Un diacre pour le Pays-Haut

Dany Van Droogenbroek nous fait découvrir le cheminement qui l’a mené jusqu’à son ordination au diaconat permanent
en la cathédrale de Nancy par notre évêque Jean-Louis Papin, le 25 mai dernier.

Dans votre jeunesse, quel a été votre parcours dans la foi de l’Église ?
David Van Droogenbroek : Quatrième enfant d’une famille de six, j’ai été élevé à Virton en Belgique par des parents impliqués dans l’Église :
participation à une équipe de partage évangélique et surtout à des œuvres caritatives, en particulier « La Saint-Vincent de Paul »,
association qui aide matériellement les personnes en difficulté.
Tout jeune, j’ai suivi mon père dans la récupération et la distribution de mobilier, de vivres.
De 6 à 22 ans, j’ai participé au «Patro», mouvement de jeunesse catholique équivalent aux Scouts de France.
J’ai fréquenté l’École de Pierrard, «institut des arts et métiers» de Virton, géré par les «aumôniers du travail».
J’ai donc toujours baigné dans des activités, des équipes de réflexion évangélique, dans des oeuvres caritatives.
À la fin de mes études, diplôme d’ingénieur en poche, j’ai épousé Anne, élevée aussi dans une famille chrétienne.

À partir de votre mariage, comment êtes-vous resté en relation avec Dieu ?
Avec Anne, nous avons ressenti le besoin de participer chaque semaine à la messe : moment privilégié d’échanges
et de prières qui a fortifié notre couple, puis notre famille. Nous avons rejoint la chorale paroissiale et avons pris en charge la préparation des baptêmes.
Arrivés à Gorcy en 1999, nous sommes allés quelques années à la paroisse Saint-Martin de Musson,
puis nous avons rejoint la paroisse Saint-Antoine de Padoue. Nous avons pris part à la préparation liturgique, la chorale et, depuis deux ans, la préparation aux mariages.

Comment êtes-vous venu au diaconat ?
Un premier appel m’a été adressé en 2007 par le père Franczyszyn, curé de la paroisse.
Avec mon épouse, nous avons réfléchi, mais les enfants avaient encore besoin d’une grande attention.
J’ai donc refusé mais l’idée a fait son chemin. Deux ans plus tard, le père Franczyszyn a renouvelé
cet appel. Nous nous sommes alors décidés.
Avec des couples qui souhaitaient aussi s’engager, nous avons suivi une année de discernement guidés
par des diacres ordonnés, leurs épouses et le père Amiot, responsable diocésain du diaconat.
Lors de ces rencontres, avec nos épouses, nous avons réfléchi, découvert le ministère du diacre.

Votre emploi du temps vous permet-il d’assurer cet engagement ?
J’occupe le poste de conseiller en prévention pour la santé et la sécurité, et de responsablede l’environnement à Magolux,
à Messancy en Belgique, une société industrielle spécialisée dans les solutions de concassage et de réduction des matériaux.
Ce travail remplit donc déjà bien mes journées, mais c’est avec beaucoup de volonté que je souhaite accomplir la mission
qui vient de m’être confi ée par notre évêque, d’assurer le service liturgique et de porter au quotidien l’annonce de la Parole.
Dans un premier temps, il sera important de bien définir les priorités et je compte bien sur la vigilance d’Anne
pour m’aider à mettre des limites. Ce que je souhaite avant tout, c’est d’être proche des gens.

Avez-vous eu des moments de doute, d’hésitation ?
Oui, c’est inévitable, mais j’ai reçu l’appui de plusieurs personnes depuis le début de mon discernement.
Tout d’abord de Sœur Viviane de la Doctrine chrétienne qui fut directrice de l’école maternelle où je suis allé enfant.
Pendant un an, j’ai cheminé avec elle, par les échanges et la prière, j’ai senti que j’étais sur la bonne voie.
Ensuite, le père Maurice Gilbert, père jésuite à Luxembourg, a été mon accompagnateur spirituel et la formation
au diaconat m’a beaucoup apporté.
Je sais que je peux toujours compter sur leur aide, le soutien de mes formateurs, de mon épouse, de mes enfants et
surtout de l’Esprit saint.

Quelles expériences ont marqué votre discernement ?
Le pèlerinage à pied organisé par la communauté Maranatha de Banneux à Beauraing (Belgique) et la participation
au rassemblement Diaconia 2013 à Lourdes ont favorisé un cheminement spirituel fructueux.
Par la prière, les silences, la diversité des contacts humains, tout un travail s’est fait en moi.
J’ai conscience que ce projet m’aide à vivre.

Propos recueillis par Thérèse Balestrucci