharisiens viennent chercher l’avis de Jésus, car ils savent qu’il est libre et qu’il parle en vérité. Jésus et les pharisiens s’estiment et c’est pourquoi ils se parlent en permanence.

Qu’il est précieux d’avoir un ami qui ose vous contredire, qui vous corrige, qui vous avertit quand vous dérapez, qui vous fait grandir. La société égyptienne est particulièrement attentive à la réputation. Un ami se soucie de ce que l’on dit de vous. Il est peiné quand vous êtes tournés en dérision.

Un vrai dialogue entre personnes qui s’apprécient ne peut pas être à l’eau de rose. Avec Amr, un ami musulman égyptien, nous nous remettons en question l’un l’autre en permanence, sous le regard de Dieu : « Pourquoi dis-tu cela ? » « Je ne suis pas d’accord avec toi. » « Tu m’insultes par tes propos. » « Je te trouve misogyne et condescendant. » « Tu crois vraiment que Dieu s’en moque ? » Et de cet échange surgit une communion. « Penses-tu que nous fassions assez d’efforts pour la planète ? » « Comment pouvons-nous corriger ensemble ces injustices ? » « Les pauvres ont-ils la première place dans nos vies ? »

Commentaire de l’Évangile selon st Matthieu 23, 27
donné par un dominicain lors du Carême de 2023

« Mon Dieu, fais-moi sortir des ténèbres vers la lumière.

Éclaire mon cœur par la science.
Donne-nous la lumière par laquelle nous serons dirigés vers toi.

Mon Dieu, mets la lumière en mon cœur, lumière dans mes oreilles, lumière dans mes yeux, lumière sur ma langue, lumière à ma droite, lumière à ma gauche, lumière au-dessus de moi, lumière en dessous de moi, lumière devant moi, lumière derrière moi.

Mets dans mon âme la lumière ; inonde-moi de lumière ;
Seigneur, dilate mon cœur et aide-moi à bien agir.

Mon Dieu, je t’en prie, mets la lumière dans notre vie, la lumière à notre mort ;
que la lumière soit dans nos tombes et au jour de la résurrection. »

Pour en savoir plus sur l’auteur et le soufisme

« Seigneur, sur les cinq continents, en haine de la foi, tant de chrétiens sont menacés, persécutés.
Signes de contradiction, animés du seul désir d’aimer, ils meurent pour toi qui es l’Amour.

Nous te prions pour eux, accueille-les auprès de toi.

Nous te confions aussi leurs persécuteurs, aveuglés par la violence. Que le sacrifice et le pardon de leurs victimes les mènent sur un chemin de conversion.

Vierge Marie, toi qui la première éprouvas dans ta chair le glaive, invoque pour nous l’Esprit de force,
qu’il éloigne de nous la peur, la honte, la lâcheté,
qu’il renouvelle notre foi et nous donne le désir de témoigner en toutes circonstances, que le Christ est Seigneur.

Amen. »

« Seigneur, je t’avais demandé la santé pour être plus efficace sur cette terre. Tu m’as donné la faiblesse du corps pour que je compte davantage sur toi que sur moi-même. Sois béni, mon Dieu Sauveur!

Seigneur, je t’avais demandé une belle intelligence pour mieux comprendre le monde et réussir ma vie. Tu m’as donné une mémoire trébuchante et un esprit lent pour m’ouvrir à tes mystères par l’humilité. Sois béni, mon Dieu Sauveur!

Seigneur, je t’avais demandé des responsabilités pour faire triompher les bonnes idées et les bonnes causes. Tu m’as donné d’être traité pour rien et d’obéir, afin de mieux me configurer à ton fils obéissant et crucifié.

Sois béni, mon Dieu Sauveur!

Seigneur, je t’avais demandé de rencontrer le grand amour pour donner un sens à ma vie. Tu m’as donné de pouvoir croire à la bonté du coeur humain et le désir de partager cette foi avec tous les mal-aimés que tu me ferais rencontrer.

Sois béni, mon Dieu Sauveur!

Seigneur, je t’avais demandé la richesse pour mieux aider les pauvres. Tu m’as donné la pauvreté et tes propres richesses à leur distribuer. Sois béni, mon Dieu Sauveur !

Seigneur, je t’avais demandé une foi à soulever les montages. Tu as permis qu’il reste en moi des doutes inconfortables qui m’obligent à rester prudent et tout abandonné à ta Providence. Sois béni, mon Dieu Sauveur!

Seigneur, je t’avais demandé le bonheur des miens. Tu leur as donné toutes sortes d’épreuves, me rappelant ainsi que Jésus et les siens ont eux-mêmes souffert avant de rentrer dans la joie de ton Royaume. Sois béni, mon Dieu Sauveur !

Seigneur, je t’avais demandé de devenir un saint. Tu m’as donné de mieux voir mes péchés et de pouvoir me relever après chacune de mes grosses chutes sans désespérer. Sois Béni, mon Dieu Sauveur! »

Adaptée par le frère Bernard-Marie d’une célèbre prière américaine qui aurait, dit-on été composée par un soldat Sudiste lors de la guerre de sécession.

« Je te remercie, mon Dieu, pour toutes les grâces,
Dont tu me combles sans cesse,
Et qui m’éclairent, comme la lumière du soleil,
Par elles tu me montres le chemin sûr.

Merci, mon Dieu, de m’avoir créée,
De m’avoir appelée du néant à l’existence,
D’y avoir marqué ta divine empreinte,
Et de ne l’avoir fait que par amour.

Merci, mon Dieu, pour le saint baptême,
Qui m’a incorporée à la famille divine ;
C’est un don inconcevable et grand,
Qui transforme nos âmes.

Merci, Seigneur, pour la sainte confession
Pour cette source de grande miséricorde,
Qui est intarissable,
Pour cette source inconcevable de grâces,
Qui rend la blancheur aux âmes souillées par le péché.

Je te remercie, Jésus, pour la sainte communion,
Par laquelle toi-même tu te donnes à nous ;
Je sens comme ton cœur bat en ma poitrine,
Comme toi-même tu épanouis la vie divine en moi.

Je te remercie, Saint Esprit, pour le sacrement de la confirmation,
Qui m’a armée chevalier à ton service,
Et donne force à l’âme à chaque instant,
Et me protège du mal…

Je te remercie, Seigneur, pour le sacrement de l’extrême-onction
Qui me fortifiera pour la lutte dans mes derniers moments,
Et m’aidera à parvenir au salut, et donnera force à mon âme,
Afin que nous nous réjouissions éternellement.

Merci, mon Dieu, pour toutes les inspirations,
Dont ta bonté me comble,
Pour ces illuminations intérieures de l’âme,
Qu’on ne peut pas exprimer, mais que le cœur ressent.

Merci, Sainte Trinité, pour cette foule de grâces,
Dont tu me combles à chaque instant, ma vie durant.
Ma gratitude croîtra à mon entrée dans l’aube éternelle,
Lorsque j’entonnerai pour la première fois un chant à ta gloire.»

Lors de l’Angélus du 5 novembre, le pape François a commenté l’Évangile du jour (Mt 22, 34-40) où Jésus répond par le « grand commandement de l’amour » et il termine ainsi :

« Ainsi, chers frères et sœurs, en pensant à l’amour de Dieu qui nous précède toujours, nous pouvons nous demander : Suis-je reconnaissant au Seigneur de m’aimer en premier ? Est-ce que je ressens l’amour de Dieu et est-ce que je lui suis reconnaissant ? Et est-ce que j’essaie de refléter son amour ? Est-ce que je m’efforce d’aimer mes frères et sœurs et de faire ce deuxième pas ? »

Que de bonnes questions ?

Retrouver le texte complet

Une internaute nous confie ces textes qui ont inspiré sa réflexion :

En quelques mots, le Père Teilhard de Chardin souligne à la fois la nécessité de ce si long prélude et l’impact universel de cette naissance :

« Les prodigieuses durées qui précèdent le premier Noël ne sont pas vides de lui [du Christ], mais pénétrées de son influx puissant. C’est l’agitation de sa conception qui remue les masses cosmiques et dirige les premiers courants de la biosphère. C’est la préparation de son enfantement qui accélère les progrès de l’instinct et l’éclosion de la pensée sur Terre. Ne nous scandalisons plus, sottement, des attentes interminables que nous a imposées le Messie. Il ne fallait rien moins que les labeurs effrayants et anonymes de l’Homme primitif, et la longue beauté égyptienne, et l’attente inquiète d’Israël, et le parfum lentement distillé des mystiques orientales, et la sagesse cent fois raffinée des Grecs pour que sur la tige de Jessé et de l’Humanité la Fleur pût éclore. Toutes ces préparations étaient cosmiquement, biologiquement, nécessaires pour que le Christ prît pied sur la scène humaine. Et tout ce travail était mû par l’éveil actif et créateur de son âme en tant que cette âme humaine était élue pour animer l’Univers. Quand le Christ apparut entre les bras de Marie, il venait de soulever le Monde. »

(Pierre TEILHARD DE CHARDIN, « Mon Univers »

dans : Science et Christ, « Œuvres de Pierre Teilhard de Chardin », Volume IX, Paris, Seuil, 1965, pp. 89-90).

Le texte le dit bien : la longue attente de la venue du Christ dans notre chair était déjà habitée par Celui qui devait venir. De même, le Christ est présent au cœur de l’attente de son second avènement, car ces deux avènements participent à un seul et même acte qui se déroule tout le long de l’Histoire. Écoutons là encore le Père Teilhard de Chardin :

« Création, Chute, Incarnation, Rédemption, ces grands événements universels cessent de nous apparaître comme des accidents instantanés disséminés au cours du temps (…) : ils deviennent, tous les quatre, co-extensifs à la durée et à la totalité du Monde ; ils sont, en quelque sorte, les faces (réellement distinctes mais physiquement liées) d’une même opération divine. »

(Pierre TEILHARD DE CHARDIN, « Note sur quelques Représentations historiques possibles du Péché originel » dans : Science et Christ, op.cit., p. 69). »

« Chers frères et sœurs, bonjour !

Le passage de l’Évangile d’aujourd’hui nous parle d’un roi qui prépare un banquet de noces pour son fils (cf. Mt 22, 1-14). C’est un homme puissant, mais c’est surtout un père généreux, qui invite les autres à partager sa joie. En particulier, il révèle la bonté de son cœur dans le fait qu’il ne contraint personne, mais qu’il invite tout le monde, même si cette façon de faire l’expose à la possibilité d’un refus. Notez bien : il prépare un banquet, il offre gratuitement une occasion de rencontre, une occasion de festin. C’est ce que Dieu prépare pour nous : un banquet, pour être en communion avec lui et entre nous. Nous sommes donc tous invités par Dieu. Mais un banquet de noces demande du temps et un engagement de notre part : il demande un « oui » : aller à l’invitation du Seigneur. Il invite, mais il nous laisse libres.

C’est ce type de relation que le Père nous offre : il nous appelle à rester avec lui, en nous laissant la possibilité d’accepter ou de ne pas accepter l’invitation. Il ne nous propose pas une relation de soumission, mais de paternité et de filiation, qui est nécessairement conditionnée par notre libre assentiment. Dieu est respectueux de la liberté, très respectueux. Saint Augustin utilise une très belle expression à cet égard, en disant : « Celui qui nous a créés sans notre concours ne nous sauvera pas sans notre consentement » (Sermon CLXIX, 13). Et ce n’est certainement pas parce qu’il n’en a pas la capacité – Dieu est tout-puissant ! – mais parce que, étant amour, il respecte pleinement notre liberté. Dieu propose : il n’impose pas, jamais.

Revenons donc à la parabole : le roi – dit le texte – « envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne vinrent pas » (v. 3). Voilà le drame de l’histoire : le « non » à Dieu. Mais pourquoi les hommes refusent-ils son invitation ? S’agissait-il d’une invitation désagréable ? Non, et pourtant – dit l’Évangile – « ils s’en moquèrent et s’en allèrent, l’un à sa ferme, l’autre à son commerce » (v. 5). Ils ne s’en souciaient pas, parce qu’ils pensaient à leurs propres affaires. Et ce roi, qui est un père, Dieu, que fait-il ? Il n’abandonne pas, il continue à inviter, il étend même l’invitation, jusqu’à ce qu’il trouve ceux qui acceptent, parmi les pauvres. Parmi ceux qui savent qu’ils n’ont pas grand-chose d’autre, beaucoup viennent, jusqu’à remplir la salle (cf. v. 8-10).

Frères et sœurs, combien de fois ne répondons-nous pas à l’invitation de Dieu parce que nous sommes préoccupés par nos propres affaires ! Souvent, nous luttons pour avoir du temps libre, mais aujourd’hui Jésus nous invite à trouver le temps qui libère : le temps à consacrer à Dieu, qui allège et guérit nos cœurs, qui fait grandir en nous la paix, la confiance et la joie, qui nous sauve du mal, de la solitude et de la perte de sens. Cela vaut la peine, parce qu’il est bon d’être avec le Seigneur, de lui faire de la place. Où cela ? À la messe, dans l’écoute de la Parole, dans la prière et aussi dans la charité, parce qu’en aidant ceux qui sont faibles ou pauvres, en tenant compagnie à ceux qui sont seuls, en écoutant ceux qui demandent de l’attention, en consolant ceux qui souffrent, on est avec le Seigneur, qui est présent dans ceux qui sont dans le besoin. Beaucoup, cependant, pensent que ces choses sont une « perte de temps », et ils s’enferment dans leur monde privé ; et c’est triste. Et cela engendre la tristesse. Combien de cœurs tristes ! C’est pour cette raison, parce qu’ils sont fermés.

Demandons-nous donc : comment est-ce que je réponds aux invitations de Dieu ? Quel est l’espace que je lui laisse dans mes journées ? La qualité de ma vie dépend-elle de mes affaires et de mon temps libre, ou de l’amour pour le Seigneur et pour mes frères, en particulier ceux qui sont le plus dans le besoin ? Posons-nous la question.

Que Marie, qui par son « oui » a fait de la place à Dieu, nous aide à ne pas rester sourds à ses invitations. »

Commentaire de l’Évangile selon Mt 22, 1-14
donné par le pape François lors de l’angélus du 15 octobre

Texte repris du site ZENIT, service d’information visant à promouvoir des valeurs et des enseignements de l’Église catholique, en transmettant l’actualité de l’Église et du pape.

« Quand mes prières sont vaporeuses, qu’elles se délitent dans la confusion de mes pensées Tiens-en le fil, Seigneur, et arrime-le au port de ta seule volonté.

Quand mes prières n’ont pas de mots, qu’elle butent sur la médiocrité de mes seules ambitions Deviens leur vis-à-vis, Seigneur, le Visage-Parole dont je murmure le Nom.

Quand mes prières sont logorrhée, flux incessant de mots qui ne trouvent pas leur sens Soit pour moi le Logos, le mot de tous les mots.

Quand mes prières deviennent chant de louange Donne-moi le ton, Seigneur, tiens-en la pulsation.

Quand mes prières se font intercession, tiens-en le fil, Seigneur, et jette-le entre moi et mes frères comme d’autres construisent des ponts.

Quand mes prières sont vaines, reçois-les malgré tout comme l’humble offrande d’une veuve qui te donne tout ce qu’elle a.

Quand mes prières se font silence, habite-les entièrement de ta seule Présence. »

Marion Muller-Colard, théologienne protestante

Merci Dominique

« Réduis-moi Seigneur
Réduis-moi à l’essentiel, au noyau dur de ma foi.
Réduis en moi l’espace occupé par moi-même pour y laisser une place à l’autre qui Te ressemble.

Réduis en moi la peur
Pour élargir la place laissée à la confiance.
Réduis en moi les aléas de mes humeurs
Pour dégager dans mes brouillards la clarté de Ton fil conducteur.

Qu’enfin, si je me retire, ce ne soit plus par lâcheté ou par indifférence
Mais pour le bonheur de découvrir un frère.

Et lorsque je me fais petite, que ce ne soit pas par orgueil
Mais pour Te laisser grandir dans mon insuffisance. »

Marion Muller-Colard, Eclats d’Évangile (Bayard/Labor et Fides, 2017)

« Seigneur, Tu as donné le commandement d’aimer les ennemis, mais cela nous est difficile, à nous autres pécheurs, si ta Grâce n’est pas avec nous : donne-nous, à tous, de connaître ton Amour, de connaître que Tu nous aimes sans mesure, pour que nous apprenions à aimer comme Tu nous aimes. Celui qui n’aime pas ses ennemis ne peut Te connaître Seigneur ni la douceur de l’Esprit saint : apprends-nous par ce même Esprit à avoir compassion de nos ennemis comme de nos propres enfants, et à prier pour eux avec des larmes. Ainsi soit-il. »

Saint Silouane l’Athonite ou de l’Athos (1866‐1938),
Moine russe orthodoxe du Monastère de
Saint-Panteleimon du Mont Athos en Grèce.

« En la suivant, on ne dévie pas.
En la priant, on ne désespère pas.
En pensant à elle, on ne se trompe pas.

Si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas.
Si elle te protège, tu ne craindras pas.
Si elle est avec toi, tu es sûr d’arriver au but.

Marie est cette noble étoile dont les rayons illuminent le monde entier, dont la splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers.

Elle illumine le monde et réchauffe les âmes.
Elle enflamme les vertus et consume les vices.
Elle brille par ses mérites et éclaire par ses exemples.

Ô toi qui te vois ballotté au milieu des tempêtes, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu ne veux pas sombrer.
Si les vents de la tentation s’élèvent, si tu rencontres les récifs des tribulations, regarde l’étoile, invoque Marie.
Si tu es submergé par l’orgueil, l’ambition, le dénigrement et la jalousie, regarde l’étoile, crie Marie.
Si la colère, l’avarice ou les fantasmes de la chair secouent le navire de ton esprit, regarde Marie.
Si, accablé par l’énormité de tes crimes, confus de la laideur de ta conscience, effrayé par l’horreur du jugement, tu commences à t’enfoncer dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pense à Marie.
Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu’il ne quitte pas ton cœur et pour obtenir la faveur de ses prières, n’oublie pas les exemples de sa vie.

Amen »

Saint Bernard (1090-1153),

Sur les gloires de la Vierge Marie, Homélie II, 17

Merci Dominique

 Le texte qui suit est paru dans « Voix d’Afrique », la revue des Pères Blancs. Vous pouvez retrouvez ce texte ici sur leur site. Cet article était paru en juin 2013. Cette revue a été arrêtée en décembre 2020.

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« O Mère, aide notre foi !
Ouvre notre écoute à la Parole,
pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et Son appel.
Éveille en nous le désir de suivre Ses pas,
en sortant de notre terre et en accueillant Sa promesse.
Aide-nous à nous laisser toucher par Son amour,
pour que nous puissions Le toucher par la foi.
Aide-nous à nous confier pleinement à Lui,
à croire en Son amour,
surtout dans les moments de tribulations et de croix,
quand notre foi est appelée à mûrir.

Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.
Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.
Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus,
pour qu’Il soit lumière sur notre chemin.
Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous
jusqu’à ce qu’arrive ce jour sans couchant,
qui est le Christ Lui-même, ton Fils, notre Seigneur ! « 

Pape François,
dans Prière à Marie – Encyclique Lumen Fidei (extrait)

« Seigneur Jésus, quand Tu es monté au ciel, les anges disaient aux Onze :

« Ne restez pas là à regarder vers le ciel ! ».

Mais quinze jours auparavant,
Près du tombeau, ces mêmes anges n’avaient-ils pas dit aux femmes :

« Ne regardez pas vers le bas ! Il n’est pas ici. Il est ressuscité » ?

Les anges seraient-ils capricieux qu’ils changent aussi vite d’idée ?
Que faire Seigneur Jésus : regarder en bas vers la terre, ou en haut, vers le ciel ?
Vers les deux, nous dis-Tu :

« Je suis au ciel, regardez donc en haut, vers moi, et priez.
Mais je suis aussi sur terre dans tous les pauvres, les petits, les malades et les pécheurs.
Il vous reste tant à faire en bas, pour eux et pour moi.
Provisoirement du moins ».

Seigneur Jésus, fais nous regarder vers le ciel, sans oublier la terre, et inversement.
Car tout ce que nous faisons sur terre à ceux qui sont tiens c’est à toi que nous le faisons. »

Cardinal Godfried Danneels

Merci Dominique

« Je désire me transformer tout entier en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur ; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférent à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.

Aide-moi Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.

C’est toi qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la miséricorde ; le premier : l’acte miséricordieux – quel qu’il soit ; le second : la parole miséricordieuse – si je ne puis aider par l’action, j’aiderai par la parole ; le troisième- c’est la prière. Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l’action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière même là où je ne puis aller physiquement.

Ô mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout. »

Sainte Faustine (Petit Journal n° 163)

Merci Dominique

« Seigneur Jésus, souviens-toi, de cette petite maison, là-bas, à Emmaüs, et du bout du chemin qui y conduit, quand on vient de la grand-route.

Souviens-toi de ceux qu’un soir, tu abordas là-bas.
souviens-toi de leurs cœurs abattus.
souviens-toi de tes paroles qui les brûlèrent,
souviens-toi du feu dans l’âtre,
auprès duquel vous vous êtes assis, et d’où ils se relevèrent transformés, et d’où ils partirent vers les prouesses d’amour…

Regarde-nous,
Vois, nous sommes tous pèlerins d’Emmaüs !
Nous sommes tous des hommes qui peinent dans l’obscurité du soir

Las de doutes après les journées méchantes.
Nous sommes tous des cœurs lâches, nous aussi.

Viens sur notre chemin, Brûle notre cœur, Entre avec nous t’asseoir à notre feu…
Et qu’exultant de joie triomphale,
A notre tour, nous nous relevions pour bondir,
Et révéler la joie à tout homme au monde en l’Amour,
À jamais jusqu’à notre dernier souffle. »

Abbé Pierre

« Un grand silence règne, aujourd’hui, sur la terre. Dieu s’est endormi dans la chair et est allé réveiller celui qui dormait depuis des siècles : Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il va, pour le délivrer de ses liens, lui qui est en même temps son Dieu et son Fils. Adam, qui est tenu captif plus profondément que tous les hommes, entend le bruit des pas du Seigneur. Et lorsqu’il Le voit, plein de stupeur, il se frappe la poitrine. Le Christ lui ayant saisi la main, Il lui dit : «Eveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à mon image. Eveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible. C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c’est pour toi que moi, le Maitre, j’ai pris ta forme d’esclavage ; c’est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre, et au-dessous de la terre ; c’est pour toi, l’homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin. Vois les crachats sur mon visage : c’est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image. Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois. Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Eve. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi. Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis ; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi. J’ai posté les chérubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu. Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. Amen. »

Saint Épiphane de Salamine (315-403)

Merci Dominique

« Seigneur, entends notre prière !
Ouvre nos yeux et nos cœurs, infuse en nous le courage de construire la paix.

Maintiens en nous la flamme de l’espérance, afin qu’avec persévérance nous fassions des choix de dialogue et de réconciliation, pour que la paix gagne enfin.

Amen »

Prière du pape François pour la paix en Ukraine

« Regarde, mon frère… tu as bien des raisons de désespérer, mais je voudrais te crier qu’il y a aussi des milliers de raisons d’espérer !
Ne laisse pas gagner ton cœur par les marées noires des mauvaises nouvelles.

Pour changer le monde, change d’abord ton regard.
Essaie de voir, mon frère… comment le royaume de l’Amour émerge lentement à travers mille petits gestes répétés de courage, de tendresse, de défi, qui disent « non » sans bruit et sans médaille à la logique de l’argent, de la haine et de l’indifférence.

Regarde bien, tu seras surpris de découvrir ces hommes et ces femmes qui inventent jour après jour de nouvelles manières de vivre, de partager, d’espérer. Signes qu’une société juste et fraternelle, autrement dit le Royaume de Dieu, est à la portée de la main. »

Jean Debruynne (1925-2006), prêtre de la Mission de France, écrivain, poète et éditorialiste

« Frères et sœurs, souvenons-nous de cela : le regard de Dieu ne s’arrête jamais à notre passé plein d’erreurs, mais il regarde avec une infinie confiance ce que nous pouvons devenir. » a affirmé le Pape François juste avant l’angélus le 30 octobre

Le texte complet traduit par Hélène Ginabat n’est plus disponible sur le site Zenit

« Seigneur, si tu passes par là, viens chez moi, entre donc.

Mais il vaut mieux que tu le saches :
tu trouveras sûrement ma porte fermée.
J’ai toujours peur, alors je mets le verrou.
Mais toi tu sais bien comment entrer,
surtout quand ma porte est fermée.
Tu arrives à passer même quand il n’y a pas de porte.

J’aime mieux te dire, Seigneur,
si tu viens chez moi tu ne trouveras pas grand chose.
Si tu veux de l’amour,
il vaudrait mieux que tu en amènes.
Tu sais, mon amour à moi, il est plutôt rassis,
ce serait mieux que tu en apportes du frais.
Emballe-le bien en le transportant,
c’est si fragile l’amour !

Si tu avais aussi un peu d’espérance,
de la vivace, de celle de ton jardin,
ce serait bien d’en prendre un bouquet.
J’en ai tant besoin pour fleurir mon regard.

Et si encore tu avais un peu de foi pour moi,
rien qu’un peu, pas plus gros qu’un grain de moutarde,
alors je déplacerais les montagnes. »

Merci Marie-France

« Rien qu’aujourd’hui, j’essaierai de vivre ma journée sans chercher à résoudre le problème de toute ma vie.

Rien qu’aujourd’hui, je prendrai le plus grand soin de me comporter et d’agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne, je ne prétendrai corriger ou régenter qui que ce soit, excepté moi-même.

Rien qu’aujourd’hui, je serai heureux sur la certitude d’avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l’autre monde mais également dans celui-ci.

Rien qu’aujourd’hui, je consacrerai dix minutes à une bonne lecture en me rappelant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, de même la bonne lecture est nécessaire à la vie de l’âme.

Rien qu’aujourd’hui, je ferai une bonne action et n’en parlerai à personne.

Rien qu’aujourd’hui, j’accomplirai au moins une chose que je n’ai pas envie de faire, et si on m’offense je ne le manifesterai pas.

Rien qu’aujourd’hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci cèdent à tous mes désirs.

Rien qu’aujourd’hui, j’établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m’en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités : la hâte et l’indécision.

Rien qu’aujourd’hui, je croirai fermement — même si les circonstances attestent le contraire — que la Providence de Dieu s’occupe de moi comme si rien d’autre n’existait au monde.

Rien qu’aujourd’hui, je n’aurai aucune crainte. Et tout particulièrement je n’aurai pas peur d’apprécier ce qui est beau et de croire à la bonté.

Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire toute ma vie durant. »

Merci Dominique