Les icônes en conférence avec Anne Friant

Dans le cadre du second rendez-vous de l’édition « Un été à saint-Laurent », l’association « Les Amis d’Alfred Renaudin », en lien avec la paroisse du Bon Père Fourier des Vosges, accueillera Anne Friant, spécialiste des icônes dimanche 24 juillet à 15h à l’église.

Présidente de l’association “Icônes et Patrimoine – atelier Saint-André Roublev”, cette sarrebourgeoise est professeur d’iconographie, d’enluminure et de calligraphie et donne des cours d’iconographie dans la région. Elle propose aussi dans l’année différents stages d’initiation à l’écriture d’icônes.

Ayant grandi au sein d’une famille d’artistes, elle est marquée par un attentat au musée du Louvre à Paris ayant endommagé des oeuvres lorsqu’elle avait 11 ans. Cela lui a donné l’envie de restaurer la trace du passé. De même, elle trouve sa vocation lorsque son oncle la conduit dans un monastère où des sœurs peignaient des icônes.

A Paris, Anne Friant vit en immersion dans une famille russe pour apprendre à écrire des icônes. Elle explore les enluminures du Moyen-Âge, persanes, indiennes, religieuses, profanes. Elle maîtrisait l’illustration mais il lui manquait le texte ; c’est une personne âgée qui l’a initiée à la poésie.

Diplômée de l’École du Louvre, elle a suivi des études d’icônes chez un prêtre orthodoxe et s’est perfectionnée dans les enluminures aux ateliers de la Ville de Paris avec un professeur grec. Elle a acquis la pratique de l’art calligraphique en compagnie d’enseignants du Scriptorium de Toulouse.

Pour elle, « L’icône n’est pas qu’une illustration, c’est une mise en présence spirituelle. Ce n’est pas une idole que l’on adore, mais on la vénère. Peindre des icônes revêt, au fil du temps, un aspect sacramentel et devient une véritable vocation. Il faut d’ailleurs une petite ordination pour enseigner l’iconographie. »

Présentation et vente d’icônes à l’issue de la conférence.