Pèlerinage de Notre-Dame de Bonté à Baslieux

« Aux difficultés de toutes sortes, il est normal et prudent de chercher des solutions humaines. Mais aussi géniaux que soient ceux qui s’efforcent de le  mettre en œuvre, ces efforts généreux ne suffisent pas. Le monde ne va pas vers une perfection stable, mais chemine contre vents et marées jusqu’au jour qui verra le retour du Christ dans sa gloire. La Sainte Eglise n’est pas qu’une institution et les prêtres, les religieux et les moines n’en sont pas les fonctionnaires. Se parler, s’écouter, parfois s’opposer, se respecter est chrétien. L’Eglise est une communauté de pécheurs, laïcs et consacrés, qui se resserrent, pauvres et fragiles, autour du Seigneur, et comptent sur lui ; les chrétiens ne sont pas que des citoyens ordinaires, ils sont le sel de la terre et le levain dans la pâte, même s’ils ne sont pas tous exemplaires… Mais un petit peu d’amour pour Dieu vaut mieux que rien du tout. La Résurrection réveillera notre foi et nous cheminons ainsi, porteurs d’une Bonne Nouvelle qui, comme une torche que certains regardent avec mépris, finira par les éclairer eux aussi. Donc, souhaitons-nous mutuellement bon courage. »
                                         Fr. Samuel, Abbé de l’abbaye cistercienne de Novy Dvur

 

Les chrétiens se sont rassemblés Dimanche 29 avril 2018  pour le pèlerinage de Notre-Dame de Bonté, protectrice du Pays-Haut, à Baslieux. 

En début d’après-midi, notre prêtre Lié Brice a fait un chapelet commenté suivi d’une messe dans l’église.

 

Puis une procession a suivi la messe jusqu’à la chapelle dédiée à Notre-Dame de Bonté.

Ce pèlerinage ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’il existait déjà vers 1350. En des temps forts lointains, des maladies faisaient de grands ravages dans la population. Le village de Baslieux, épargné par une épidémie, en fut reconnaissant et remercia Marie par un pèlerinage qui perdure encore aujourd’hui, chaque 5e dimanche de Pâques.

La construction de la chapelle dédiée à Notre-Dame de Bonté, en l’an 1664, atteste de cette reconnaissance.

La statue vêtue de la Vierge à l’Enfant date du 18e siècle, sur le modèle de la statue de la « Consolatrice des affligés » vénérée à Luxembourg depuis 1624.

Cachée pendant la Révolution, la statue a été conservée dans une maison du village jusqu’en 1952, retrouvée par l’abbé Cayotte, curé de Baslieux, elle a été restaurée par les ateliers Grandcolas, de Nancy ; la statue habillée, aujourd’hui dans la chapelle, l’a remplacée pour la procession annuelle pendant de très nombreuses années.

Les temps ont changé, mais le pèlerinage demeure et les habitants du village et de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de la Salle, invitent chaque année tous les fidèles des environs à participer à celui-ci.