Histoire & patrimoine

Découvrez le patrimoine de la paroisse Saint-Martin de Longwy (Céramiques, orgues, vitraux, calices, ciboires, chasubles, chapes,…). Ces objets sont tous répertoriés auprès des services du Patrimoine qui tient ses fiches à la disposition de la police, et, protégés dans des lieux sécurisés contre le vol.

Eglise romane de Mont-St-Martin

Dressée sur son promontoire, silhouette trapue et hiératique, la « Vieille Église » de Mont-Saint-Martin domine toute la vallée de la Chiers avec de larges ouvertures sur la Belgique et le Luxembourg.

La « Vieille Église » est typique de l’architecture romane. Sur plan basilical, c’est un édifice de type halle, c’est-à-dire doté d’un vaisseau central voûté sans transept et de deux vaisseaux latéraux voûtés d’arêtes.
Une tour-clocher romane a été ajoutée. La façade occidentale est divisée dans la largeur par quatre contreforts. Le portail à arc en plein cintre est porté par deux colonnes, surmonté d’une splendide rosace. L’intérieur est austère, d’une très grande simplicité et peu éclairé du fait des petites baies. Les chapiteaux sont décorés d’entrelacs végétaux et de motifs fleuris. Deux grandes fresques ont subsisté : l’Annonciation et saint Martin portant son manteau, les quatre autres étant peu perceptibles. Un sujet grotesque dont la tête est démesurée par rapport au reste du corps et repose sur les genoux, est sculpté sur un pilier à droite en entrant. Un retable en pierre où figurent les douze apôtres date du XVe siècle. Le visiteur curieux pourra aussi s’intéresser à une pierre tombale, au calvaire scellé dans le mur ou à la Pietà.

Saint-Martin et la « Vieille Église »

Bien des hypothèses ont été formulées sur l’origine de Mont-Saint-Martin et de son église. Certains prétendent qu’à l’époque gallo-romaine, un temple consacré au dieu Mars s’élevait en ce lieu, d’où le nom de Maerzberg, c’est-à-dire « mont de Mars ». D’autres déclarent qu’elle devait son nom à son constructeur : le duc Martin, qui la fit ériger en l’honneur de son saint patron vers 652 en tant qu’église paroissiale avec le cimetière attenant.
Mais je préfère retenir cette pieuse légende. Elle veut qu’au IVe siècle, saint Martin, le grand évêque de Tours, lors de son voyage à Trèves dans les années 385-386 (à l’occasion de Priscillien) se soit arrêté dans la région et ait fait édifier sur le mont qui porta son nom par la suite, notre actuelle « Vieille Église ».

Jean-Marie

Eglise Saint-Dagobert (Longwy-Haut)

Saint-Barthélemy : une église méconnue

Dans les années 1920, la vieille église romane devint trop petite pour recevoir les fidèles de Mont-Saint-Martin, ville en extension du fait des activités sidérurgiques. On décida de bâtir une nouvelle église au cœur de l’agglomération.

En août 1926, un terrain, boulevard de Metz, fut acheté à François Dreux. Grâce à Alexandre Dreux, la Société des aciéries de Longwy finança l’ensemble des travaux. L’architecte nancéien Jules Criqui (1883-1951) conçut les plans de l’édifice «genre roman» : façade large de 16,50 mètres, tour-clocher haute de 37 mètres, deux tourelles et chœur polygonal. Au tympan, un oculus avec une croix et une rosace. Pour l’intérieur, la nef serait de 51 sur 14 mètres, le transept de 23 sur 8 mètres, l’ouvrage offrant ainsi 800 places.

L’entrepreneur saint-martinois Alix Ledoux fut nommé maître d’œuvre. Pour une bonne assise, on enfonça dans le sol 68 pieux en béton. La première pierre contenant un parchemin daté fut placée à la base du clocher le 25 septembre 1927. Puis l’entreprise Morisset et Maître d’Hôtel se mit à couler le béton. Les murs s’élevèrent malgré des arrêts dus aux rigueurs climatiques. Les autres corps de métiers se succédèrent. Trois cloches furent commandées par les Aciéries de Longwy à Jules Robert, fondeur à Nancy. La grosse cloche (1 200 kilos) s’appelle Fernande Marie Antoinette, la deuxième (880 kilos) Charlotte Yvonne et la petite (650 kilos) Françoise Marie-Thérèse.

Puis vinrent les travaux d’aménagement intérieur : les trois autels en pierre de savonnière avec colonnes de marbre, confiés à Étienne, sculpteur ; le mobilier d’église dû à Vallin. De style roman, le chemin de croix, constitué de sujets en terre cuite couleur pierre, vient des ateliers de Pierson de Vaucouleurs. Le facteur Edmond Alexandre Roethinger créa l’orgue de la tribune en 1937-1938. Agrémenté d’un buffet art déco1 avec deux corps en forme de lyre, il comprend deux claviers, un pédalier, 19 jeux. En 1997, le facteur Yves Koenig le transféra dans le transept gauche.

Selon la coutume, les fidèles offrirent les vitraux, d’où les inscriptions des donateurs. Deux grands maîtres verriers de l’École de Nancy, Jacques Gruber (1870-1936) et Joseph Benoît (1871-1939), les réalisèrent dans un ensemble de couleurs vives et de teintes savamment dégradées avec le constant souci de la pureté des lignes. On peut donc les classer comme art déco. Gruber fut chargé des vitraux de la façade : les baptêmes de Notre Seigneur par saint Jean-Baptiste, de Clovis par saint Rémy, la Crucifixion et la «bonne mort» de Joseph, thème rarement exploité. Benoît se consacra aux autres vitraux. Ne pouvant citer toutes les scènes évangéliques traditionnelles, signalons celles de Jeanne d’Arc, saint Fiacre et saint Martin et les deux représentations de saint Barthélemy, trouvant sa vocation et convertissant une jeune fille.

La consécration de l’église eut lieu le 29 septembre 1929 en un Te Deum (chant) présidé par monseigneur Jérôme, vicaire général. Les autorités religieuses et politiques et les 1 200 personnes présentes applaudirent alors la grandeur, l’harmonie et la sobriété de l’édifice.

DOMINIQUE JACOB

1. L’art déco est caractérisé par un goût pour les formes géométriques épurées, la couleur et les ornements stylisés.

Photos de l’église

 

Photos des vitraux

Eglise Sainte-Trinité Longwy-bas

Les céramiques de l’église Sainte-Trinité de Longwy-Bas ont été offertes par les faïenceries de Longwy en 1929.
– Saint Raphaël portant le poisson du jeune Tobie. Bas-côté droit.
– Saint Gabriel tenant dans sa main la branche de lis symbole de la pureté. Bas-côté gauche.
– Saint Michel au dessus du portail d’entrée de l’église.

Relevé des textes sur les cloches

Cloche N°1

JE ME NOMME LOUISE JOSEPHINE.
BENITE EN 1922 POUR LA PAROISSE DE LONGWY BAS.
Dans un cartouche en relief
Fonderie de cloches Jules ROBERT fondeur à Nancy Meurthe et Moselle.

JE REMPLACE GABRIELLE AUGUSTINE
ENLEVEE PAR LES ALLEMANDS LE 30 NOVEMBRE 1916
J’AI POUR PARRAIN Mr JOSEPH DE DARTEIN
ET POUR MARRAINE Mme LA COMTESSE
FERNAND DE SAINTIGNON
En dessous et en relief,
1 Christ en croix avec au pied de la croix 3 personnages (qui pourraient être Marie Madeleine, Marie et Salomé), 2 à gauche et 1 à droite avec 1 clocher et 1 beffroi

Cloche N°2

JE ME NOMME ANNE CHARLOTTE
BENITE EN 1922 POUR LA PAROISSE DE LONGWY BAS.
En dessous et en relief,
1 Christ en croix avec au pied de la croix 3 personnages (qui pourraient être Marie Madeleine, Marie et Salomé), 2 à gauche et 1 à droite avec 1 clocher et 1 beffroi
JE REMPLACE ANNE JEANNE
ENLEVEE PAR LES ALLEMANDS LE 30 NOVEMBRE 1916
J’AI POUR PARRAIN Mr LE DOCTEUR GENTIN
ET POUR MARRAINE Mme LA BARONNE FERNAND D’HUART
Dans un cartouche en relief
Fonderie de cloches Jules ROBERT fondeur à Nancy Meurthe et Moselle.

Cloche N°3

AVÈ MARIA GRATIA PLENA
JE M’APPELLE MARIE
ET J’AI EU POUR PARRAIN Mr LE COMTE F. DE SAINTIGNON
ET POUR MARRAINE Mme E. ROCH
En dessous de cette phrase est gravé 1920

Complément de photos de l’intérieur de l’église Sainte-Trinité de Longwy-Bas ajoutées le jour de la fête de saint Nicolas 2012.

Orgues

Les orgues à tuyaux de la paroisse Saint-Martin de Longwy.

– Église saint Barthélemy
Orgue construit en tribune, par le facteur alsacien Edmond Alexandre RŒTHINGER en 1938. Il comprend 2 claviers, un pédalier, 19 jeux, console électrique. Il a été translaté en 1997 dans le transept gauche par le facteur Yves KŒNIG. Son buffet est art déco avec deux corps en forme de lyre.

– Église saint Dagobert
Orgue construit en tribune, en 1926 par le facteur vosgien François DIDIER d’Épinal. Il comprend 3 claviers, un pédalier, 28 jeux, une machine Barker, console traction mécanique. Léger relevage en 1976 par le facteur belge Jean GOMREE. Restauré en 2004 par le facteur Jean-Baptiste GAUPILLAT, et inauguré par l’un des organistes de N. D. de Paris, Olivier LATRY.

– Église sainte Trinité
Orgue construit en tribune, en 1892 par le facteur vosgien JACQUOT-JEANPIERRE. Il a été remis en état en 1927 par JACQUOT de Rambervillers, de même en 1991 par le facteur belge Jean GOMREE. Il comprend 2 claviers, un pédalier, 17 jeux et rare, un transpositeur.

Ces instruments en très bon état sont utilisés régulièrement pour la liturgie et quelques concerts. A Longwy-Haut, en partenariat avec l’office du tourisme, visites guidées de la tribune et de la face cachée de l’orgue, de même à Mont-Saint-Martin lors des journées du patrimoine.

Statuaire

Photos Bernard.

Ces objets sont tous répertoriés auprès des services du Patrimoine qui tient ses fiches à la disposition de la police, et, protégés dans des lieux sécurisés contre le vol.

Ornements

CHASUBLE

Vêtement de dessus en tissu précieux que le prêtre revêt pour célébrer l’eucharistie : ouverte sur le côté elle s’enfile par la tête.

Elle peut être violon (classique) ou gothique (reprise par les formes modernes).

Elle est de couleur différente selon les temps liturgiques : blanc et or pour les grandes fêtes, rouge sang pour la semaine sainte ou les fêtes des martyrs, rouge feu pour la Pentecôte, vert pour le temps ordinaire, violet pour le temps de pénitence (avent et carême)ou de de deuil, noir comme ancienne couleur de deuil.

Elle est accompagnée de l’étole, sorte d’écharpe symbole du ministère consacré, autrefois du manipule (au bras) et de la bourse servant à ranger le corporal
tissu placé sous le calice pendant la messe).

Dans le cas d’un diacre on parle de dalmatique.

Ces objets sont tous répertoriés auprès des services du Patrimoine qui tient ses fiches à la disposition de la police, et, protégés dans des lieux sécurisés contre le vol.

Meubles, objets religieux, souvenirs

Meubles, objets religieux, anciennes cartes postales, ancienne cloche de la chapelle saint Louis aujourd’hui détruite, et le tableau du bon samaritain de DUPAIN qui était dans la chapelle saint Joseph de saint Dagobert.

Photos Bernard.

Ces objets sont tous répertoriés auprès des services du Patrimoine qui tient ses fiches à la disposition de la police, et, protégés dans des lieux sécurisés contre le vol.

Cloches des clochers de la paroisse

Sur les cloches de nos églises, qui annoncent les joies et les peines, et pour certaines ponctuent la vie quotidienne, sont gravées leurs identités.
Mathilde, Élise, Anna et Paul Madeleine, viennent de subir un bon lifting dans la deuxième semaine de décembre 2013 grâce à l’intervention décisionnelle et financière de la municipalité de Longwy.
A découvrir.

Église saint Dagobert

Mathilde
Élise
Anna
Paul Madeleine

Voici les différents textes relevés.

Sur la cloche appelée MATHILDE
La cloche Mathilde clocher de saint Dagobert Longwy-Haut

JE SUIS L’ECHO VAINQUEUR DE LA VILLE MARTYRE
CLAMANT VERS L’ INFINI SON APPEL EPERDU
L ÂME DE LA PAROISSE EN QUI VIBRE ET SOUPIRE
L’ ULTIME VOIX DES MORTS ET DU SANG REPANDU

de l’ autre côté

IN NOMINE PATRIS ET FILII ET SPIRITUS SANCTUS
ANNO DOMINI MCMXXVI
PIO PAPA XI GLORIOSE REGNANTE
HYPPOLITO DE LA CELLE NANCEIENSI EPISCOPO
PETRO MARIA AMIDIEU DU CLOS
PRIMIUM MUNICIPII LONGOVICENSIS MAGISTRATUM GERENTE
GEORGIO THIEBAUX PAROCHO PROMOVENTE
DIRIS HOSTIBUS PROFLIGATIS
AC LOTHARINGIÆ FINIBUS TANDEM RESTITUTIS
IN MEMORIAM PACIS ET LONGOVICI OPPIDI READIFICATI
SUB TUTELA SANCTI DAGOBERT PATRONI
EGO MATHILDA PAULINA MARGARITA LUCIA YVONNA FRANCISCA
DOMINIS L. ET Y. PERSON MATRINIS
ET DOMINO P. M. AMIDIEU DU CLOS PATRINO
AMARANTHI ET LUDOVICI BOLLEE FICTORUM
ARTE ET INGENIO FUSA
TOTUS PARŒCIÆ ÆRE ET IMPESIS
DIE QUARTADECIMA MENSIS JULII
BENEDICTICNEM ACCEPI

Sur la cloche appelée ÉLISE
La cloche Elise clocher de saint Dagobert Longwy

DE LA NOBLE CITE QUI RENAIT DE SA CENDRE
DU VIEUX LONGWY FIDELE AU POSTE DE GUETTEUR
C’ EST L’ ANTIQUE HOSANNA QUE JE VEUX FAIRE ENTENDRE
SON CANTIQUE D’ AMOUR A JESUS REDEMPTEUR

de l’ autre côté

IN NOMINE PATRIS ET FILII ET SPIRITUS SANCTUS
ANNO DOMINI MCMXXVI
PIO PAPA XI GLORIOSE REGNANTE
HYPPOLITO DE LA CELLE NANCEIENSI EPISCOPO
PETRO MARIA AMIDIEU DU CLOS
PRIMIUM MUNICIPII LONGOVICENSIS MAGISTRATUM GERENTE
GEORGIO THIEBAUX PAROCHO PROMOVENTE
DIRIS HOSTIBUS PROFLIGATIS
AC LOTHARINGIÆ FINIBUS TANDEM RESTITUTIS
IN MEMORIAM PACIS ET LONGOVICI OPPIDI READIFICATI
SUB TUTELA SANCTI DAGOBERT PATRONI
EGO ELISA JOHANNA ODILIA JOSEPHINA
DOMINIS O. HUBERT ET G. FICK MATRINIS
ET DOMINO P. LATARSE PATRINO
AMARANTHI ET LUDOVICI BOLLEE FICTORUM
ARTE ET INGENIO FUSA
TOTUS PARŒCIÆ ÆRE ET IMPESIS
DIE QUARTADECIMA MENSIS JULII
BENEDICTICNEM ACCEPI

Sur la cloche appelée ANNA
La cloche Anna clocher saint Dagobert Longwy-Haut

VOIX DU PEUPLE LORRAIN QUI TRAVAILLE ET QUI PRIE
JE BERCE SON REVEIL AU SON DES ANGELUS
JE BENIS LES EPOUX QUI REFONT LA PATRIE
JE CHANTE AUX NOUVEAUX NES LE REFRAIN DES ELUS

de l’ autre côté

IN NOMINE PATRIS ET FILII ET SPIRITUS SANCTUS
ANNO DOMINI MCMXXVI
PIO PAPA XI GLORIOSE REGNANTE
HYPPOLITO DE LA CELLE NANCEIENSI EPISCOPO
PETRO MARIA AMIDIEU DU CLOS
PRIMIUM MUNICIPII LONGOVICENSIS MAGISTRATUM GERENTE
GEORGIO THIEBAUX PAROCHO PROMOVENTE
DIRIS HOSTIBUS PROFLIGATIS
AC LOTHARINGIÆ FINIBUS TANDEM RESTITUTIS
IN MEMORIAM PACIS ET LONGOVICI OPPIDI READIFICATI
SUB TUTELA SANCTI DAGOBERT PATRONI
EGO ANNA MARIA ROSA GENOVEFA LUCIANA MARCELLA
DOMINIS A-M. COLLIN ET M. BERTRAND MATRINIS
ET DOMINO A. WAULIN PATRINO
AMARANTHI ET LUDOVICI BOLLEE FICTORUM
ARTE ET INGENIO FUSA
TOTUS PARŒCIÆ ÆRE ET IMPESIS
DIE QUARTADECIMA MENSIS JULII
BENEDICTICNEM ACCEPI

Les 3 cloches ci-dessus ont été fondues par A. Blanchet et L. Bollée d’Orléans (1926)

Et enfin sur la dernière des quatre.
La cloche Paul clocher saint Dagobert Longwy-Haut

JE M’ APPELLE PAUL MADELEINE MON PARRAIN A ETE MONSIEUR PAUL LARUE DE LONGWY
MA MARRAINE MADEMOISELLE MADELEINE LUTHARD DE DIJON
J’ AI ETE BENITE EN 1923 PAR MONSIEUR L’ ABBE THIEBAUX CURE DE LONGWY HAUT
FONDERIE SPECIALE DE CLOCHES JULES ROBERT NANCY

Église Saint-Barthélemy

Fernand Marie Antoinette
Charles Yvonne
François Marie Thérèse

Voici les différents textes relevés.

Cloche 1 : Diamètre 1,270 mètre, Poids : 1200kg

FERNANDA MARIA ANTONIA NOMINOR
ANNO DOMINI MCMXXIX PIO XI P.M.
HIPPOLYTO DE LA CELLE EPISCOPO NANCEIENS
ET TULLENSI AUGUSTO FRITZ PAROCHIO
FUERUNT MIHI PATRINI FERNANDUS DREUX ET MARIA ANTONIA RATY EJUS UXOR

FUSA SUM Dni ROBERT NANCEIENNSIS MAGISTRATI ARTE ET INGENIO
Écrit au bas de la cloche

Cloche 2 : Diamètre 1,120 mètre, Poids : 880 kg

CAROLA YVA NOMINOR
ANNO DOMINI MCMXXIX PIO XI P.M.
HIPPOLYTO DE LA CELLE EPISCOPO NANCEIENS
ET TULLENSI AUGUSTO FRITS PAROCHIO
FUERENT MIHI CAROLUS CHARDOT ET YVA LEJEUNE MARCELLI PATROTE UXOR

FUSA SUM Dni ROBERT NANCEIENNSIS MAGISTRATI ARTE ET INGENIO
Écrit au bas de la cloche

Cloche 3 : Diamètre 1,020 mètre Poids : 650kg

FRANCISCA MARIA THERESIA NOMINOR
ANNO DOMINI MCMXXIX PIO XI P.M.
HIPPOLYTO DE LA CELLE EPISCOPO NANCEIENS
ET TULLENSI AUGUSTO FRITZ PAROCHO
FUERUNT MIHI PATRINI FRANCISCUS DREUX ET MARIA THERESIA HEU

FUSA SUM Dni ROBERT NANCEIENNSIS MAGISTRATI ARTE ET INGENIO
Ecrit au bas de la cloche

Pour les trois cloches, le fondeur est :
Jules ROBERT Fondeur à Nancy Meurthe et Moselle.

Église Saint-Jules

LES INSCRIPTIONS SUR LES CLOCHES DE L’EGLISE SAINT JULES DE GOURAINCOURT

Cloche N° 1

JE SUIS LA VOIX DU CIEL QUI PRIE ET QUI CONSOLE
JE BENIS LE TRAVAIL ET LE DECLIN DU JOUR
JE CLAME L’ESPERANCE AU CHRETIEN QUI S’IMMOLE
J’ACHEMINE LES CŒURS VERS L’ETERNEL AMOUR

ANNO DOMINI MCM XXI
BENEDICTO XV P.M.
HIPPOLYTO DE LA CELLE EPISCOPO NANCEIENSI ET TULLENSI
FRANCISCO NICOLAO DONNY PAROCHO
FUSA SUM DD. PACCARD ANNECIENSIUM MAGISTRORUM
ARTE ET INGENIO
FERNANDA MARGARITA
MARIA VOCOR FUERUNT MIHI PATRINI
EDUARUS DREUX
LUDOVICA MARIA CATARINA DE SAINTIGNON.

Cloche N° 2

JE SUIS LA VOIX DU CIEL ET L’ECHO DE LA TERRE
SOURIS AUX BERCEAUX JE PLEURE SUR LES MORTS
TOUTE PLAINTE PAR MOI SE TRANSFORME EN PRIERE
LE CŒUR MEME DE DIEU S’EMEUT A MES ACCORDS

ANNO DOMINI MCM XXI
BENEDICTO XV P.M.
HIPPOLYTO DE LA CELLE EPISCOPO NANCEIENSI ET TULLENSI
FRANCISCO NICOLAO DONNY PAROCHO
FUSA SUM DD. PACCARD ANNECIENSIUM MAGISTRORUM
ARTE ET INGENIO
PAULA MARIA JOHANNA
FUERUNT MIHI PATRINI
PAULUS MORARD
MARIA ROSALIA DIDIER JOANNIS BIVER UXOR

Cloche N° 3

JE SUIS LA VOIX DES PREUX QUI DORMENT SOUS LA TERRE
VICTIMES DU DEVOIR POUR LA FRANCE ET SON DROIT
ON A PU NOUS BRISER MAIS NON NOUS FAIRE TAIRE
LA REPONSE DE DIEU VIBRE DANS LE BEFFROI

ANNO DOMINI MCM XXI
BENEDICTO XV P.M.
HIPPOLYTO DE LA CELLE EPISCOPO NANCEIENSI ET TULLENSI
FRANCISCO NICOLAO DONNY PAROCHO
FUSA SUM DD. PACCARD ANNECIENSIUM MAGISTRORUM
ARTE ET INGENIO
LUDOVICA MARIA HELENA VOCOR
FUERUNT MIHI PATRINI
LUDOVICUS AMIDIEU DU CLOS
HELENA DREUX

Église Sainte-Trinité

Relevé des textes sur les cloches

Cloche N°1

JE ME NOMME LOUISE JOSEPHINE.
BENITE EN 1922 POUR LA PAROISSE DE LONGWY BAS.
Dans un cartouche en relief
Fonderie de cloches Jules ROBERT fondeur à Nancy Meurthe et Moselle.

JE REMPLACE GABRIELLE AUGUSTINE
ENLEVEE PAR LES ALLEMANDS LE 30 NOVEMBRE 1916
J’AI POUR PARRAIN Mr JOSEPH DE DARTEIN
ET POUR MARRAINE Mme LA COMTESSE
FERNAND DE SAINTIGNON
En dessous et en relief,
1 Christ en croix avec au pied de la croix 3 personnages (qui pourraient être Marie Madeleine, Marie et Salomé), 2 à gauche et 1 à droite avec 1 clocher et 1 beffroi

Cloche N°2

JE ME NOMME ANNE CHARLOTTE
BENITE EN 1922 POUR LA PAROISSE DE LONGWY BAS.
En dessous et en relief,
1 Christ en croix avec au pied de la croix 3 personnages (qui pourraient être Marie Madeleine, Marie et Salomé), 2 à gauche et 1 à droite avec 1 clocher et 1 beffroi
JE REMPLACE ANNE JEANNE
ENLEVEE PAR LES ALLEMANDS LE 30 NOVEMBRE 1916
J’AI POUR PARRAIN Mr LE DOCTEUR GENTIN
ET POUR MARRAINE Mme LA BARONNE FERNAND D’HUART
Dans un cartouche en relief
Fonderie de cloches Jules ROBERT fondeur à Nancy Meurthe et Moselle.

Cloche N°3

AVÈ MARIA GRATIA PLENA
JE M’APPELLE MARIE
ET J’AI EU POUR PARRAIN Mr LE COMTE F. DE SAINTIGNON
ET POUR MARRAINE Mme E. ROCH
En dessous de cette phrase est gravé 1920

Architecture : photos d'archives

Photos d’archives de la paroisse.

Vitraux Notre-Dame de l'Assomption

Messe télévisée du 18 décembre 1988

Messe du 4e dimanche de l’Avent 1988 à Saint Dagobert de Longwy-Haut, images récupérées sur la cassette VHS enregistrée lors de cette diffusion sur Antenne 2, émission le jour du Seigneur.
On y reconnait M. L’Abbé Michel MARTIN curé de la paroisse et M. L’abbé MOITRY, de même la chorale animée par Mme M-R LALOUETTE, les sacristains. Quelques-uns aujourd’hui reposent en paix.

Anciens prêtres, cérémonies

Abbé Michel Martin,
Abbé Michel Manfredi,
Abbé Bernard Boutron,
Abbé Moitry,
Abbé François Sancassani,
Chanoine Thiébaux,
Abbé Raymond Renard,
Abbé Jean-Marie Lallemand,
Abbé Robert Marchal,
Mgr Pirolley.
Mgr Frédéric,
La troupe du théâtre Vauban.
Souvenir de communion en 1953 à saint Dagobert.
Si vous vous reconnaissez dans les photos, merci de nous le faire savoir.

Photos et documentation Bernard, Serge C., Jean-Louis et archives diverses.

Histoire de la paroisse Saint-Martin

Le dimanche 26 novembre 1997, les trois anciennes paroisses de Longwy : Saint-Dagobert de Longwy-Haut, Sainte-Trinité de Longwy-Bas et Saint-Jules de Gouraincourt ainsi que les deux paroisses de Mont-Saint-Martin : Saint-Barthélemy et Notre-Dame de l’Assomption ont fusionné pour former une seule paroisse. La « nouvelle paroisse » ainsi mise en place par Mgr JAEGER, évêque de Nancy et de Toul, fut officiellement baptisée du patronyme : « SAINT-MARTIN DE LONGWY ».

Nouvelle ?
Peut-être pas autant qu’on aurait pu le croire, comme ont voulu le signifier les membres du Conseil d’Animation Pastoral quand ils ont dû lui trouver un nom de baptême faisant l’unanimité parmi les paroissiens de Longwy et ceux de Mont-Saint-Martin..

Ils ont emprunté cette appellation à la tradition locale qui veut qu’au IV ème siècle, saint MARTIN le grand évêque de TOURS, se rendant à TRÊVES, se fût arrêté dans le pays. Il y aurait fondé un premier sanctuaire sur le MONT-SAINT-MARTIN à l’emplacement d’un temple païen. Pieuse légende sans doute, mais elle a le mérite de mettre en scène un saint, porteur du message évangélique le plus urgent à rappeler à nos contemporains : celui du partage avec les plus pauvres !

Quant au territoire de la « grande paroisse » englobant les cinq « anciennes », on peut s’apercevoir que l’Histoire joue parfois bien des tours !

Ainsi la tradition locale attribue au duc MARTIN, petit-fils de Saint ARNOULD, la fondation, au VII ème siècle, du donjon féodal et de l’embryon de cité du « VIEUX CHATEAU » de LONGWY.

Cette même tradition nous renvoie à l’érection vers 652, toujours par ce seigneur austrasien, de l’église paroissiale, sur le mont qu’il dédia à son saint patron : SAINT MARTIN.

Mais quittons le domaine des légendes pour entrer dans celui de l’Histoire. Le premier acte authentique conservé est celui de la donation en 1096, par ERMESINDE DE LUXEMBOURG et son mari ADALBERT, de l’église SAINT-DAGOBERT fondée vers 880 dans l’enceinte du VIEUX-CHÂTEAU de LONGWY-HAUT. Les paroissiens, sensibles aux malheurs du roi-martyr, l’auraient ainsi nommée en l’honneur de saint Dagobert II dont on venait de retrouver le sarcophage à Stenay et qui aurait sauvé la contrée de la peste. Mais la donation concernait également l’église paroissiale du mont SAINT-MARTIN, cédée à l’abbaye SAINT-VANNES de VERDUN moyennant la création d’un prieuré attenant.

La transformation de la vieille église romane saint Martin en église prieurale, correspond certainement à sa reconstruction au XIe siècle. Cela ne l’empêche pas de rester l’église- mère où doivent être conférés les sacrements et les sépultures dans le cimetière attenant, non seulement aux habitants de MONT-SAINT-MARTIN mais aussi à ceux de LONGWY dont l’église même si elle est devenue plus importante n’en est toujours que l’annexe.

On imagine les inconvénients de cette situation confuse et source de nombreuses querelles entre les habitants des deux communautés. Les Longoviciens refusent de participer aux frais d’entretien de la Vieille église puisqu’ils possèdent déjà la leur, en plus de la chapelle castrale. Il faudra une lettre de cachet de LOUIS XIV en personne en 1684, pour régler cette situation inextricable. De même, c’est à cause de la grande peste de 1635 et du refus des habitants de MONT-SAINT-MARTIN d’inhumer les corps des Longoviciens dans le cimetière paroissial commun, qu’on transporta ceux-ci dans un terrain situé à l’actuel emplacement dit des RELIGIEUSES sur le territoire de Longwy. A l’occasion d’une visite canonique en 1628, il est écrit à propos de l’église du MONT-SAINT-MARTIN que si cette dernière était jusqu’ici considérée comme église-mère, elle doit maintenant être regardée comme annexe de SAINT-DAGOBERT de LONGWY.

Ainsi, jusqu’au milieu du XIXe siècle, selon le rapport de la commission de 1791, » il y aura une cure à LONGWY qui sera composée des villes haute et basse, des villages de MONT-SAINT-MARTIN et PIEMOND, ROMAIN et ses écarts ». Jusqu’en 1833, MONT-SAINT-MARTIN sera desservi par un vicaire appartenant au clergé de LONGWY-HAUT.

Quant aux habitants du faubourg de LONGWY-BAS, population la plus active de la « NEUFVILLE », constituée d’artisans, de commerçants, de brasseurs, de tanneurs, ils doivent se rendre, comme ceux de la citadelle, à l’église paroissiale du mont SAINT-MARTIN pour recevoir les sacrements et escalader un chemin pénible pour entendre la messe à Saint-Dagobert. Les portes de la citadelles étant fermées tous les soirs, les mourants ne peuvent recevoir les derniers sacrements et les jeunes filles se rendant aux offices sont obligées de passer devant les corps de garde.

Là aussi ces nombreux inconvénients poussent les habitants de Longwy-Bas à bâtir une chapelle à une date indéterminée, ce qui crée de nombreux conflits avec le clergé local. Le duc de LORRAINE les autorise officiellement à y célébrer le culte, le 23 Mai 1529. En 1604, ils reçoivent l’autorisation d’entretenir à leur frais un vicaire dépendant de Longwy-Haut. Ce n’est qu’en 1854 qu’après de multiples démarches, un prêtre résident fut installé dans une maison donnée par Madame MARGAINE.. La paroisse fut érigée en 1856, et une véritable église sous le vocable de la Sainte-Trinité.

La dernière querelle entre la ville haute et la ville basse eut pour origine la quasi-destruction de Saint-Dagobert pendant la première guerre. Tout comme le siège de la mairie, la ville haute perdait le siège du doyenné au profit de la ville basse. Il faudra l’action efficace de certains prêtres fédérateurs pour calmer les esprits et fédérer les moyens.

Une autre difficulté est également la situation géographique particulière de Longwy. D’abord lorrain, puis français en 1679 par le traité de Nimègue, le Pays de Longwy dépendait du diocèse allemand de TRÊVES. Les inconvénients se firent sentir de bonne heure et persisteront jusqu’au Concordat de 1801 malgré l’installation à Saint Dagobert de deux évêques suffragants, à la fin de l’Ancien Régime. La défaite de 1870 aura des nouvelles répercussions : le changement de la dépendance du diocèse de Metz pour celui de Nancy.

Au XXe siècle, d’autres quartiers de LONGWY et de MONT SAINT-MARTIN, pour faire face aux nouvelles demandes dues à l’accroissement vertigineux de la population, vont constituer de nouvelles paroisses ou agrandir leur église. Ce fut le cas de SAINT-JULES de GOURAINCOURT en 1911, de SAINT-BARTHELEMY en 1935 reprenant la succession de la Vieille église et enfin de NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION en 1960.

Pourtant malgré les querelles de clochers passées, découlant des difficultés d’argent, de moyens de transport et de préséances, entre paroissiens du Bassin, leur destin ne pouvait être que commun.

La décision de créer la grande paroisse SAINT-MARTIN DE LONGWY, qui retrouvait pratiquement ses limites d’avant la Révolution se situait dans une visée pastorale plus que dans un nouveau découpage territorial. Une unité territoriale élargie présente plus facilement les dons, les talents, et les charismes. « L’heure est à la collaboration, écrivait le Père JAEGER, en 1997,…à cadres nouveaux, élans nouveaux… »

Aujourd’hui, en raison d’impératifs financiers, l’heure est plutôt à la dépossession :

-*Reprise par la commune des presbytères de Longwy-Bas et Longwy-Haut,

-*Vente de la chapelle Saint-Louis, du presbytère de Saint-Barthélemy, des salles de Longwy-Bas et de Gouraincourt, de la Chapelle Saint-Joseph du TIVOLI, des salles du 20 rue Stanislas à Longwy-Haut.

-*Viennent alors les restructurations : en plus des cinq églises
deux communales, Longwy-Haut Saint-Dagobert et à Longwy-Bas Sainte-Trinité
trois paroissiales, Longwy-Gouraincourt, Saint-Jules et à Mont-Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Notre Dame de l’Assomption,
sont mis en commun au service de la paroisse : un presbytère unique, les salles Saint-Barthélemy .

Le temps est venu pour les paroissiens de LONGWY et de MONT-SAINT-MARTIN « de monter dans la même barque, et de former un seul équipage pour mieux avancer au large ».

Bernard BAUDOIN

En 2010,
Tous les baptisés des sept paroisses du Pays-Haut, des mouvements et services d’Église, ont participé à la célébration eucharistique d’installation de la nouvelle équipe pastorale du pôle missionnaire sous la présidence du Père Robert MARCHAL vicaire général pour le Pays-Haut, le samedi 16 octobre 2010 à 18h30 église Saint-Barthélemy de Mont-Saint-Martin.

Le 21 mars 2015, est inaugurée la nouvelle Maison Pastorale Notre-Dame de Pentecôte en présence de Mgr Papin, évêque de Nancy-Toul. Ce bâtiment accueille les activités de la paroisse Saint-Martin de Longwy ainsi que les activités communes aux sept paroisses du Pays-Haut.

Le secteur pastoral du Pays-Haut est un ensemble de 7 paroisses confié à une équipe de prêtres collégialement responsables : curés « in solidum » ou solidairement curés.

Le pôle missionnaire du Pays-Haut est composé de 7 paroisses :
Saint-Antoine de Padoue (Gorcy)
Notre Dame de la Moulaine (Haucourt-Moulaine)
Les apôtres Pierre et Paul (Herserange)
Saint-Jean-Baptiste de la Salle (Longuyon)
Saint-Martin de Longwy (Longwy)
La Divine Providence (Rehon)
Saint-Pierre et Saint-Paul de l’Alzette (Villerupt)

Septembre 2016, une nouvelle équipe de prêtres est mise en place.