Figures ignatiennes

Saint François-Xavier

Fêté le 3 décembre, François naît d’une grande famille d’Espagne. Étudiant à Paris, il s’attache à saint Ignace.

François-Xavier est né en 1506, dans le nord de l’Espagne. A l’âge de 19 ans, il part à Paris pour faire des études pour être prêtre.

En 1530, il devient professeur dans un collège, au cœur de Paris. C’est alors qu’il croise Ignace de Loyola avec lequel il partage sa chambre et dont il retient une question : « que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à se perdre soi-même ?»

En 1534, François-Xavier prononce ses vœux à Montmartre et en 1537, il est ordonné prêtre, à Venise.

En 1538, il prend part à la fondation de la Compagnie de Jésus (les Jésuites), avec 5 autres compagnons.

A la demande du pape Paul III (1468-1549), François-Xavier part en Asie pour rejoindre les comptoirs installés par les Portugais.

Après une longue et pénible traversée, il arrive à Goa (Inde) en 1542. Il y rejoint les populations pauvres de la région, particulièrement les pêcheurs de perle auxquels il annonce l’Évangile, et auprès desquels il traduit les textes bibliques et baptise.
La fougue missionnaire du jésuite le conduit bientôt à Malacca (Malaisie) puis sur l’île du More, où il risque de mourir en martyr.

En 1547, il entend parler pour la première fois du Japon. C’est là qu’il décide de poursuivre sa mission, ayant la conviction intime que Dieu le veut là. Après un périple difficile où il devra résister aux tempêtes et aux risques de mutineries, le missionnaire arrive au Japon.
Une seule chose compte pour lui : annoncer le Christ à ce peuple riche d’une vieille culture, enraciné dans un bouddhisme dominant. Il doit pour cela apprendre le japonais et se rapprocher des hommes qui possèdent le pouvoir, notamment l’empereur.
Beaucoup de japonais se convertissent et fort de son succès, François-Xavier veut désormais évangéliser la Chine, ce qui reste un vœu pieu, puisqu’il meurt en 1552, à Malacca, épuisé par la mission.

C’est en 1622 qu’il fut canonisé par Grégoire XV (1554-1623).

Il a fait partie des saints patrons des JMJ de Madrid en 2011 (16 au 21 août).

Source : Site des Jésuites de la Province d’Europe Occidentale Francophone.

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Saint Ignace de Loyola

Saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, est fêté le 31 juillet.

Ignace naît en 1491, au château de Loyola en Espagne. C’est un jeune noble initié très tôt au combat des armes et à la vie des chevaliers. Blessé au siège de Pampelune en 1521. Il s’ennuie durant sa convalescence et lit finalement des livres sur la vie des saints et sur la vie de Jésus. C’est pour lui une révélation et il se convertit.

A 30 ans, il décide d’aller à Jérusalem, en pèlerin mendiant. En chemin, il s’arrête à Manrèse, une petite bourgade proche de Barcelone.
Un an de vie solitaire le change profondément : il désire de plus en plus vivre uni à Dieu dans l’Église. Désormais, il sera homme du dialogue et souhaite autant aider les autres que d’être aidé. Ce qu’il vit intérieurement, il le consigne peu à peu dans le petit livre des « Exercices spirituels ».

Quelques années plus tard, étudiant en philosophie et en théologie à la Sorbonne, il se lie d’amitié avec des hommes comme François-Xavier ou Pierre Favre. Bientôt, un groupe de dix prêtres pauvres se met à la disposition du Pape pour les missions qu’il voudra bien leur confier.
La Compagnie de Jésus est née.

Ordonné prêtre à Venise en 1537, Ignace se rend à Rome la même année. Trois ans plus tard, en 1540, il y fonde la Compagnie de Jésus et est élu le premier Préposé Général. Ignace de Loyola contribue alors de différentes manières à la restauration catholique du XVIème siècle et la Compagnie de Jésus est à l’origine d’une nouvelle activité missionnaire de l’Église.
Il meurt à Rome en 1556 et est canonisé par Grégoire XV en 1622.

Désirer Discerner Servir

3 maîtres-mots de la spiritualité ignatienne. Entrer dans une vie spirituelle ? C’est commencer à prendre conscience de notre relation à Dieu et réaliser que ceci est de l’ordre de la vie. Nous comprenons un jour qu’il est bon pour vivre de cultiver cette relation. Nous sortons de la léthargie et de la dispersion pour entrer dans le recueillement. Nous vivons un début d’unification. Nous commençons à parler à Dieu en réponse à son invitation. Notre vie découvre une cohérence en se laissant affecter par l’Esprit de Dieu.

Les Exercices spirituels ?

L’origine du livre des Exercices spirituels est l’expérience de Dieu que saint Ignace de Loyola fait à l’âge de 31 ans à Manrèse. Pendant une vingtaine d’années, il complète ses notes, rédigées en espagnol, jusqu’à leur donner sa forme achevée à Rome, vers 1544.
Le but des Exercices est de conduire à Dieu, son Créateur et Seigneur. Saint Ignace dit ainsi avoir gagnés les saints François-Xavier et Pierre Favre à Paris au service de Dieu par le moyen des exercices.
S’attacher à la personne de Jésus, tout en gardant sa personnalité propre, telle sera l’expérience fondatrice de la Compagnie de Jésus.
Chacun choisit un temps (3 jours, ou plus) et un lieu pour prier, avec l’aide d’un accompagnateur qui a déjà vécu cette expérience. Des maisons de prière (centres spirituels) ont cette mission.

Vie religieuse et laïcs

Aujourd’hui à travers le monde, les jésuites (Compagnie de Jésus) vivent de cet élan spirituel. Tout comme de nombreuses communautés de religieuses apostoliques. Bien sûr, des laïcs (couples, familles, célibataires) s’appuient également sur ce qui a été initié par saint Ignace de Loyola (cf. les communautés et mouvements présents dans le Réseau Ignatien de Nancy).

500 ans de la conversion saint Ignace de Loyola

Les jésuites du monde entier célèbreront en 2021 la blessure de saint Ignace de Loyola en 1521 lors d’une bataille à Pampelune. Blessure qui le mena à sa conversion. Un grand rassemblement de la famille ignacienne est prévu à Marseille à la Toussaint 2021, entre le 30 octobre et le 1er novembre. Les évêques de France ont d’ailleurs officiellement invité le pape François à venir en France à cette occasion.

Sources : Site de l’Église catholique en France et Site des Jésuites de la Province d’Europe Occidentale Francophone.

Illustration : Saint Ignace et la devise de la Compagnie de Jésus « Ad Majorem Dei Gloriam » (Pour une plus grande gloire de Dieu).

 

Vidéos sur la vie et la conversion de saint Ignace.

> Chercher et trouver Dieu en toutes choses : cliquez ici

> Qui es-tu, Ignace ? : cliquez ici

> Les cinq boulets de canon de la vie d’Ignace : cliquez ici.

>Dans les pas de saint Ignace de Loyola : cliquez ici

> Hommage à saint Ignace de Loyola : cliquez ici

> D’autres vidéos en cliquant ici

Saint Jean-François Régis

Il est fêté le 16 juin. Son nom est devenu un prénom. Jean-François Régis est l’apôtre très populaire du Velay, du Vivarais et du Forez (Massif central).

Jean-François Régis naquit à Fontcouverte, entre Narbonne et Carcassonne, le 31 janvier 1597. Il est le 2ème de 4 garçons.
Études au Collège des Pères jésuites à Béziers ; élève sérieux, mais camarade gai et joyeux.
Il aimait la prière et la prière à Marie.

A 19 ans, il décide de se faire jésuite et prêtre. Il entre au noviciat à Toulouse. Durant sa formation et sa vie d’apôtre, il va connaître les villes de : Auch, Cahors, Billom, Tournon, Le Puy, Montpellier, Aubenas. Il ira prêcher à Sommières et aux Boutières, près du Mézenc, à Privas et au Cheylard (Ardèche).
C’est la mission dans la montagne, dans les campagnes, souvent à travers les tempêtes de neige.
Prédication et confessions : de plus en plus de gens veulent voir et entendre le Saint Père, et trouver la paix en se confessant à lui.
Lui si vif, impressionnant par sa taille, on le trouve bon et doux ! Il veut aller en mission au Canada ! « Votre Canada, ce sera le Vivarais ! » lui répond le Supérieur Général.

À 40 ans, il est au Puy-en-Velay. Et c’est la misère du peuple : la famine, le chômage, la prostitution.
Il organise la soupe populaire appelée l’œuvre du Bouillon, une maison d’accueil pour les jeunes filles qu’il arrachait à la prostitution et se démenait pour que l’interdiction de fabriquer la dentelle soit levée.
Pendant ce temps, ses catéchismes et ses prédications attiraient de plus en plus de personnes.
Et tout cela provoquait de la part de certains : insultes, calomnies et persécutions …
Après le Vivarais, son influence s’étendait maintenant sur le Velay.

Voilà qu’au milieu de ces missions, Régis semble comprendre qu’il va bientôt mourir : il prend trois jours pour s’y préparer et part avec son compagnon le frère Bideau, pour La Louvesc (Ardèche) prêcher la mission de Noël. Mais Régis est malade, miné par la fièvre.
Cependant, il continue à prêcher et à confesser. Le 31 décembre 1640, un peu avant minuit, il dit à son compagnon : « Ah, mon frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis » et il ajoute une prière : « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ».

Depuis le 2 janvier 1641, jour de ses obsèques, la foule n’a cessé de se rendre à La Louvesc.
Plus tard, Sainte Thérèse Couderc, née en 1805, cherchera à accueillir et à former les femmes et les jeunes filles venues à La Louvesc.

Jean-François Régis fut canonisé en 1737 par le pape Clément XII (1652-1740).

Source : Sanctuaire de Saint Jean-François Régis à La Louvesc (07)

Saint Pierre Favre

Premier prêtre de la Compagnie de Jésus, il est fêté le 2 août.

Pierre Favre naît en Savoie en 1506, au village du Villaret.

A partir de 1525, il vient étudier à Paris où il a comme compagnons de chambre François-Xavier et Ignace de Loyola ; celui-ci se l’adjoint comme le premier de tous ses compagnons.

Ordonné prêtre le 30 mai 1534, il célébra la messe des vœux des premiers compagnons au Martyrium de Montmartre à Paris le 15 août 1534. Il reçut en premier les vœux des six compagnons, dont d’abord celui d’Ignace de Loyola, avant d’émettre ensuite son propre vœu.
Ils avaient dans ces vœux le projet de revenir à la pauvreté évangélique, de se rendre en pèlerinage aux Lieux Saints, et de se mettre à la disposition du “Vicaire du Christ sur la terre”,
le pape pour recevoir de lui toute mission chez les fidèles et les infidèles.

Il est le premier prêtre de la Compagnie et est l’un des théologiens envoyés par Ignace au
Concile de Trente. Sur l’ordre du Souverain Pontife, il parcourt à pieds la France, l’Italie et l’Allemagne, et travaille efficacement à la restauration catholique.

Il meurt épuisé à Rome le 1er août 1546 et est béatifié par Pie IX (1792-1878) en 1872.

Pierre Favre a été proclamé saint le 17 décembre 2013 par le pape François.

On comprend qu’aux côtés d’Ignace et de Xavier la tradition ait un peu oublié Pierre Favre,
né la même année que Xavier en 1506. Eux le tenaient en grande estime et n’ont cessé de se référer à lui, mais il faut bien avouer que cet étudiant studieux et pieux, timide et un peu scrupuleux, ne paraissait pas promis aux grandes aventures de la foi et de la mission.

Pierre considérera toujours comme une grâce particulière de Dieu qu’ils aient été rassemblés si différents autour d’Ignace pour ce qui allait devenir leur mission commune. Car, comme Ignace et François, Pierre est sensible aux besoins de son temps. Pas d’abord aux courants d’idées et aux recherches idéologiques de l’époque, mais à la mentalité de ses contemporains. Le désir d’aider les âmes qu’Ignace a suscité chez eux les a rendus attentifs aux aspirations des hommes de ce temps. À travers écoute de leurs contemporains, ils ont perçu, sans savoir la formuler la mutation qui était en train de se produire : la naissance d’un homme nouveau, épris de liberté et d’indépendance, avide de grands horizons, responsable de sa foi. C’est cet homme qu’ils tâcheront de rejoindre dans un dialogue personnel pour témoigner du salut en Jésus-Christ.

Source : Site des Jésuites de la Province d’Europe Occidentale Francophone. Francophone

Illustration : Diocèse d’Annecy

Le Pape François

C’est le premier Pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus.

Jorge Mario Bergoglio est né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires en Argentine.
Il suit une formation d’ingénieur chimiste avant d’entrer au séminaire de Villa Devoto,
puis au noviciat de la Compagnie de Jésus le 11 mars 1958.
Il part faire son noviciat au Chili et revient en 1963 pour obtenir une licence de philosophie
à l’Université de San Miguel.
De 1964 à 1965, il est professeur de littérature et de psychologie à l’Université de l’Immaculée
de Santa Fe puis, en 1966, à l’Université del Salvador à Buenos Aires.
En 1966 il enseigne ces matières au Collège Salvatore de Buenos Aires.
De 1967 à 1970, il reprend des études de théologie à l’Université de San Miguel et obtient
son diplôme.
Il est ordonné prêtre le 13 décembre 1969 par Mgr Jamón José Castellano, archevêque émérite de Cordoue.
Après une année à Alcala de Henares en Espagne, il prononce ses vœux perpétuels
le 22 avril 1973.
Il devient maître des novices à la Villa Barilari, à San Miguel, professeur à la Faculté
de Théologie et conseiller pour la Province jésuite.
Le 31 juillet 1973, il est nommé Provincial d’Argentine, charge qu’il exerce jusqu’en 1979.
Entre 1980 et 1986, il est recteur à l’Université de San Miguel et des Facultés de philosophie
et théologie.
Il est également curé de la paroisse de San José dans le diocèse de San Miguel.
Il part ensuite finir son doctorat en Allemagne, puis revient
à l’Université del Salvador et enfin, à l’église de la Compagnie de Jésus à Cordoue comme directeur spirituel et confesseur.
Jean-Paul II le nomme évêque titulaire de Auca et auxiliaire de Buenos Aires le 20 mai 1992.
Il reçoit la consécration épiscopale le 27 juin.
Sa devise est « Miserando atque eligendo. »
Il participe à la IXème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques en octobre 1994 sur la vie consacrée.
Le 3 juin 1997, il est nommé archevêque coadjuteur du même diocèse.
Il participe à l’Assemblée spéciale pour l’Amérique du Synode des Évêques en novembre 1997.
A la mort du Cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque de la capitale d’Argentine, le 28 février 1998.
ll est aussi l’évêque ordinaire des fidèles de rite oriental résidents en Argentine et Chancelier de l’Université catholique d’Argentine
depuis le 30 novembre 1998.
Il est rapporteur général adjoint de la Xème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques sur l’évêque en octobre 2001.
Il participe également à XIème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques en octobre 2005 sur l’Eucharistie.
Le 9 novembre 2005 il est élu président de la Conférence épiscopale d’Argentine, réélu en 2008 et termine son mandant en novembre 2011.
Il est Président de la Commission épiscopale pour l’Université catholique d’Argentine.
Créé cardinal par Jean-Paul II lors du consistoire du 21 févier 2001, du titre de saint Robert Bellarmin.
Papabile en 2005, il est alors sans doute le challenger le plus sérieux de Joseph Ratzinger avec le cardinal Martini.
Il est élu 266ème pape le 13 mars 2013 et prend le nom de François, en mémoire de saint François d’Assise.

Il était jusqu’à son élection membre de :

– La Congrégation pour le Clergé, La Congrégation pour le Culte divin et Discipline des Sacrements, la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique.

– Le Conseil pontifical  pour la Famille (membre de la présidence).

– La Commission pontificale pour l’Amérique Latine.

– Le Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques.

– Le Conseil post-synodal.

Encycliques

– Lumen fidei (« la lumière de la foi ») : 5 juillet 2013.

– Laudato si’ (« Loué sois-tu ! ») : 18 juin 2015.

– Fratelli tutti (« Tous frères ») 3 octobre 2020.

Lettres d’exhortation apostolique

– Evangelii gaudium (« La joie de l’Évangile ») : 24 novembre 2013.

– Amoris laetitia (« La Joie de l’amour ») ; 19 mars 2016.

– Gaudete et exsultate (« Réjouissez-vous et exultez ») : 19 mars 2018.

– Christus Vivit (« Il vit, le Christ ») : 25 mars 2019.

– Querida Amazonia (« Amazonie bien-aimée ») : 12 février 2020.